Bonjour Rav,
Je suis une jeune fille en âge de se marier, et j'ai une question concernant le choix d'un mari Avrekh (étudiant en Torah).
Dans la Ketouba, il est écrit que le mari doit loger sa femme, la nourrir, la vêtir.
Alors comment se fait-il que l'Avrekh ne pourra pas subvenir à ses besoins (ou que partiellement, mais pas à tout) ?
Merci par avance de votre réponse.
Bonjour,
Réponse :
Il n'y a aucun problème; bien au contraire.
Explications :
La réponse à votre question se trouve dans le Choul'han 'Aroukh - Even Haézer, chapitre 38, Halakha 5 et chapitre 66, Halakha 3. Voir aussi, le commentaire du Beth Chmouel, passages 10 et 11 sur la première référence.
Les différentes obligations du mari envers sa femme sont mentionnées dans la Ketouba. Elles sont au nombre de dix. Choul'han 'Aroukh - Even Haézer, chapitre 69, Halakha 1-2. Voir ici : https://www.torah-box.com/question/obligations-du-mari-vis-a-vis-de-sa-femme_26580.html
La femme, elle aussi, a des obligations envers son mari.
Au moment du mariage, pour une raison ou une autre, le mari peut dire à sa future femme : "J'ai, envers toi, différentes obligations; acceptes-tu de renoncer à tel ou tel droit ?"
Généralement, la jeune fille cherche un garçon en fonction de ses convictions, elle ne ressent pas le besoin de s'attarder trop longuement sur les détails concernant certains sujets.
Elle est libre d'agir comme bon lui semble. Si elle répond par l'affirmative, le tour est joué; ils peuvent se diriger vers l'imprimerie et passer la commande des faire-part.
Ceci n'est pas valable pour toutes les obligations mais pour la nourriture et les vêtements, oui.
D'après certains décisionnaires, si après le mariage, la femme se rend compte que la situation n'est vraiment plus supportable, elle peut revenir sur sa décision. Michnat Haketouba, édition 5773, volume 1, chapitre 13, Halakha 8.
De nos jours, ces femmes ne renoncent pas totalement - Ad vitam aeternam, à leurs droits. Elles sont d'accord pour faire des efforts afin de permettre à leur mari de s'épanouir dans l'étude de la Torah et le développement / adoucissement de leur personnalité mais jusqu'à une certaine limite. Les maris en sont pleinement conscients et doivent agir en connaissance de cause au moment voulu.
La femme de Rabbi 'Akiva est un bel exemple qui devrait inspirer de nombreuses femmes. Grâce à elle, le jeune 'Akiva qui attendait de briser les os de ceux qui étudiaient la Torah [Pessahim 49b] est devenu Rabbi 'Akiva, l'un des plus grands maîtres de la Torah orale.
Lorsque Moché Rabbénou monta sur le mont Sinaï pour recevoir la Torah, Hachem lui montra la grandeur de Rabbi 'Akiva. Face à la splendeur de sa Torah, il refusa de remplir cette fonction et dit à Hachem de le choisir pour transmettre la Torah au peuple juif. Hachem refusa pour des raisons que nous "ignorons". Voir Talmud, Mena'hot 29b.
Dans le Talmud Ketoubot 63a et Nédarim 50a, Rabbi 'Akiva s'adresse à ses élèves et dit : "Ma Torah [et la vôtre] n'a été obtenue que grâce aux conseils et à l'aide de ma femme".
Une femme avertie en vaut deux !
Le sujet en question est développé dans le Tachbets, volume 3, réponse 84 où il s'agit d'une femme ayant épousé un homme dont les moyens financiers sont très faibles. Voir aussi, Michnat Haketouba, édition 5773, volume 1, chapitre 5, Halakha 11 et chapitre 13, Halakha 8.
Tout n'est pas dit à ce sujet. Voir Michpat Haketouba, volume 8, chapitre 73.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu'Hachem vous protège et vous bénisse.
27 commentaires
Si vous savez mieux que moi ce que j'écris, je n'ai plus rien à dire !
Peut être que vous mêmes n'avez pas compris [...] lire la suite du commentaire
Vous n'avez pas bien compris mon machal
C'est marrant que votre remarque porte sur l'enfant de CE2.
Après coup, je me suis dit de mon côté que attribuer un niveau Bac + 20 (seulement) était un manque de respect à Rav Dayan et qu'il aurait fallu mettre plutôt [...] lire la suite du commentaire
"C'est un peu comme un élève de CE2 qui contredirait un prof "non, c'est trop, je dirais plutôt un élève du jardin d'enfants
" ou être capable de déchiffrer un demi amoud de gmara."C'est quoi guemara ? Pas entendu parler. Par contre, on me [...] lire la suite du commentaire
Il serait temps de jeter un coup d'œil sur les références citées dans la réponse.
C'est devenu une tribune où chacun exprime sa propre vision de la Torah sans même avoir une semikha ou être capable de déchiffrer un demi amoud de gmara.
C'est un peu comme un élève de CE2 qui [...] lire la suite du commentaire
Cette jeune fille ne cherche pas, je vous cite : "à contourner ce que disent les 'Hakhamim", bien au contraire, elle désire s'instruire et prendre connaissance de l'opinion des Grands de la Torah à ce sujet :
Rav Bentsion Aba [...] lire la suite du commentaire
Vous pensez que la jeune femme a reçu une réponse explicative ? Je pense plutôt qu'elle se dit : je commence ma vie de couple par un conseil : comment contourner ce que demandent les 'Hachamim. On en est là aujourd'hui ,on veut faire n'importe [...] lire la suite du commentaire
Je voudais , bien qu'étant une poussière en rapport de Rav Dayan shlita, approuver ses paroles sacré.
Que je pense que tous dépend de [...] lire la suite du commentaire
1. La jeune fille a posé une question.
2. Elle désire comprendre un phénomène observé et une réalité quotidienne.
3. Nous calmons sa conscience en lui offrant une réponse explicative, permettant de le comprendre et de [...] lire la suite du commentaire
Je suis d'accord avec Avi et Andre dans le sens ou nous ne sentons pas les nuances que vous souhaitez exprimer concernant ce sujet extrement important.
Selon moi, la Torah enseigne que l'homme doit assumer ses responsabilités [...] lire la suite du commentaire
1. Pourquoi parlez-vous d'extrémisme ?
La jeune fille ayant posé la question, désire comprendre un phénomène observé et une réalité quotidienne, l'intriguant, pourquoi ne pas lui offrir une réponse explicative ?
2. Vous [...] lire la suite du commentaire