Il y a quelques jours, un journaliste laïc a publié un article émouvant où il raconte qu’un jeune homme lui a restitué une très grande somme d’argent.
L’homme raconte qu’il a perdu un sac contenant 130 000 shekels (30 000 euros) en liquide à un arrêt d’autobus à ‘Haïfa. Une demi-heure plus tard, il revient comme un somnambule, craignant que son sac ait disparu. « Je pensais qu’il y aurait peut-être un miracle et que je trouverais le sac. »
« Arrivé à l’arrêt d’autobus, je vis un jeune homme ‘Harédi assis sur le banc, qui me demanda s’il pouvait m’aider. Je lui racontai mon histoire et il me raconta la sienne : "Je suis arrivé ici il y a 25 minutes et j’ai vu le sac. Je l’ai ouvert et y ai découvert une importante somme d’argent. Je me suis dit que j’allais attendre un quart d’heure, et si le propriétaire du sac ne se présentait pas, je laisserais une affiche avec mon numéro de téléphone portable pour qu’il puisse me joindre.
Au bout d’un quart d’heure, personne ne s’est présenté. J’ai réfléchi : comme j’habite à Jérusalem et que peut-être le propriétaire de l’argent en a besoin rapidement, je vais prolonger mon attente. J’ai récité un chapitre de Téhillim pour qu’il vienne vite, et moins de dix minutes plus tard, vous étiez là. » Le jeune homme demanda alors à son interlocuteur de lui décrire le sac pour vérifier qu’il en était bien le propriétaire, et il lui restitua la somme complète.
« Jusqu’au moment où j’eus fini de compter l’argent, j’avais du mal à croire que je l’avais retrouvé, je pensais ne plus le retrouver du tout (jusque-là, j’avais été très anti-religion, mais c’est fini). Je voulus offrir au jeune homme une belle somme d’argent, mais il refusa fermement, en affirmant que c’était sa Mitsva », relate le propriétaire, encore sous le coup de l’émotion.
Interviewé sur une chaîne de radio israélienne, le jeune homme, Né’hamia Indrorski, ‘Hassid de Belz de 19 ans étudiant à la Yéchiva de Belz, raconta que des pensées lui traversèrent l’esprit : il pouvait se servir de l’argent pour de nobles causes, comme donner du Ma’asser, etc., mais il se reprit vite en pensant que l’argent ne lui appartenait pas et que son propriétaire en avait besoin.
Né’hamia décida d’attendre un quart d’heure de plus. « Je me suis dit : Maître du monde, j’ai surmonté l’épreuve ; à présent, Tu dois faire Ta part et m’envoyer le propriétaire du sac », a-t-il relaté.