À l'occasion de la Hiloula (jour anniversaire de décès) de notre maître Rav Ya'akov 'Haïm Sofer, l'équipe Torah-Box est heureuse de vous faire découvrir très brièvement son parcours de vie. Celui qui parle du Tsadik le jour de sa Hiloula, celui-ci priera pour lui ! Allumez une bougie et dites "Likhvod haKaf ha'Haim zékhouto taguèn 'alénou" puis priez. Que son mérite protège tout le Klal Israël, Amen !
Le Rav Yaakov ‘Haïm Sofer naquit en l'an 5630 à Bagdad, située en Babylonie. Cette ville glorifiée du temps du Talmud avait la réputation d'être la grande ville des Sages et des scribes.
Le Rav était rattaché spirituellement aux Sages de la grande assemblée. Il reçut son éducation et étudia dans les Yéchivot de Bagdad. Sa figure spirituelle fut façonnée au sein de la splendide diaspora de Babel qui fleurissait et prospérait à cette époque. De par son caractère tranquille et modéré, son amabilité, son humilité et ses qualités élevées héritées de ses maîtres, et par sa crainte du Ciel qui précédait sa sagesse, il eut le mérite de grandir dans l'étude de notre Sainte Torah et d'accéder aux conclusions de la Halakha. De par son assiduité exemplaire, il commença l'étude secrète de la Kabbale et des secrets de la Torah. Il révélait les profondeurs et les secrets de la Torah. La lumière résidait en lui. Aucun secret ne lui était caché.
Son amour et son attachement à notre terre sainte était exemplaire. Roch 'Hodech Sivan 5664 (1904), un lion monta de Babel, malgré les moyens difficiles de transport de son époque (et comme on le sait l’Aliya vers Israël en ce temps-là était sujette à d'énormes difficultés, et durait plusieurs mois sur des chemins de terre battus et semés d'embûches). En dépit de la grande difficulté qu'avaient les nouveaux résidents à trouver un gagne-pain, le Rav était fermement décidé à monter en Erets Israël quoi qu'il arrive. Après maintes pérégrinations et de nombreuses mésaventures, il arriva au pays sans le sou, mais comblé de sagesse divine et de qualités supérieures qui le rendaient aimable à tous ceux qui le côtoyaient. Son esprit généreux touchait ses auditeurs.
Tout de suite en arrivant à Jérusalem, qui constituait pour lui une résidence d'honneur, il se joint à un groupe de Kabbalistes dans le Beth Hamidrach - composé de 'Hassidim - qui se trouvait dans la vieille ville. Ces derniers se félicitèrent de sa venue et firent son éloge dans leur rassemblement. En-dehors de son extrême assiduité, il se faisait remarquer également par sa discrétion et son sommeil restreint. Il avait acquis beaucoup de connaissances élevées dans la sagesse des secrets de la Torah. Il priait avec sainteté et pureté selon les Kavanot du Ari zal. Il gravit rapidement les échelons de la sainteté et se fit connaître comme « le lion des secrets » et le « maître du Zohar ». Son nom fut vénéré dans la sainteté et dans les louanges.
Il fonda la Yéchiva « Chochana Lédavid » pour la nouvelle communauté de Babel à Jérusalem, et l'honora de sa présence car elle devint son lieu de résidence, dans la petite montée proche du Beth Hamidrach. Il acquit plusieurs livres précieux de Torah (Torah dévoilée et secrète) en épargnant de sa maigre pitance et de ses derniers sous. Dans cette montée, il y avait une cellule avec des murs où il passait la plupart de ses journées, et, durant des années, était plongé dans les livres saints qui l'entouraient.
Ses écrits furent reçus avec enthousiasme dans toute la diaspora. Ils lui firent une renommée universelle, et, malgré tout, il se calfeutrait dans sa solitude et se cachait. Avec une modestie hors du commun, il s'occupait toujours de Torah sans en tirer profit. Même quand il s'occupait de la rédaction de ses ouvrages qui illuminaient la Halakha pratique, il n'avait de cesse d'approfondir l'étude des secrets de la Sainte Torah. Il se joignit à un groupe de Kabbalistes qui se trouvaient alors dans le quartier des Boukharim, à la tête duquel se trouvait le Tsadik et grand Kabbaliste, maître de la génération, le célèbre maître et Rav Saül David Hacohen.
À mesure qu'il approfondissait l'étude des secrets de notre sainte Torah, il renforçait sa piété et sa prodigieuse assiduité dans les voies secrètes et dévoilées, les bonnes actions et les précieuses qualités recherchées. Mais la grandeur se trouve souvent près de l'humilité. Son habitude était de se lever avant ‘Hatsot (minuit juif) pour être réveillé exactement à minuit et être déjà en pleine étude. Après cela, il lisait le Tikoun ‘Hatsot en pleurant et en gémissant sur la destruction du Temple et l'exil d'Israël. Il se relevait avant l'aube et étudiait la Kabbale. Ensuite, il revêtait son Talith et mettait ses Téfilines, et paré ainsi, se rendait à la synagogue. Il avait l’apparence d'un ange d'Hachem lorsqu'il se tenait debout devant le pupitre, tout vibrant de sainteté. Ceux qui l'ont vu s'en sont trouvés renforcés.
Il n’avait jamais de conversation inutile, en particulier à la synagogue, il choisissait toujours de se taire ; comme le disent nos Sages : « Le silence est bon pour les Sages ». Et quand il prenait son repas à table, il ne prononçait pas de vaines paroles, mais la bonté et le respect l'entouraient et sa table ressemblait à l'autel expiatoire. Il s'y asseyait avec déférence et crainte et étudiait les Michnayot et les paroles de la Torah. Toute sa vie durant il prit soin d'achever chaque jour l'étude de 18 chapitres de Michna, quoi qu'il arrive. Le Chabbath, il fixait un temps d'étude du Talmud avec ses disciples qui se rendaient chez lui pour s'abreuver de sa Torah et apprendre de sa sainteté. Il avait de plus une qualité particulièrement remarquable : celle de reconnaître la vérité (une des plus précieuses et plus élevées qualités qui soient).
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