Bonjour,
Connaissez vous la Ségoula de conserver les mèches des bougies de 'Hanouka puis de les brûler et de passer 7 fois dessus ?
Si elle existe, qui a proposé cette Ségoula ? Pourquoi ?
Merci.
Bonjour,
La Ségoula en question est mentionnée dans plusieurs ouvrages sous différentes formes.
Djerba Yéhoudit [R. Boaz Haddad], page 78
Une fille n’étant pas encore mariée, passera sept fois au-dessus des flammes lorsque l’on brûlera les mèches restantes, à la fin de la fête.
Noheg Bé’hokhma [Rav Yossef Benaïm], pages 61-65
Le huitième jour de ‘Hanouka, il est habituel, dans certaines familles, de brûler toutes les mèches et de passer au-dessus au moment où elles brûlent. Ils affirment que c’est une Ségoula pour avoir des enfants.
L’auteur de cet ouvrage conseille vivement de ne pas agir de la sorte, mais explique tout de même que cette coutume fait allusion au feu des ‘Hachmonaïm - grands en Torah - les envoyés du Ciel [pour nous sauver], qui ne se sont pas laissés influencer par les Grecs.
Or Israël [Monsey], Kislev 5756, année 1, volume 2, page 57, note 125
Idem.
Maguène Avot, volume 2, page 125
Dans certaines familles, il est habituel de brûler les mèches restantes et l’on dit que c’est une Ségoula pour ceux qui n’ont pas d’enfants ou pour ceux qui ne sont pas encore mariés.
Abi’a Ségoulot [Rav Adir Amroussi], page 146, passage 23 et page 218
Le huitième soir, lorsque l’on brûle les mèches restantes, celui ou celle qui n’est pas encore mariée passe au-dessus des flammes à sept reprises. C’est une Ségoula pour un « Mariage dans l’année ».
Minhagué Israël [Rav Daniel Shperber], volume 5, page 30, note 21
Le huitième jour de ‘Hanouka, il est habituel, dans certaines familles, de brûler toutes les mèches et de passer au-dessus au moment où elles brulent. Ils affirment que c’est une Ségoula pour avoir des enfants.
Explication partielle
Si l’on ne tient pas compte de l’opinion de ceux qui recommandent de ne pas agir de la sorte, il est possible d’avancer trois arguments qui ne constituent qu’une partie de l’explication de la Ségoula qui n’est pas toujours à notre portée.
1. Le « huitième » jour fait allusion aux forces surnaturelles. C’est un jour spécial durant lequel on peut mériter des choses qui ne relèvent pas de la nature, mais plutôt du miracle. Voir Israël Véhazmanim [Rav David Rossof] Kislev-Adar, page 61.
2. Les restes de Mitsva sauvent des pires décrets. Voir Talmud Soucca 37b-38a et Talmud Ména’hot 62a.
3. En passant sur le feu des mèches, on est censé s’imprégner de l’importance de la Torah et du danger de la doctrine Grecque-non-juive. C’est ce mérite qui peut influer sur le Mazal de chacun.
Les restes d'huile sont, également, une Ségoula pour ceux qui ont la maladie de la "Chochana". Il y a une belle "allusion" dans la phrase du chant Maoz Tsour : "Ouminotar Kanekanim Na'assé Ness Lachochanim".
Je suis à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.