Israël se remettra de l’assassinat des Bibas. Comme il s’est remis du meurtre d’un million et demi d’enfants lors de l’épouvante de la Shoah.
“Yihié tov”
Parce que le peuple juif, dans toute sa diversité cultuelle, culturelle et ethnique, avec ses divergences de conceptions et de niveaux de pratique, porte en lui un noyau d’éternité, indestructible et inoxydable.
C’est cet épicentre qui lui fait dire avec assurance “Yihié tov”- ça ira - même quand ça ne va pas du tout.
Il sait, ce peuple, à travers chaque parcelle de son être, que tout ne se résume pas à “ici-bas”, et que le dernier mot de l’histoire (et de l’Histoire) est encore devant nous.
Le peuple juif est gratifié d’un incorrigible optimisme, qui ne provient certainement pas du « long fleuve tranquille » qu’il a traversé lors d’un exil sanglant de 2000 ans, mais d’une vérité intérieure qui palpite en lui et lui murmure à l'oreille : « Tiens bon ! Le monde est une énigme qui sera un jour décryptée ». (‘Olam, le monde en langue sainte, de la racine Néélam, caché.)
Une déflagration sans précédent
Cette conviction, transgénérationnelle, provient de l’onde de choc encaissée voici trois millénaires, lors d’une détonation inouïe qui a eu lieu dans le désert du Sinaï.
Alors, fraîchement libérés de 210 ans d’esclavage, les Hébreux recevaient la Parole de l’Éternel, expérimentant, pour la première fois dans le périple de l’humanité, une proximité charnelle et spirituelle sans précédent avec leur Créateur.
Ce méga-événement continue jusqu'à aujourd’hui, à irradier en nous, les descendants des fils de Ya’akov, et en tous ceux qui ont choisi de se joindre à eux.
Est-ce cet état de fait qui agace tant nos “amis” ?
Il semble bien.
Car les « Rima » (asticot en hébreu...) et comparses, s’évertuent principalement, dans leurs puissantes rhétoriques, à empoisonner les sources vives du Bien dont Israël est le dépositaire.
Soit dit en passant, ces petits vers - larves de la mouche -, se développent sur les excréments d'animaux, le fumier, les flaques d'eau, mais surtout sur la viande en décomposition.
On croit l’avoir éteint…
On croit qu’une étoile est morte dans le cosmos ? Eh bien non ! Son rayonnement perdure et nous parviendra après un voyage de millions d’années-lumière.
C’est ça, le Juif : on croit l’avoir éteint, on croit l’avoir atteint, et on le retrouve au bord des routes, habillé en orange, avec sa nombreuse famille, poussettes et vélos compris, à brandir le drapeau de sa nation devant les cercueils qui défilent ; il est venu dignement, sans poings levés criant vengeance, sans visages déformés par des appels à la haine.
Israël qui se réunit pour accompagner ses chéris en leur dernière demeure, peut même se permettre le luxe d’un sourire, ce n’est pas un parjure : car les enfants de Ya’akov savent qu’ils verront le retour des petits Bibas et de leur maman, ainsi que de toutes les victimes de notre peuple à travers des siècles de persécutions.
La force d'Israël se trouve dans sa conviction que la mort n’est pas une fin et qu’un jour viendra où notre Berger et notre Roc (oui, Il est les deux à la fois), nous montrera pourquoi ce fut ainsi.
Un fil rouge (roux ?) relie des événements qui sont impossibles à expliquer dans nos perspectives terrestres, trop limitées.
Peuple unique, peuple aimé !
Encore un peu, un tout petit peu de patience, et bientôt avec apaisement et bonheur, nous comprendrons.
3 commentaires
Quelle écriture remarquable on entend ce que l'on lit. Les persécuteurs du peuple juifs et autres mal pensants aurons tôt le ou tard le salaire de qu'ils méritent.
Un bonheur de vous lire chaque semaine Josceline, comme toujours ❣️