Mardi 5 novembre dernier, l’allée Monsonego-Sandler, au nom des victimes juives de l’attaque terroriste de l’école Ozar Hatorah de Toulouse, a été inaugurée dans la ville rose.
L’ouverture de cette allée, plus de sept ans après les attentats de Toulouse et de Montauban, s’est tenue en présence des proches des victimes, de l’ancien président de la République en exercice au moment du drame, Nicolas Sarkozy, et du ministre de l’Education actuel, Jean-Micher Blanquer.
Toulouse, « place forte de l’antisémitisme en France »
Les deux hommes politiques ont commémoré cette tragédie et ont rappelé la détermination du pays face aux dérives du fanatisme. En dépit de cette volonté forte des institutions de la République, le président régional du Conseil représentatif des institutions juives de France, Franck Touboul, a fait savoir au journal 20 Minutes que l’antisémitisme était en augmentation dans la ville rose. « On aurait pu croire que les choses se seraient figées en 2012 […] rien du tout, nous sommes dans une flambée considérable. Toulouse est aujourd’hui une des places fortes de l’antisémitisme en France », a-t-il déploré. Ce constat est partagé en chiffres par le procureur de la République de Toulouse, Dominique Alzéari, relevant de mars à mai « 84 actes antisémites, insultes, agressions ou vandalisme ».
Pour Franck Touboul, « l’histoire bégaie. Les auteurs sont différents, ils ont un nouveau visage mais ils véhiculent la même haine et les mêmes clichés ».
De nombreuses familles juives sont déjà parties de cette ville autrefois si agréable pour les juifs, la plupart en Israël.
Rappel de la tragédie
Le 19 mars 2012 vers 8 heures du matin, un terroriste arrivait devant l’école Ozar Hatorah à bord d’un scooter. Ouvrant immédiatement le feu, il tue le Rav Jonathan Sandler zatsal, 30 ans, qui essayait de protéger ses deux fils, Gabriel et Arié, âgés de 3 et 6 ans, tués par les balles du terroriste.
Il assassine dans la cour d’école Myriam Monsonégo, âgée de 8 ans, fille du directeur de l’école, avant de prendre la fuite en blessant grièvement Aaron Bijaoui, 15 ans, qui restera hospitalisé plus d’un mois.
A la perte de son fils et de deux de ses petits-enfants, le père de Jonathan Sandler, Samuel Sandler, déclare : « Mon petit cousin a été déporté à Auschwitz à l'âge de 8 ans en 1943. Je pensais que les enfants ne seraient plus assassinés en France, ou dans le monde. »
Qu'Hachem nous sauve des mains de nos ennemis et nous envoient la Guéoula complète très prochainement.