L’échographie morphologique est une échographie détaillée de tous les systèmes.
Les médecins affirment que cet examen est très important. Il permet le dépistage précoce de situations pouvant mettre en danger l’embryon et parfois même la mère. Grâce à cet examen, on peut procéder à un traitement intra-utérin.
Rabbi ‘Haïm Kanievsky a été interrogé sur la pertinence de cet examen durant la grossesse.
Sa réponse fut que concernant les femmes qui se rendent chez un Tsadik, érudit en Torah, pour recevoir une bénédiction, il était préférable qu’elles ne se fassent pas examiner, bien que cet examen puisse, peut-être, apporter un certain bénéfice ! En effet, lorsqu’il existe une infirmité chez l’embryon et que celle-ci n’a pas été dévoilée, les prières pour obtenir sa sauvegarde sont plus efficaces. Par contre, lorsque l’on découvre par une échographie que l’embryon a un problème, on a besoin d’un grand miracle pour changer les données du bébé et le guérir, et tout le monde ne bénéficie pas de cela.
Rabbi Yits’hak Zylberstein explique largement cette réponse (Assouta 1, page 160), lorsqu’il dit qu’un miracle qui a été divulgué à plusieurs individus risque de ne pas se produire. C’est la raison pour laquelle tant qu’une maladie ou une infirmité n’a pas été dévoilée publiquement, la prière portera ses fruits relativement facilement, car le miracle se fait dans la discrétion.
Une histoire qui illustre bien cette règle est celle où le Prophète Élicha a fait un miracle pour la femme d’Ovadia avec les récipients d’huile (Malakhim 2ème livre 4, 3 - 4), et il lui ordonna pour cela : « Va emprunter des vases au dehors, chez tous tes voisins… À ton retour, tu fermeras la porte sur toi et tes fils ». La recommandation de fermer la porte de la maison semble a priori superflue, pourquoi donc Élicha lui a-t-il commandé de le faire ? Rachi écrit à ce propos : « L’honneur du miracle est de se réaliser dans la discrétion ».
Et de même, lorsque le Prophète Élicha envoie Gué’hazi avec son bâton pour faire revivre le fils de la Chounamite (Malakhim 2ème livre 4, 8 - 37), il le prévient de n’adresser la parole à personne en chemin, de peur qu’on ne lui demande où il se rendait et pour quelle mission, et qu’il n’en vienne à raconter quel miracle était sur le point de se produire, et comme l’affirme Rachi : « Et ce n’est pas digne du miracle que la personne par l’entremise de laquelle il se fait s’en vante ».
L’Admour de Kalvinsbourg rapporte à ce sujet un principe du Choul’han ‘Aroukh (Yoré Dé’a Siman 335) : « Tout celui qui a une personne souffrante chez lui ira trouver le Tsadik, érudit en Torah, de la ville, afin qu’il implore miséricorde pour le malade ». Cette visite chez le Tsadik devra se faire avant de se tourner vers un médecin, car effectivement, si, à D.ieu ne plaise, le médecin diagnostique que la maladie est grave, il sera alors difficile pour le Tsadik de changer le décret.
Autrement dit, tant que la femme vit avec le Bita’hone, se repose sur le Tsadik et sa demande de miséricorde et sur sa propre prière, alors il est préférable qu’elle évite de faire ce genre d’analyses. Cependant, lorsque la femme choisit de s’en remettre aux lois naturelles que le Créateur a fixées et qu’elle s’adresse à un médecin pour qu’il s’occupe d’elle avec son savoir médical, alors dans ce cas, il est certain que ces analyses relèvent d’une grande importance, et qu’elles permettent de se préparer convenablement à l’accouchement et à l’accueil du nouveau-né.