Des bijoutiers juifs de New York ont récemment évité un cambriolage meurtrier, grâce à leur respect strict du Chabbath.
Mesure pour mesure : Quiconque garde le Chabbath, Chabbath le gardera [protègera] ! (Chibolé Haléket, Lois du Chabbath, chapitre 65)
Quand nos sources millénaires expliquent que le mérite de garder le Chabbath protège de tout mal, nous devons bien nous approprier cette vérité. Elle a été mise à l’épreuve récemment par les frères Farhi de New York de façon éclatante, alors que leur bijouterie faisait l’objet d’un violent cambriolage un vendredi soir.
Les deux frères, Its’hak et Albert, ont passé le Chabbath ensemble à Brooklyn, comme ils en ont l’habitude. Alors qu’ils savouraient le premier repas du Chabbath, le téléphone se met à sonner, ce qui est bien inhabituel, la famille respectant scrupuleusement les lois juives. Un message vocal est cependant laissé sur le répondeur et il est entendu dans toute la maison « Venez au plus vite, il y a des cambrioleurs dans votre bijouterie ! ». Ce message a été laissé, semble-t-il, par un voisin pris de panique.
Sans laisser le temps à une quelconque tergiversation, Albert dit à Its’hak qu’il n’est pas possible de profaner le Chabbath pour tout l’or du monde, et il n’y a dans ce cas aucune infraction au Chabbath envisageable, car aucune vie ne semble menacée. En effet, le Pikoua’h Néfech – la règle du judaïsme expliquant que la préservation de la vie prévaut sur pratiquement toutes les Mitsvot de la Torah – ne s’applique pas dans le cas d’un cambriolage.
Dès la fin du Chabbath, samedi soir, les deux frères montent dans leur voiture et roulent à vive allure en direction de leur bijouterie. « Nous étions sans voix », se souvient Its’hak. Serrures forcées, vitres brisées, les brigands n’ont pas fait dans la dentelle. Pourtant, en ouvrant le coffre-fort, les deux frères sont agréablement surpris : rien ne manque. Un policier, qui gardait la bijouterie, vient à la rencontre des deux frères, en s’étonnant de leur arrivée aussi tardive, le lendemain soir du cambriolage. Une fois l’explication donnée sur le respect du saint jour, le policier s’exclame « Eh bien ! C’est grâce à votre Chabbath que vous êtes encore en vie ! » Devant l’étonnement des deux frères, le policier explique que les voleurs avaient tendu aux frères un guet-apens meurtrier. L’un d’entre eux s’est fait passer pour un voisin en leur demandant de venir. Leur intention était d’ameuter les frères afin qu’ils ouvrent le coffre-fort, puis de sortir de leur cachette, de tuer les frères et de cambrioler tout le contenu du coffre. Ils ont attendu et sont repartis, bredouilles, avant d’être arrêtés par le NYPD, les forces de l’ordre new-yorkaises.
Aucun doute n’est permis, et même le policier le reconnaît : le Chabbath a gardé la vie et la fortune des frères Farhi, car quand le Chabbath est gardé, il nous garde à son tour.