Un jour, un homme vint voir le ‘Hafets ‘Haïm afin de lui demander de bénir son fils qui était dans une situation critique. Les médecins avaient déclaré qu’il ne lui restait plus que quelques heures à vivre.
Le ‘Hafets ‘Haïm commença par lui rappeler que c’est Hachem qui décide tout. « Les médecins peuvent juste essayer de guérir naturellement le malade, mais ils ne peuvent en aucun cas trancher la vie d’un homme. Seul Hachem connait les décrets qui existent et on peut souvent les annuler grâce aux prières et à la téchouva ! »
"Bien sûr Rabbi, c’est pour cela que je suis venu vous voir, afin que vous priez pour la guérison de mon fils."
Mais le ‘Hafets ‘Haïm n’accepta pas de le bénir, prétextant que sa prière n’avait aucune valeur particulière. Puis, après un moment de réflexion, le ‘Hafets ‘Haïm demanda au visiteur s’il observait chabbat.
« En réalité, mon commerce est ouvert chabbat. Il m’apporte ainsi des bénéfices ».
« Non, non et non ! Tu ne gagnes rien de chabbat. Ce que tu gagnes ainsi, tu le perds autrement. On ne gagne jamais d’une faute ! Au contraire, c’est en respectant les mitsvot que l’on mérite du plus de bénédictions possibles ! Observe le chabbat entièrement et ton fils guérira… »
L’homme accepta et le ‘Hafets ‘Haïm sourit d’un large sourire : l’homme qui se trouvait devant lui allait être sauvé de nombreuses fautes ! En acceptant de faire la volonté d’Hachem, il devenait un tsadik !
Le visiteur demanda : "Rav ! Laissez-moi au moins s.v.p. le chabbat qui arrive, le temps que j’avertisse mes clients de ce changement…"
Le ‘Hafets ‘Haïm répondit : « Je t’assure que si le chabbat m’appartenait, j’aurais accepté sans hésiter. Mais le chabbat n’est ni à toi ni à moi, il appartient à Hachem… »
L’homme accepta et partit chez lui. Inutile de préciser que son fils guérit…