Lev Leviev est un riche homme d’affaires Israélien, connu dans le monde entier, qui a fait fortune dans le diamant.
Lev Leviev est un homme qui fait beaucoup de ‘Hessed dans le monde, en particulier chez les Juifs, les pauvres, surtout les malades, et aussi ceux qui se consacrent à la Torah. Lev Leviev n’est pas un Talmid ‘Hakham, un érudit, mais il connaît la valeur de la Torah, il connaît la valeur du Chabbath.
Ecoutez cette histoire incroyable.
Il y a une vingtaine d’années, Lev Leviev a acheté le centre commercial de Ramat Aviv, un des quartiers de Tel Aviv. C’est l’un des plus grands et plus luxueux centres commerciaux d'Israël.
Au moment de l’achat, Lev a notifié plusieurs clauses dans le règlement du centre. Quelle était la première clause ?
Le centre commercial sera fermé le Chabbath !
Le maire de la ville le convoque aussitôt :
- Dis-moi, qu’est-ce que tu fais ? Tu sais qu’on est à Tel Aviv ici ? Que Tel Aviv fonctionne sept jours sur sept, 24 heures sur 24, il y a toujours de la vie ici.
Et toi, tu arrives et tu fermes tout un centre commercial le Chabbath, tu crois qu’on est à Bné Brak ici, tu veux nous imposer la religion ?! Ici, mon cher, les gens achètent le Chabbath.
Lev lui répond :
- Je suis désolé, mais je ne comprends pas. J’ai acheté un centre commercial, tu ne vas pas me dire comment le gérer.
Le maire lui répond :
- Qu’est-ce que ça veut dire, tu ne comprends pas ?! Il y a une municipalité ici, tu es à l’intérieur de Tel Aviv, ce n’est pas une maison privée. Regarde, c’est très simple, c’est bon pour cette année, tu as déjà reçu une licence de commerce, mais dès l’année prochaine, si tu n’ouvres pas le centre commercial le Chabbath, tu ne recevras pas de licence de commerce de la ville.
Lev Leviev reste imperturbable, et lui répond que, si cela doit arriver, ils iraient devant la Haute cour de Justice d'Israël.
Et effectivement, à la fin de la première année, il ne reçoit pas sa licence de commerce.
Comme convenu, il attaque la municipalité de Tel Aviv. Aharon Barak, le président de la cour Suprême d'Israël est le juge dans cette affaire.
Lev, dont la fortune s'élevait à l’époque à des centaines millions de dollars, aurait pu se défendre par une brochette d’avocats. Mais écoutez ce qu’il a dit ! “Je viendrai seul ! D.ieu est mon seul Avocat dans cette affaire !”
Il est debout devant le juge, Aharon Barak, qui commence la séance de jugement :
- Lev Leviev, j’ai reçu des éléments, et on a procédé à des vérifications à la municipalité, dans un périmètre de 5 kilomètres autour du centre commercial, pas un seul homme ne se promène comme toi avec une Kippa sur la tête, on a fait les vérifications, il n’y a pas d’orthodoxes à la ronde, que viens-tu faire ici ? Tu ne peux imposer ta Torah, ton judaïsme, ta foi aux citoyens, ils ont l’habitude ici de faire leurs achats le Chabbath.
Lev Leviev dit : “Je peux dire une chose ? Je dirai une chose, puis vous déciderez de ce que vous voulez faire.”
On lui donne le micro et il commence à parler :
“Je voudrais poser une question à votre honneur. Bill Clinton, le Président des Etats-Unis, arrive en visite officielle en Israël. Toutes les routes sont fermées, Jérusalem aussi, tout est bouché. C’est normal, il doit s’entretenir avec Binyamin Nétanyahou.
“Et alors ?”, lui demande le juge.
Lev poursuit : “Ecoutez bien : il sort de l’aéroport et a en main une boîte emballée avec du papier cadeau. Personne ne comprend de quoi il s’agit. Il s’approche de la BMW, s’installe. Tous les gardes du corps, toutes les chaînes de télévision, la 1, la 2, CNN, BBC, le monde entier est là pour la visite de Bill Clinton en Israël. Des voitures de police tout autour, une garde rapprochée, un monde entier est là pour le protéger, tout le monde se met en route pour Jérusalem. Soudain, en pleine route, Bill Clinton dit au chauffeur : “Va à Tel-Aviv, fais demi-tour.”
Le chauffeur n’a d’autre choix que de dire oui, le mot circule à toute la police : “Les amis, on va sur Tel-Aviv, Bill Clinton a donné l’instruction.”
Le chauffeur fait demi-tour pour Bill Clinton en direction de Tel-Aviv.
Bill Clinton lui dit : “Va à telle rue.”
Le chauffeur roule en direction de la rue indiquée. Mais comprenez bien, il est suivi par des voitures de police, un monde fou, on ferme des routes, vers l’avant, vers l’arrière. Tout le monde observe le moindre mouvement de Bill Clinton pour voir ce qu’il va se passer.
Il demande au chauffeur de s’arrêter à côté d’une maison, il sort encadré par une dizaine de gardes du corps, et, lui, tient simplement le petit paquet cadeau, il frappe à la porte. Et qui lui ouvre la porte ? Toi, Aharon Barak ! Tu es à la maison en pyjama, les cheveux en bataille, et tu vois subitement Bill Clinton. Tu vois derrière lui tous les photographes.
Bill Clinton te dit : “Enchanté de te rencontrer, comment vas-tu ? Je suis venu d’Amérique uniquement pour toi. Je t’ai apporté le cadeau le plus enfoui, depuis des dizaines d’années, dans les coffres des Etats-Unis. Je voudrais te l’offrir à toi.”
Et toi Aharon Barak, tu lui réponds, devant tous les photographes et journalistes : “Attends, c’est ça le cadeau que tu m’as apporté ? Reprends-le et disparais de ma vue !”
Tu lui jettes au visage ! Qu’en dites-vous ? Il n’y a pas d’affront plus grand que celui-là.”
La cour acquiesce.
Lev reprend : “Je m’explique. Si Bill Clinton vient te voir, avec un cadeau et les journalistes et photographes et que tu lui dis : “Pars d’ici avec le cadeau”, c’est une grande humiliation, n’est-ce pas ?
Eh bien, c’est exactement ce que tu me demandes de faire ! D.ieu, le Maître du monde entier, a dit à Moché : J”’ai un beau cadeau dans Mes trésors, J’ai le plus beau cadeau du monde, il s’appelle Chabbath et Je veux l’offrir au peuple juif.”
Que veux-tu de moi ? Que je dise au Créateur de l’univers : “Prends le Chabbath et dégage !” ? Tu ne ferais pas un tel affront à Bill Clinton et tu penses que, moi, je vais offenser le Maître du monde et Lui dire : “Va-t-en et reprends Ton cadeau !” ? Je ne ferai pas ça, ça porte atteinte à ma Emouna, à ma foi.”
Ecoutez le dénouement.
Aharon Barak, le président de la cour suprême de justice d'Israël lui répond : “Je n’ai jamais rien entendu de pareil, tu m’as convaincu, tu m’as convaincu ! Je n’ai même pas besoin d’entendre les arguments de la municipalité. Je statue que tu as le droit de fermer le centre commercial de Ramat Aviv, le Chabbath. Ce centre commercial ne fonctionnera pas le Chabbath.”
Ce n’est pas fini, dans le journal Globes (c’est le journal financier israélien édité en hébreu et anglais le plus ancien et le plus diffusé en Israël, chaque année, est mentionné le centre commercial qui a fait le plus de bénéfices dans l’année. Quel est le centre commercial avec le plus grand bénéfice ? Le centre commercial de Ramat Aviv est celui qui a fait le plus de bénéfices pendant les années où Lev Leviev en était propriétaire, parmi tous les centres commerciaux d’Israël, il a été le plus rentable.
Et même lorsqu’il a vendu le centre commercial, Lev l’a vendu à un homme respectueux du Chabbath afin qu’il soit fermé le Chabbath.
Celui qui garde le Chabbath, le Chabbath le gardera.