En Israël, on a marqué en l’espace de quelques jours trois souvenirs importants : Yom Hashoah, qui commémore le génocide des 6 millions de Juifs durant la Seconde Guerre mondiale, Yom Hazikaron, où nous nous souvenons de toutes les victimes mortes dans les guerres et dans les attentats, et Yom Ha’atsmaout, jour de la déclaration de l’indépendance d’Israël. En réalité, ces souvenirs ne font pas écho uniquement au passé, mais traversent le temps sous forme de spirale et incarnent une réalité dans notre présent.
C’est ainsi que le 7 octobre 2023, un nouveau génocide s’est déroulé ; et de même que durant la Shoah, les Nations nous ont abandonnés, refusant même de bombarder les lignes ferroviaires menant aux camps de la mort, aujourd’hui aussi, elles sont réticentes à accorder à l’État d’Israël toute l’aide nécessaire à sa survie.
On aurait aimé que Yom Hazikaron ne soit l’occasion que de se souvenir ; hélas tous les jours, la liste des victimes s'allonge.
L’indépendance d’Israël, qui visait à permettre à tout celui qui y aspire, de vivre sans contrainte son judaïsme, s’était déroulée en réalité bien différemment : les Yéménites, qui étaient tous pratiquants, et la jeunesse d’Afrique du Nord, conduits en Israël par l’Agence juive, furent redirigés vers des Kibboutzim de l’Hachomer Hatsa’ir et placés dans des écoles laïques, qui les détachèrent de la Tradition. Les orphelins polonais rescapés de la Shoah, qui transitèrent en 1943 par Téhéran pour Israël, connurent le même sort alors qu’ils étaient, eux aussi, issus de familles pratiquantes. Ces tragédies perpétrées par des mouvements gauchistes laïques font partie intégrante de l’histoire du nouveau Yichouv en Israël qui a perdu beaucoup de son identité religieuse, pour une autre d’ordre nationaliste, très étrangère au judaïsme.
Plus de 70 ans ont passé, et l’Israélien s’est depuis beaucoup rapproché de ses sources, les Ba’alé Téchouva se comptant désormais par centaines de milliers. On peut affirmer qu’aujourd’hui la majorité des citoyens juifs d’Israël respecte la Torah à différents niveaux. Que sont devenus ceux qui prônent la laïcité totale en Israël ? En quantité, ils ne sont plus très nombreux, et ils se retranchent dans les forteresses du pouvoir afin de continuer à influencer la marche du pays selon leurs conceptions : le système juridique marche en cercle fermé, les nominations se faisant selon les choix des juges ; les médias sont contrôlés en majorité par la gauche israélienne ; dans l’armée, on empêche les soldats pratiquants d’accéder aux grands postes (comme on a pu le constater dernièrement avec ‘Ofer Winter, l’un des officiers les plus qualifiés de Tsahal, écarté à cause de sa Kippa). Le gouvernement - dont la composition dépend en revanche du vote électoral - est sans arrêt secoué par la gauche laïque afin de le faire tomber. Faute de pouvoir s’imposer par les urnes, cette dernière utilise tous ses autres atouts pour imposer son idéologie, prête à tout détruire afin de parvenir à ses fins.
À l’heure où Israël est en danger, faiblement soutenu par les Nations, la A’hdout (unité) est primordiale. Cependant, il y en a pour qui - comme lors de la naissance de cet État - le seul souci est de créer des dissensions et de pousser les Juifs à abandonner leur tradition. En définitive, la seule solution pour l’avenir d’Israël réside justement dans notre retour vers D.ieu et Ses commandements. Au début de la Parachat Bé’houkotaï, La Torah écrit explicitement que seule l’observance des lois dictées par l’Éternel garantit la paix. On ne peut qu’espérer et prier pour que tous reviennent à leur patrimoine millénaire et qu’on puisse connaître le Salut très bientôt pour tout Israël. Amen !