Pour ce mois de Tévet, je souhaite un bon mois rempli de bénédictions à l'ensemble du peuple juif. Considérons ce mois où la nuit est plus longue que la journée : la nuit la plus longue se situe au mois de Tévet. Qu'est-ce que cela symbolise ? La lune a une présence plus importante, car en journée, le soleil domine, tandis que la nuit, c'est la lune qui est dominante. Nous savons que le peuple d'Israël est comparé à la lune. Israël est lié à la lune, c'est donc un bon signe, nous devons profiter de ces longues nuits baignées par la lumière de la lune pour nous attacher à Hachem et réaliser Sa volonté, loué soit-ll. 

Sachons qu'il existe en hébreu plusieurs substantifs pour décrire l'homme : Adam, Guéver, Ich et Enoch. Relevons une question posée un jour par nos Maîtres. Pourquoi, pour le terme de Ich, y a-t-il un singulier et également un pluriel ? Le pluriel de Ich est Ichim. De même, Enoch est un terme au singulier, et le pluriel se dit : Anachim. Guéver est au singulier, et le pluriel se dit : Gvarim. Quant à Adam, pourquoi le terme Adamim n'existe-t-il pas, et emploie-t-on uniquement le singulier, Adam ? En effet, le peuple juif est intrinsèquement lié l'un à l'autre, d'où l'emploi du singulier, c'est une entité unique. La Torah, Hachem s'adresse à nous au singulier : les Dix Commandements par exemple, sont au singulier, car le peuple juif est un, il n'y a pas de pluriel et il n'est pas dit : « Vous ne convoîterez pas ». Pourquoi ? Car le peuple d'Israël est singulier : en effet, lorsqu'un Juif accomplit une Mitsva, le bien qui en découle affecte également son prochain. De même, lorsqu'un homme commet du mal, ce mal se répercute chez son prochain. Il faut le savoir : un méfait ne nous affecte pas uniquement nous-mêmes, mais il affecte également l'ensemble du peuple juif. C'est un principe fondamental : la responsabilité mutuelle. Ainsi, le Rama de Pano, un grand Mékoubal, s'interroge sur un passage de la Guémara affirmant que lorsqu'un individu se repent, on le lui pardonne ainsi qu'au monde entier. Le Rama de Pano s'interroge : pourquoi ? Il a fait Téchouva, seul lui doit être pardonné. Il répond : car tous les Juifs sont garants les uns des autres, et conformément à cette responsabilité mutuelle, chacun est responsable de son prochain. Lorsqu'un Juif se repent, en conséquence, chaque Juif est touché, on ne pardonne pas uniquement à celui qui s'est repenti mais au monde entier.

C'est la puissance de nos Mitsvot, ou que D.ieu préserve, de nos mauvaises actions, qui peut avoir des répercussions sur autrui. Car lorsque l'homme est témoin d'une transgression du Chabbath, par exemple, il doit connaître son rôle à cet égard. On raconte que le Ba'al Chem Tov, un jour, fut témoin dans la rue d'une transgression du Chabbath, il comprit qu'on lui faisait une allusion dans le Ciel, qu'il avait une part dans cette transgression. Il pleura et implora qu'on lui en dévoile la raison. On lui dévoila qu'il avait entendu qu'on dénigrait un Talmid 'Hakham, et il n'avait pas protesté. Or, un Talmid 'Hakham est comparable au Chabbath, et de ce fait, il avait assisté à une profanation du Chabbath. L'homme doit savoir qu'il peut transformer le monde entier par sa Torah et ses Mitsvot et glorifier le Nom divin, mais également le contraire. 

Engageons-nous, avec l'aide de D.ieu, à nous renforcer dans la pratique des Mitsvot et des bonnes actions, et évertuons-nous également à renforcer les autres, et avec l'aide de D.ieu, nous aurons beaucoup de réussite.

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