Nous voici à la veille de la fête de ‘Hanouka, qui célèbre la victoire d’une poignée de Juifs face à l’immense et redoutable armée grecque – un miracle incroyable et inexplicable. Pourtant, nos Sages ont choisi de marquer cette fête par l’allumage de bougies, évoquant un autre miracle survenu à la même époque : celui d’une fiole d’huile pure, dont la quantité suffisait à peine pour éclairer la Ménora un seul jour, mais qui a duré huit jours.
La question qui se pose naturellement est de comprendre pourquoi ce "petit" miracle est commémoré au détriment du "grand", celui de la victoire militaire, qui a permis aux Hébreux de retrouver leur liberté et de reprendre le service au Temple, interrompu pendant l’occupation grecque en terre sainte.
En réalité, l’allumage des bougies ne se limite pas à la commémoration d’un miracle. Il est également un puissant symbole : celui de la flamme qui brûle dans le cœur. La victoire des Makabim n’a pas commencé par la force du glaive, mais par un réveil intérieur. Face aux décrets grecs menaçant d’éteindre toute trace de judaïsme, cette famille de Cohanim ne s’est pas laissé décourager par un rapport de force écrasant, qui aurait dissuadé toute tentative de révolte. Leur foi en D.ieu et dans l’éternité d’Israël les a poussés à agir, prêts à sacrifier leur vie. C’est cette flamme intérieure qui leur a donné l’espoir d’un avenir meilleur et la motivation de se battre, malgré leurs maigres ressources. Et voilà que le miracle s’est produit : les Grecs ont quitté la Terre sainte, vaincus !
Depuis, nous marquons cette victoire par la fête de ‘Hanouka. Elle enseigne aux générations futures, confrontées à des situations similaires, comment tenir tête aux "géants" qui les menacent, physiquement ou spirituellement : l’Empire romain, la chrétienté, les "Lumières", le communisme…
Un peu plus d’un an s’est écoulé depuis le 7 octobre 2023, lorsque nous avons été ébranlés par l’attaque terroriste du ‘Hamas. La facilité avec laquelle les terroristes ont perpétré leur pogrom et la "réussite" qu’ils en ont tirée, avaient plongé tout le pays dans une stupeur mêlée de frayeur. On redoutait une attaque imminente du ‘Hezbollah, de l’Iran et des milices terroristes de Judée-Samarie – une éventualité qui, selon les experts, aurait pu être catastrophique. Les discours médiatiques et même certains politiciens exprimaient alors un profond désespoir et un sentiment de découragement.
Et pourtant, aujourd’hui, la situation d’Israël s’est totalement renversée. La réalité actuelle dépasse tout ce que l’on aurait pu concevoir, même en rêve : le ‘Hamas est détruit, les menaces du ‘Hezbollah, de la Syrie et de l’Iran ont été écartées par un effet domino, il n’y a plus de Russes à proximité de nos frontières, et Donald Trump s’apprête à reprendre le pouvoir avec un discours réconfortant. On se frotte les yeux et on se demande : "Tout cela est-il bien réel ?"
Nous sommes témoins d’un renouvellement du miracle de ‘Hanouka, sans aucun doute grâce au mérite de ceux qui ont cru en la pérennité d’Israël, convaincus que D.ieu ne nous abandonnera jamais. Un récent sondage révèle d’ailleurs un rapprochement significatif de la jeunesse israélienne envers la Émouna (foi) et une plus grande application aux Mitsvot depuis le 7 octobre.
Cette année, il est certain que ‘Hanouka sera célébré avec une ardeur décuplée, de par son actualité. Nous ne pouvons que souhaiter que l’évolution favorable d’Israël continue à se développer – avec la libération de tous les otages –, à l’image des bougies que l’on ajoute chaque jour, illuminant toujours davantage nos vies.