Chaque Juif cherche à « ressembler » à Son Créateur, infiniment Bon. L’être humain doit accéder au don. Par excellence, le mariage est le lieu du partage. Il invite chaque partenaire du couple à exprimer et réaliser la part la meilleure de lui-même, celle qui consiste à donner du temps, des sourires, de l’attention, de l’affection... En un mot, aimer sans craindre d’être dépossédé, conscient de l’infinie richesse de l’échange et du dépassement de soi. « L'amour consiste à prendre soin de l'autre, à s'inquiéter de lui, à le respecter et à essayer sans cesse de le connaître davantage. » (Eric Fromm). Pour vous investir pleinement dans cette démarche de donner, je vous propose de danser la valse de l’amour au rythme des trois A : Attention, Affection, Appréciation. J’ai emprunté cette dénomination intéressante des trois “A” à ma consœur américaine Lori Palatnik, mais avec un développement personnel…
1/ L'Attention...
Faire attention à ce qu’il dit, lit ou fait, manifester un intérêt réel pour la vie et l’épanouissement de l’autre, cela requiert une disponibilité (donc du temps) et un intérêt permanent pour l’autre. Cette bienveillance mêlée de responsabilité cherche à trouver des réponses aux besoins de l’autre qu’ils soient exprimés ou non ; il s’agira surtout de besoins émotionnels.
On ne peut être attentionné envers l’autre, lui répondre et le/la respecter, que dans la mesure où nous le/la comprenons. Plus on s’efforce à comprendre l’autre, plus on ancre l’amour. Cette perception est un grand repère pour mes consultations de Chalom Bayit. Quand l’un des partenaires me démontre une compréhension claire sur son conjoint(e), l’ajustement sera plus facile. Comprendre, c’est aimer.
Attention ! Bien que beaucoup de personnes pensent que le respect est une valeur négligeable, il faut veiller soigneusement à l’honorer. Le respect est l’écrin de l’amour. Il résulte de la connaissance de plus en plus approfondie de l’autre, de la volonté absolue de tenir le côté négatif de son partenaire à distance, et de se concentrer sur le côté positif de la relation. Réserve oblige ! Ne cherchons pas dans les zones sombres ! Et ne salissons pas notre bouche par des grossièretés, des vulgarités, des insultes.
2/ L’Affection...
Il s’agit, au-delà du physique, de montrer son attachement, sa tendresse à son conjoint(e).
Par exemple, le mari doit montrer son plaisir de rentrer à la maison, et la femme de l’accueillir. Les sourires, l’humour, la tendresse, la recherche de complicité, des petites démonstrations affectives, sont les armes pour lutter contre toutes les formes d’érosion et de morosité de la vie. Utiliser votre imagination à bon escient et expérimenter différentes formes de communication affective pour trouver des moments propices pour parler, écrire un petit mot, s’envoyer un email, un gentil petit message. En un mot, booster la relation !
Ces menus gestes quotidiens sont à la portée de tous et colorent en rose notre vie. S’aimer, c’est aussi rêver ensemble de choses possibles et de choses moins possibles. Une jeune fille en Chiddoukh demande à sa mère : « Comment savoir si c’est la bonne personne, comment savoir si je l’aime ? » Sa mère lui répond : « Si tu l'imagines le père de tes enfants, cela sera un bon signe. » Deux personnes qui s’aiment deviennent complices dans leurs rêves et dans leurs objectifs : mariage, enfants, maison, réussite professionnelle de l’un et de l’autre, implication sociale, vacances, retraite...
Prendre soin de l’autre, s’inquiéter pour lui, le respecter et chercher à le comprendre sont les ferments de l’amour.
3/ L’Appréciation...
Un axe fondamental par excellence !
L’être humain a besoin de s’apprécier et d’être apprécié pour ce qu’il est. Ce double mouvement est sans cesse réactivé et doit donc être entretenu en permanence. Il consiste entre autres à accepter l’autre tel qu’il (ou elle) est, loin d’une imagination superflue et dévastatrice. Cette acceptation consciente conduit à voir la personnalité unique de l’autre. Aussi est-il important de souhaiter voir l’autre s’épanouir, en accord avec son identité remarquable, et d’œuvrer dans ce sens.
Polir le diamant de l’amour, c’est permettre à l’autre de briller. Ce n'est qu'en servant et en se dévouant pour aider à améliorer et promouvoir les qualités de son/sa partenaire, que l'on en vient à découvrir le divin qui réside en lui/elle. Et c’est là, le début d'un véritable amour, pur, durable, merveilleux. Il faut beaucoup d’abnégation et d’humilité pour y parvenir, mais chaque avancée dans ce sens mène à la réussite du foyer.
L’objectif de la vie est de nous raffiner, toutes les facettes du diamant - que chaque Juif représente -, doivent briller. Pour que chacun puisse dire de son partenaire, c’est mon meilleur ami ! Comment y arriver ? Essayer et essayer encore. Une question ? Si un seul partenaire du couple donne : attention, affection, appréciation, le couple pourra-t-il réussir ? Les partenaires du couple fonctionnent comme des vases communicants, si l’un progresse, l’autre sera encouragé à le suivre. Mais si les deux partenaires s’investissent, alors c’est le bonheur !
Le but du couple est de ressembler aux Chérubins du Temple, les deux angelots, mâle et femelle, penchés sur l'Arche sainte qui composaient la trilogie parfaite : l'homme, la femme et D.ieu entre les deux.
Bon travail !
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