L’histoire de l’humanité connaît toutes sortes d’époques : certaines plus guerrières, certaines moins marquées par des conflits. Malgré les guerres coloniales – où les colonies cherchaient leur indépendance, et malgré la guerre froide entre l’Est et l’Ouest, la guerre semblait s’éloigner, la seconde moitié du 20ème siècle semblait progresser vers une époque plus tranquille. La chute du communisme en Russie, en 1989, semblait inaugurer une période plus calme. Un chercheur américain parlait déjà de « la fin de l’Histoire ». Le 21ème siècle a bien démenti ces espoirs, et dès son début, les terroristes se faisaient remarquer par toutes sortes d’attentats, dont le plus spectaculaire fut l’attentat des Deux Tours à New York. La guerre actuelle, conséquence de l’attaque du 7 Octobre, s’ajoutant à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, illustre ce début du 21ème siècle, et démontre le mieux les difficultés d’établir, sur la planète, un certain ordre. L’O.N.U. ne sert plus à empêcher les guerres, et est utile aux yeux des nations pour condamner Israël. L’État d’Israël, aujourd’hui, est parmi les nations, semblable au Juif parmi les non Juifs, avec des sympathisants et des adversaires. 

Alors, interrogeons-nous ! Où nous mène le désordre géopolitique absolu ? Cela mérite deux remarques fondamentales : ce désordre n’est pas du tout idéologique, pour des raisons religieuses ou politiques. La deuxième remarque, essentielle aussi, est que ce désordre trouve sa source au Moyen-Orient. Cette région est devenue le centre de la tension internationale, et donc de l’affrontement entre les nations. On pourrait résumer en disant que, d’une certaine façon, l’Etat d’Israël se retrouve assez seul dans l’arène internationale. Une question se pose, si l’on réfléchit dans des termes naturels : une guerre nucléaire risque-t-elle d’éclater ? La tension actuelle va-t-elle rapprocher l’époque messianique ? Dans le Talmud, deux rabbins discutent sur la proximité de l’époque messianique. L’un dit : « Je voudrais bien voir le Machia’h bientôt ! » et l’autre lui répond : « Moi aussi, je voudrais le voir, mais j’ai peur, car ce sera terrible » (Traité Sanhédrin 98b). Qui oserait imaginer qu’une bombe atomique puisse aider à la venue du Machia’h ? Il ne nous appartient pas de parler de l’avenir. Seuls les prophètes ont pu annoncer et prédire ce qui devait arriver, et ce qui devra arriver. Par contre, il importe de LIRE les faits et de tenter de les comprendre, à l’aide de notre foi en un D.ieu bienfaisant. Qui eût cru que Yossef, vendu comme esclave par ses frères, deviendrait vice-roi en Égypte ? Du négatif sort le positif – on l’a souvent répété ici – mais cela ne veut pas dire que l’on doit souhaiter et espérer le négatif. « Je veux voir le Machia’h, dit le Rav dans la Guémara citée plus haut, mais ne veux pas voir la situation qui précèdera cet avènement, elle, je ne veux pas la voir » (cité plus haut – ibid.). Les évènements actuels – aussi bien la Shoah que l’établissement d’un État juif sur la Terre Sainte, ou l’hostilité des Arabes envers l’Occident – ces évènements invitent à la réflexion. Pour qu’Israël puisse recevoir la Torah au mont Sinaï, il a fallu dix plaies en Égypte et, au dernier moment, 'Amalek se présente avant l’arrivée au Mont Sinaï. Le « difficile » peut annoncer le « facile ». La traversée du Jourdain pour arriver en Terre Sainte ne doit pas être aisée. Dans cette perspective, comprenons les bouleversements actuels. Peut-on imaginer qu’après avoir passé près d’un an et demi dans les geôles des terroristes, dans des conditions si difficiles, une jeune fille ait pu dire : « C’est ma foi en D.ieu qui m’a donné le courage d’affronter ces difficultés ». Il nous paraît évident que la situation géopolitique actuelle – si différente des situations antérieures de l’Histoire – doit nous faire réfléchir ! Attention ! Sachons reconnaître qu’aujourd’hui plus que jamais, « l’amer doit donner du doux ». C’est dur mais nous espérons et prions pour que cela soit bientôt réel et beau !