Un tournant dans l’affaire DSK, une conversation téléphonique captée entre la plaignante et un détenu de l’Arizona, supposé être son mari et faisant mention d’une manipulation : « Ne t’inquiète pas. Ce type a plein de fric, je sais ce que je fais… », a eu pour conséquence le 1er juillet 2011, la remise en liberté de l’ex-patron du FMI.
La justice américaine n’a certes pas pour autant renoncé à ses poursuites mais la crédibilité de la supposée victime étant remise en cause, il semble que l’accusation, en la personne du procureur Cyrus Vance Jr, veuille mener l’affaire vers un non-lieu, sans même de procès au pénal.
Tout, dans cette histoire, a des allures de manipulations humaines, les hommes évoluant dans leur ambition démesurée et les médias ayant ici amplifié les évènements d’une façon exceptionnelle et tour à tour incendié chacune des parties. On a ainsi tout dit de ce drame : qu’il symbolisait l’opposition entre le monde blanc et noir, masculin et féminin, riche et pauvre, etc...
Mais n’est-ce pas là une vision réductrice de l’Histoire, occultant la Hachga’hat Hachem (providence divine) dans tout évènement, les hommes n’étant en fait que des instruments de Sa volonté ?
Dans le Navi (section biblique des Prophètes), au début du Livre de Samuel, il est rapporté que ’Hanna, sa mère, a énormément prié pour mériter cet enfant exceptionnel. Après de nombreuses années de mariage, son avenir lui semblait compromis. Elle était en particulier harcelée par Pénina, sa rivale, qui lui rappelait sans cesse sa stérilité. Son mari Elkanna lui-même ne comprenait pas qu’elle veuille s’acharner à ignorer cette « réalité » : elle ne pouvait pas avoir d’enfants !
Mais ’Hanna n’a jamais perdu de vue la Hachga’hat Hachem, ce qui lui a permis de ne pas s’arrêter aux apparentes limites humaines de la vie. Cela lui a finalement valu d’être la mère d’un des plus grands prophètes qu’ait connu le peuple juif, alors que Pénina perdit ses enfants !
Elle s’est exprimée dans une louange célèbre « Vatitpalel ’Hanna », une des composantes de la Pti’hat Cha’harit (introduction à l’office du matin) :
« ’Hanna pria et dit : mon cœur se réjouit en Hachem… appauvrit et enrichit… abaisse et relève à volonté » (Samuel I chap. 2, 7)