A l'occasion de la Hiloula (jour anniversaire de décès) de notre maître Rabbi Moché Sofèr, l'équipe Torah-Box est heureuse de vous faire découvrir très brièvement son parcours de vie. Celui qui parle du Tsadik le jour de sa Hiloula, celui-ci priera pour lui ! Allumez une bougie et dites "Likhvod ha'Hatam Sofèr, zékhouto taguèn 'alénou" puis priez. Que son mérite protège tout le Klal Israël, Amen !
Voilà 175 ans que notre saint maître, Rabbénou Moché Sofer, plus connu sous le nom de 'Hatam Sofer, quitta ce monde.
Moché Sofer est né dans la ville de Francfort, en Allemagne. Son père était Rabbi Chmouel Sofer, et sa mère, Rayzel. Son père était Sofer Stam (scribe), d'où son nom de famille - Sofer (en Allemagne, la coutume était de porter le nom de son métier).
À l'âge de neuf ans, il fut envoyé chez Rabbi Méchoulam Zalman 'Hassid afin d'étudier à la Yéchiva de Rav Nathan Adler ; c'était une Yéchiva très connue à Francfort. Le Rav avait remarqué l'habileté de l'enfant dans son étude, et le traitait comme son fils.
Moché, déjà enfant, était un prodige en Torah, et, arrivé à l'âge de sa Bar-Mitsva, il savait déjà rédiger ses discours de Torah et traitait même des sujets de Halakha. Par la suite, il étudiait chez Rav Pin'has Horovitch, auteur du livre "Séfer Haaflaa". Parallèlement à son étude en Torah, il étudiait également l'histoire générale, les mathématiques et l'astronomie.
Il reçut un titre honorifique de Rav par deux grands en Torah : son maître, le Rav Nathan Hacohen Adler, et le Rav Mordékhaï Bennet.
À l'âge de 24 ans, il est envoyé vers la ville de Prosnitz, où il dirigea la Yéchiva de la ville.
Plus tard, il épousa Sarah Malka, la fille du Rav Moshé Yrvitss, Rav de la ville de Draznitz en Moravie. Il reçut du Rav Mordékhaï Bennet une nouvelle qualification, encore plus honorable que la première pour le poste qu'il occupait. En 1798, il fut élu comme Rav de la communauté de Mattersdof en Hongrie (aujourd'hui en Autriche), où il fonda une Yéchiva dont il était à la tête.
En 1807, il fut nommé Grand-Rabbin de Presbourg (aujourd'hui Bratislava, capitale de la Slovaquie). Presbourg était alors la plus grande et la plus importante des communautés en Hongrie. Il présida à la tête de la Yéchiva de Presbourg durant trente trois ans. Son attitude exemplaire et ses cours de Torah attirèrent des centaines d'Avrékhim de toute l'Europe, à venir étudier la Torah.
Le surnom de 'Hatam Sofer lui fut attribué d'après ses écrits ; ‘Hatam étant l’acronyme de 'Hidouché Torah Moché.
Ses disciples et ses fils (il en avait quatre) devinrent tous de grands Rabbanim et fondèrent des Yéchivot dans toute la Hongrie, on faisait appel à eux dans toutes sortes de domaines Halakhiques.
Certains juges non-juifs faisaient appel eux-mêmes au 'Hatam Sofer pour qu'il les conseille et les dirige face aux questions relatives aux lois juives.
Le 'Hatam Sofer vit dans le fait qu'il avait une Yéchiva en diaspora, une punition pour les fautes commises par certains Juifs qui ont souillé l'honneur de la Terre d'Israël. Le peuple d'Israël n'est considéré comme "un peuple vivant" qu’en Israël, et ceux de l'étranger sont considérés comme "morts". Telle était l'interprétation du 'Hatam Sofer dans son texte "Érets Ha'haïm". Il était persuadé que l'essentiel de la pratique de la Torah et de ses Mitsvot prenaient plus de valeur en Israël. Dans un de ses écrits, il nota : "Le sol de la Terre d'Israël est plus saint que le ciel de diaspora". Il poussait ses élèves à monter en Israël. Grâce à cela, certains purent fonder des Yéchivot à Péta’h Tikva.
Le 'Hatam Sofer préconisait et s'appuyait sur une méthode d'étude sur le sens premier du texte afin d'augmenter ses connaissances générales du Talmud. Il s'opposait à la méthode du "Pilpoul"(méthode qui constituait à débattre sur le sujet), qui, pour lui, s'éloignait de l'essentiel de l'étude. Il était pour l'étude de la Kabbale et pouvait même être amené à s'en servir pour trancher des problèmes Halakhiques.
Le 'Hatam Sofer quitta ce monde le 25 Tichri 5600 (1839) et fut enterré dans le cimetière juif de Presbourg sur les rives du Danube. Sa tombe est un lieu de pèlerinage pour de nombreux Juifs de la Diaspora et d’Israël.