Chalom Rav,
Apparemment, mon fils de 17 ans a une copine.
Comment réagir ?
Je lui ai souvent expliqué la gravité des contact avec les jeunes filles.
Dois-je lui expliquer l'interdit qui en découle ou laisser "Béchoguèg" (inadvertance) ?
Comment faire ?
Merci.
Chalom Ouvrakha,
Voici, Bé'ézrat Hachem, quelques solutions à votre problème :
1. Lui donner de l’affection, car c’est ce qu’il trouve chez sa copine,
2. Lui donner de l’estime, car c’est ce qu’il cherche chez sa copine,
3. Lui parler de sa responsabilité dans la chaîne du peuple juif,
4. Lui rendre l’interdit "permis", en lui disant qu’il pourrait se marier avec elle, mais uniquement une fois qu'il aura terminé son cursus scolaire etc. Il faut également lui expliquer que cette attente, qui n’est que d’un an ou deux, lui permettra de se construire intérieurement, spirituellement et, si possible, matériellement.
En tant que parent, vous l’aiderez également en lui donnant la possibilité (ce que vous faites déjà en vous tournant vers nous) de réaliser ce que tout homme veut dans les lois prescrites par la Torah. Ceci lui donnera des forces afin de cesser cette fréquentation, ou, tout au moins, d'éviter les contacts physiques.
La notion de "mieux vaut que cela soit par inadvertance et non en conscience" ne s’applique que pour les interdits des Sages.
Or, le fait de toucher ou embrasser une personne du sexe opposé est un interdit clair de la Torah (Parachat Métsora), et, selon le 'Hazon Ich, c’est un interdit qu’il ne faut pas transgresser, même au prix de se faire tuer, surtout de nos jours où les choses peuvent dégénérer en interdit bien plus grave, Lo 'Alénou !
Attention ! Attention ! Nous ne donnons aucune légitimation à l’acte, mais nous essayons psychologiquement de l’aider à ne pas flancher en lui donnant le courage d’attendre.
Rappelons-nous les paroles du Zohar : "Le fruit interdit était permis Chabbath", de sorte que si Adam avait attendu quelques heures de plus, le monde ne serait pas ce qu’il est.
Le Rav Dessler conclut que la faute de l’homme est en fait l’impatience.
5. Rajouter l'argument que le fait de transgresser peut lui faire perdre ce qui lui est dû et lui causer d’autant plus de peine,
6. La Guémara (Yébamot 79b) dit : "Marie ta fille rapidement pour que tu ne fautes pas, car sa faute est la tienne et parce que tu la gardes en croyant lui faire du bien".
Souvent, on fait attendre les enfants pour se marier à tort, afin d'avoir les fonds nécessaires au mariage. Mais il est préférable de faire un mariage simple et que les enfants ne fautent pas.
Le Sova' Sma'hot du Rav Its'hak Yossef met en garde de ne pas faire de rencontres trop longues, de peur de trébucher avant le mariage.
Que D.ieu vous aide !