Yoel Shlesinger, bénévole du service d’accueil de Méron à Lag Baomer, a sauvé vendredi 30 avril un tout jeune garçon de la tragédie qui a coûté la vie à 45 personnes et en a blessé des centaines d’autres.
Un nouvel héros de la tragédie de Méron. Yoel Shlesinger, habitant de Bétar Illit en Judée-Samarie, a réussi à extraire in extremis un garçon de la bousculade survenue lors de la hiloula de Rabbi Chimon bar Yo’haï à Lag Baomer, dans la nuit du jeudi 29 avril. L’homme est bénévole chaque année sur le site du Kéver de Rachbi à l’occasion de Lag Baomer, il participe à l’accueil des centaines de milliers de pèlerins qui se rendent à Méron en ce jour saint.
Cette année malheureusement, il a dû se surpasser pour jouer un nouveau rôle : sauver des vies. Alors qu’il avait pris quelques minutes pour se recueillir, sa prière fut subitement interrompue par des hurlements inhabituels. Yoel s’est aussitôt précipité vers l’origine des cris et a rapidement compris le drame qui se déroulait. Voyant un petit garçon en difficulté sur les épaules de son père, il arrive très difficilement à le hisser vers lui depuis une fenêtre, au péril de sa propre vie, et à le mettre en sécurité. « Je l’ai serré dans mes bras pendant quelques secondes, il pleurait. C’était bien, parce que c’était le signe qu’il allait bien », se remémore Yoel. Notre héros ne s’est pas arrêté là, et en revenant vers la fenêtre surplombant la passerelle meurtrière, il se rend compte que les personnes en haut n’ont pas compris qu’elles étaient en train de renforcer à la bousculade. Pour attirer leur attention, Yoel les asperge d’eau, ce qui leur a fait lever la tête vers lui. A l’aide d’autres bénévoles, Yoel leur a intimé à force de cris et de grands gestes de faire de l’espace et de remonter la passerelle, avant qu’un policier ne parvienne à ouvrir une porte. Il apparaît que toutes ces actions ont mis fin au mouvement de foule meurtrier. « Le bilan aurait pu être bien pire, peut-être trois cent morts, que D.ieu nous en préserve », souligne le sauveteur bénévole.
Cette tragédie, mais aussi l’exemple de Yoel Shlesinger, doivent nous faire prendre conscience du rôle que nous pouvons jouer, tous les jours, en faveur de notre prochain.