Ne cherchez pas l’étymologie du mot « fasciste » dans un  dictionnaire français, vous ne le trouverez  pas.

Et pour cause, fascisme vient de l’italien fasci qui se traduit par « faisceaux ».

Le Duce, fasciné dans sa jeunesse par la révolution bolchévique, (il aurait rencontré Lénine en Suisse) fut animé d’une passion, celle de construire un nouveau prototype d’homme, l’Uomo Italiano, duquel émergerait obligatoirement la société parfaite. 

Son alliance avec le Mal, incarné par Hitler, obscurcira son projet grandiose et l’entachera à jamais de l'infamie des déportations.

Mais à priori, Mussolini n’était pas un antisémite.

Son alliée des premières heures, fut même une femme de lettres juive, Marguerita Sarfatti, qui tenait la rubrique culturelle de son journal Il Popolo d’Italia, et l’aura initié au raffinement du monde artistique et littéraire.  

De nombreux Juifs par ailleurs, ont adhéré, en début de parcours, au parti fasciste. Nos frères sont souvent les premiers à plonger la tête la première dans des nationalismes exacerbés, qui a priori n’auraient pas dû les concerner, et dont ils feront vite les frais. 


Si un personnage historique ressemble à l'Assuérus de la Méguila, c’est bien Mussolini. 

Mussolini crée les « fasci »Mussolini crée les « fasci »

Terriblement imbu de sa personne, fanfaron, buté, collectionneur de conquêtes, assoiffé de pouvoir, il avait en horreur les bellâtres italiens, joueurs de mandolines aux balcons de Naples, et pensait que l’Italie devait absolument s’affranchir de sa langueur méditerranéenne.

Mais Mussolini n'est pas le Mal incarné (son livre de chevet était "Les Misérables" d'Hugo). Ce sont plutôt sa mégalomanie et son opportunisme qui le mèneront à sa perte, car pour réaliser son rêve, celui de transformer l’Italie à sa conception, celle de la force, de la discipline et des armes, il sera prêt à pactiser avec le Führer.

Sa fin fut pathétique : fusillé le 28 avril 1945 par les partisans, il fut pendu par les pieds et exposé au public Piazza Loreto, à Milan.

Il Dittatore aura fini par écrire une page dans l’Histoire de son pays, mais des plus tragiques qui soient ; “fasci” deviendra pour toujours, dans les langues du monde entier, le préfixe de la brutalité et de l’oppression.