Bonjour,
J'aimerais savoir pourquoi on dit "la maladie" et pas le mot "cancer" ?
Merci à vous.
Bonjour,
En effet, c'est une habitude très répandue.
1. Le cancer est "perçu" comme étant une maladie très grave et qui ne peut être guérie [même si, aujourd'hui, de nombreux cancers sont bien traités]. On parle souvent de lui comme une maladie contre laquelle on "bataille" et on "lutte". Il est, donc, reconnu comme étant un ennemi redoutable et difficile à vaincre.
2. On oublie, assez souvent, qu'Hachem est le Tout-puissant, qu'Il est à l'origine de tout, et que rien ne peut Lui faire face.
3. Le fait que l'on évite de prononcer explicitement le nom de cette maladie est lié à ce qui est mentionné dans les écrits de nos Sages et de nos maîtres, et surtout, dans les écrits de la Kabbale, à savoir "la portée et la puissance des mots que l'on sort de sa bouche". Autrement-dit, éviter de mentionner le nom de la maladie découle de la crainte de "l'attirer" ou de lui donner de la force.
4. On retrouve une "manière de faire" plus ou moins semblable, à plusieurs endroits des écrits de la Halakha.
Exemple 1 : Les trois paragraphes du Chéma' doivent être récités à voix haute [il faut, au moins, s'entendre]. Choul'han ‘Aroukh - Ora’h ‘Haïm, chapitre 62, Halakha 3. Par contre, dans le second paragraphe, les quelques versets traitant des châtiments divins en cas de non respect des Mitsvot, sont lus à voix basse. Halakha Broura, volume 4, page 319. Le contenu de ce passage est, donc, très difficile. En le lisant à voix basse, on exprime une certaine retenue pour ne pas mettre en évidence une envie de les voir se réaliser.
Exemple 2 : Il en est de même pour le passage des malédictions lors de la lecture des Parachiot Bé'houkotay et Ki Tavo. Ma'hatsit Hachékel, chapitre 428, passage 8, Kitsour Choul'han 'Aroukh, chapitre 78, Halakha 4.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu'Hachem vous protège et vous bénisse.