Kevod Harav,
J'ai, récemment discuté avec mon ami à propos des cadeaux de mariage et il m'a dit qu'il y a une halakha "shoshevinim" de l'époque antique qui consiste à participer aux frais d'une fête de mariage à laquelle on est invité en payant au moins le prix du plat qu'on a mangé.
Il a également précisé que c'est supposé être réciproque, ce qui veut dire que si on est invité par quelqu'un, on devrait l'inviter en retour. D'après ce qu'il sait, c'est toujours d'actualité (mais pas dans sa version antique).
Pourriez-vous confirmer que c'est toujours d'actualité ? Et est-ce que cela s'applique ? Cela veut-il dire que si un couple est invité à un mariage dans une salle de luxe à 400 NIS le repas, ils devraient mettre une enveloppe de 800 NIS minimum ? On ne peut pas avoir une telle attente de personnes qui ne roulent pas sur l'or, surtout quand ils sont invités à de nombreuses fêtes... Ou devraient-ils payer en fonction d'un repas standard dans une salle standard ?
Y a-t-il des limites ? Les sages actuels ont-il des recommandations ?
Merci par avance
Bonjour,
Les mariés souhaitent avant tout que les invités viennent à leur mariage.
Ce n'est pas le cadeau qui est essentiel, bien qu'il ait une certaine importance. Il suffit d'offrir une somme abordable ou un cadeau selon ses moyens. Parfois, une belle lettre ou quelque chose d'utile et peu coûteux peut témoigner davantage de considération et apporter plus de joie qu'un chèque de 400 ou 500 Chékel.
Jusqu'à preuve du contraire et tant que l'on ne connait pas les "fermes intentions" du mariée / de la mariée, il n'existe aucune "obligation" incontournable à ce sujet.
A une certaine époque, les amis et les connaissances du 'Hatan avaient l'habitude de participer financièrement aux dépenses du mariage, mais c'était "à condition", qu'en retour, le 'Hatan participe, lui aussi, aux dépenses de leur mariage. La somme transmise - "offerte" s'appelait Chouchbinout. Au cas où le 'Hatan ne "rendait pas sa dette", il était possible, dans certains cas, de le traduire en justice devant un Beth-Din. Rabbi Yossef Karo dit que de nos jours, il n'est plus habituel d'agir de la sorte. Choul'han ‘Aroukh - Even Haézer, chapitre 60, Halakha 1, Rambam, Hilkhot Zekhiya Oumatana, chapitre 7, Halakha 1-2, Talmud Baba Batra 144b-145b.
Il est à noter, tout de même, que le fait d'offrir un cadeau, c'est une façon d’exprimer sa gratitude pour l’invitation et de montrer son affection envers les mariés, d'accomplir la Mitsva consistant à les réjouir et de leur venir en aide, ce qui permet d'accomplir la Mitsva de Tsédaka, surtout s'ils ont de vrais besoins financiers.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu'Hachem vous protège et vous bénisse.