Aucun œil n’est resté sec devant les images des captives qui, après plus d’un an dans le Guéhinam (l’enfer) de Gaza, retrouvent enfin leur liberté et rejoignent leur famille. En contrepartie, nous avons dû libérer des dizaines de terroristes meurtriers, sans qu’un accord concernant tous les captifs ne soit conclu. Si tout le monde s’accorde sur l’impératif de libérer ces otages, les questions concernant le prix payé sont nombreuses. “Est-ce que ce traité a été bien géré ? Ne pouvions-nous pas obtenir un meilleur échange ?”, peut-on légitimement s’interroger.

Mais en réalité, ces questions n'ont pas lieu d’être, car il n’y avait pas de choix : Donald Trump a utilisé tous les moyens pour “convaincre” qu’il fallait conclure un accord entre Israël et le ‘Hamas, coûte que coûte. Il lui était important que, le jour de son intronisation au Capitole, il puisse montrer au monde qu’avant même de prendre ses fonctions de président, il était capable de trouver des solutions là où les autres avaient échoué. Comment pouvait-on refuser l’offre, même si l’on aurait aimé la bonifier ?

Après plus de 70 ans d’existence, au cours desquels l’État hébreu a aspiré à être libre d’assurer son destin, il s’avère que, dans des décisions cruciales, il dépend de l’opinion d’un boss étranger qui lui dicte ce qu’il doit faire. Triste, n’est-ce pas ?

L’accord signé marque aussi l’arrêt de l’offensive que mène Tsahal à Gaza, destinée à démanteler totalement le ‘Hamas. En attendant, l’armée israélienne se tourne vers la Judée-Samarie, où pullulent des terroristes qui constituent eux aussi un grand danger pour le pays. En fait, alors que, du côté Nord, tous ceux qui représentaient la plus grande menace pour Israël ont été miraculeusement écartés (le ‘Hezbollah au Liban, la Syrie et l’Iran), à l’intérieur du pays et au Sud, le péril persiste. Les desseins de D.ieu nous échappent ; car si nous sommes vraiment méritants, Il peut nous débarrasser de tous nos ennemis, même de ceux qui vivent en terre sainte !

Peut-être la réponse à cette question se trouve-t-elle dans la forme symbolique de notre situation : l’ennemi venant du Nord est en fait extérieur au pays ; par contre, celui qui subsiste vit parmi nous. Il peut être notre voisin de palier, il travaille parmi nous, plaisante avec nous, fréquente les mêmes universités et hôpitaux. Mais voilà qu’un jour, il se réveille sans prévenir, avec l’intention – qu’à D.ieu ne plaise – de réaliser un acte terroriste. Devant un tel danger, on reste perplexe : comment s’en protéger ? Comment prévenir ?

À défaut de solution militaire et politique, le Juif a toujours cherché des solutions d’ordre spirituel. Si le danger est en ton sein, cela signifie qu’il y a un mal en toi que tu laisses s’installer, un mal intérieur qui n’est autre que le Yétser Hara’. Ce n’est que si tu décides de l’affronter et que tu parviens à le faire plier que D.ieu S’occupera de tes ennemis qui agissent dans ton propre pays, car pour Lui rien n’est difficile ni impossible !

Dans le même esprit, on pourrait tout aussi bien dire que si le Juif accepte D.ieu comme unique Boss, alors il n’a plus à craindre qu’un boss de chair et d’os, avec sa grosse crinière, lui dicte sa conduite. Ce dernier ne représente qu’un pantin dans le théâtre de l’Histoire. Ce n’est que lorsque l’on s’éloigne du Créateur que tombe sur nous le joug des hommes et des Nations. Difficile défi ? Peut-être, mais c’est la seule solution. Si nous le relevons, alors nous verrons très vite l’avènement de Machia’h Tsidkénou !