Chère amie,
Il est marrant, Superman, avec ses vêtements à l’envers… Bon, certes, il en a des muscles, mais qu’en est-il de son cerveau ?!?
Oh non, ça y est, me voilà partie dans un Lachone Hara’ contre Superman - qui était tout de même journaliste, pas si bête que ça, le Clark… Il a de surcroît eu le privilège d’avoir été créé par deux jeunes hommes juifs, afin de défendre l’idéal commun d’équité et de paix dans le monde. Raison de son encensement par de si nombreux fans, à travers le temps.
Quoiqu’il en soit, il aura eu le mérite - à part d’inspirer pas mal de jeunes enfants juifs, en quête de références, à Pourim - de révéler au grand jour l’aspiration cachée de la majorité des terriens, d’être plus, et mieux surtout, qu’un être humain « classique ». Eh oui, tout un chacun rêve de pouvoir se démarquer « de la masse ».
Est-ce réellement possible ? Qu’en penses-tu ?
Comment peut-on se distinguer « de la masse » ?
Nous, êtres humains, naissons tous avec certains traits de caractère - les Middot -, certaines tendances, positives ou… à améliorer. Mais puisque nous naissons ainsi, il est inconcevable d’imaginer qu’à 120 ans, Hachem nous reproche d’avoir eu les défauts qu’Il nous a injectés Lui-même ! Non, nous serons bien jugés sur la quantité et la qualité de notre travail personnel accompli en vue du raffinement de nos Middot.
C’est, entre autres, ce travail là qui nous permet d’accéder à un niveau plus élevé d’être humain. Qui nous permet d’accéder à ce que l’on appelle la Kédoucha (sainteté).
En effet, parmi tant d’explications diverses sur la notion de Kédoucha, la Torah nous enseigne que l’être dont la tendance naturelle va dans un sens, mais qui parvient à faire obliquer en un autre sens, est appelé « Kadoch ». Par exemple, ce sera le cas du radin qui parvient à oublier un temps ses calculs interminables pour s’approcher de la générosité. Un radin Kadoch, ça ne court pas les rues, hein ?!? Et pourtant, dorénavant, tu sauras que cela existe !
Donc, un aspect de ce qu’est une personne « Kadoch », est celle qui se dépasse, qui outrepasse ses tendances naturelles. C’est d’ailleurs en vertu de la Loi divine faisant fonctionner notre monde, de « Midda Kénéguèd Midda » - ce que tu fais, on te fera -, que la Torah nous révèle qu’un être qui dépasse sa nature, engendre qu’Hachem outrepassera les lois de la nature pour lui. En voilà un excellent piston, pour toutes celles qui attendent une délivrance : briser sa nature pour que Hachem puisse briser un décret.
En somme, c’est en surfant doucement mais sûrement sur notre capacité à nous élever, à devenir « Kédochim », comme nous le demande notre Patron à tous, que nous nous distinguerons complètement « de la masse » des terriens. Le chemin est tracé pour être au-delà de la condition humaine, fatale, et triste, d’être un mouton parmi tant d’autres dans le troupeau mondial.
Cela paraît tout de même plus sympathique de se fixer pour objectif de devenir Superkadoch plutôt que Superman, non ? C’est sûr, le premier a plus d’avenir…
Élever le niveau des références de nos enfants
Oui, c’est clair, entre Spiderman (le beau-frère de Superman) et Rav Ovadia Yossef, il y a un vrai gap !
C’est forts de leurs yeux ne voyant que le Émèt (vérité) que les Rabbanim déplorent parfois l’identification de jeunes garçons juifs à ce genre de super-zéros, trahissant leurs aspirations profondes : Superman, plutôt que l’un de nos géants, de nos sur-hommes, seuls dignes d’accomplir de réels exploits ! Pour rester sur l’exemple édifiant de Rav Ovadia, combien de femmes et d’hommes a-t-il pu délivrer de leurs soucis, et ainsi transformer leur vie à jamais ? Des milliers au bas mot…
Combien de miracles a-t-il eu le mérite d’accomplir en faveur de malades graves, restaurant ainsi la sérénité dans de nombreuses familles ?
Combien de femmes désespérées a-t-il eu le mérite de voir donner naissance ?
À combien de personnes défavorisées a-t-il su redonner espoir et tendre la main ?
De quoi parle-t-on ici ? De réels exploits. Qui ont bien pâle allure face à un homme volant avec des vêtements à l’envers… C’est vrai que ce serait sympathique de voler, mais pas au détriment de si grandioses exploits…
Bien entendu, il va sans dire qu’il en est de même pour les références de nos filles : combien de princesses ont traversé notre histoire jusqu’à ce jour… tellement plus dignes d’éloges que la dernière petite gagnante de The Voice kids…
Alors, les filles, renforçons plutôt nos enfants avec de belles histoires de Tsadikim et de Tsadkaniot, de belles photos aussi pour marquer leurs esprits, et ne lésinons pas sur les superlatifs pour décrire la beauté, la force de leurs actes, générés par la puissance de leur Torah. Notre histoire regorge de si nombreux exemples de personnages grandioses.
Et tout cela, en n’oubliant pas la note finale d’espoir que nos petits garçons, aussi, peuvent devenir de très grands Superkadoch s’ils y mettent tout leur cœur dès maintenant… Comment ? En le demandant fort à Hachem d’abord, en parvenant à se retenir d’agir selon son bon vouloir (frapper ses frères et sœurs par exemple, ne pas partager son bonbon, etc.), et, évidemment, en étudiant avec joie la Torah…
Aux petits garçons que vous n’arrivez pas à faire opter pour le bien (se retenir de frapper, partager son bonbon, etc.), nous pouvons jouer sur leur corde sensible - le rêve de puissance de la gente masculine dès leur plus jeune âge -, en disant par exemple :
« C’est cela être un vrai Guévèr (homme), c’est d’être Mitgabèr ! » (se dépasser, être plus fort que ses propres tendances).
À très bientôt Bé’ézrat Hachem.