DSK et la « ’Hezkat Cacheroute »
Véritable « Tsunami » politique et économique, ce qu’on appelle déjà « l’affaire DSK », occupe le premier plan de la scène médiatique. Certes l’impact est de taille puisque l’ex-patron du FMI était favorisé par les sondages en vue de l’élection présidentielle française de 2012, en tant que représentant du P.S.
A l’heure actuelle, Dominique Strauss-Kahn a été libéré du centre pénitencier de Rikers Island, moyennant une caution d’un total de 6 millions de dollars et assigné à résidence dans un immeuble de Manhattan.
Il y a lieu de se demander pourquoi cette « plainte pour viol » a déclenché des réactions si passionnées. Sans doute que la gravité des accusations et la rapidité dont a fait preuve la police new-yorkaise y sont pour quelque chose. Mais plus largement, les débats sur les forums ont souvent pour objet le principe, présent dans la déclaration des droits de l’homme de 1789 et renforcé depuis le 15 juin 2000, de la présomption d’innocence.
Dans une optique juive, ce fondement n’est pas nouveau. Ce que l’on appelle en hébreu « ’Hezkat Cacheroute » est une constante de la législation talmudique : seul un témoignage minutieusement examiné, apporté par des personnes à la moralité irréprochables, peut aboutir au jugement des hommes et en aucun cas l’accusation de la seule victime présumée.
En cas de déficience, on se remet entre les mains de la Justice divine. Il faut préciser que ce principe ne signifie pas pour autant que l’accusateur ment, car la présomption ne constitue pas une affirmation mais un élément d’équilibre et de protection de la dignité à laquelle chacun peut prétendre.