Anne « ‘Hani » Neuberger est la nouvelle chef de la cybersécurité de la National Security Agency (NSA), l’Agence nationale de sécurité des Etats-Unis.
Madame Neuberger, 43 ans, compte déjà dix années d’ancienneté au sein de cette gigantesque agence du renseignement, spécialisée dans les télécommunications.
Elle a grandi à Brooklyn à New York, dans le quartier Juif orthodoxe de Borough Park, et a été scolarisée à l’école pour filles Beth Yaakov. Elle dirige par ailleurs une organisation caritative qui soutient les mères célibataires divorcées de la communauté juive.
Concilier vie professionnelle et pratique religieuse sans concession
La question de la pratique du judaïsme authentique sans concession est une clé de son parcours. « Si vous êtes professionnelle dans votre travail et que vous respectez vos coutumes, cela sera compris par tous. Mes collègues savent que j’observe Chabbath et que je ne sors pas prendre un verre le vendredi soir. J’ai des assistants qui surveillent l’heure le vendredi après-midi pour me prévenir que l’heure de préparer Chabbath est arrivée », explique Madame Neuberger.
L’éducation de sa fille n’est pas en reste. « L’école juive orthodoxe dans laquelle est scolarisée ma fille de 17 ans a reçu des femmes religieuses appartenant à des secteurs économiques variés, ainsi que des professions libérales comme des médecins, des avocats et des juges qui sont venues partager leur expérience. Cela aurait été inimaginable il y a 25 ans quand j’étais au lycée. Maintenant, je veux contribuer à ce mouvement et y participer le plus possible », fait savoir Madame Neuberger.
Une histoire familiale à l’origine de sa carrière
Son histoire familiale mouvementée a orienté son parcours professionnel. Ses grands-parents ont été sauvés en Europe lors la Shoah. Puis ses parents ont été secourus lors de la prise d’otages d’Entebbe, en Ouganda, du vol Air France, composé majoritairement d’israéliens, par deux organisations terroristes, le Front populaire de libération de la Palestine et le Revolutionäre Zellen, un groupuscule révolutionnaire allemand. « Mes parents avaient des passeports américains, mais mon père portait une Kippa, ils ont décidé de le garder. C’est une opération militaire qui leur a permis de rentrer à la maison », se rappelle-t-elle.
Un exemple très inspirant d’un parcours de vie, professionnel et religieux, montrant qu’avec volonté, Emouna (foi en D.ieu) et aide Céleste, il n’y a rien d’impossible !