Elève du Collel Vayizra' Itshak, Rav Mordékhai Steboun vous offre 3 jolies perles d'enseignements sur la Paracha de la semaine, afin d'agrémenter spirituellement votre table du Chabbath !
L’intention de Pin’has
« Pin’has ben Eléazar… » (Bamidbar 25, 11)
Pourquoi l’acte méritoire de Pin’has apparaît-il à la fin de la Paracha Balak, tandis que la récompense de cet acte n’est mentionnée qu’au début de la Paracha Pin’has ?
L’Admour de Tsanz explique que Pin’has a réalisé un acte de vengeance. Or, un tel acte peut être motivé par deux raisons : soit il est le résultat de pensées sincères en l’honneur d’Hachem, soit il est le fruit de raisons personnelles, ce qui est alors très néfaste.
Ainsi, puisqu’il nous faut vérifier à de nombreuses reprises quelles sont les véritables motivations de Pin’has, la récompense ne peut pas venir immédiatement. C’est la raison pour laquelle elle tarde à être mentionnée…
La crainte de Pin’has
« Je lui ai donné une alliance de paix, il aura une descendance, une alliance de prêtrise pour l’éternité » (Bamidbar 25, 12-13)
Il est tentant de penser que l’acte de Pin’has puisse être considéré comme l’enseignement d’une Halakha devant son Rav, Moché Rabbénou, ce qui est interdit. Si c’est ainsi, selon un avis, il est coupable de mort ! C’est pourquoi, lorsqu’il acheva son acte, Pin’has eut très peur de sa punition.
La Guémara (Erouvin page 63a) mentionne 3 avis rapportant 3 punitions différentes pour une personne ayant commis cette interdiction :
Il subira la morsure d’un serpent.
Il n’aura pas d’enfants.
Il sera destitué de son titre.
Le Kohélèt Its’hak explique que ces punitions ne s’appliquent pas lorsque l’acte est venu empêcher une profanation du Nom divin. Ainsi, Pin’has n’avait rien à craindre de ces châtiments. Le verset susmentionné confirme ses propos :
Une alliance de paix : Hachem lui promet qu’il sera épargné des serpents.
Il aura une descendance : Hachem lui promet une descendance.
Une alliance de prêtrise : Hachem lui promet un titre glorifiant pour l’éternité.
Sauvés dans le Guéhinam !
« Les enfants de Kora’h ne sont pas morts » (Bamidbar 26,1)
Rachi : « Ils faisaient partie du complot depuis le départ. Mais ils firent Téchouva au moment de la discorde, c’est pourquoi il leur a été réalisé un endroit surélevé dans le Guéhinam dans lequel ils furent installés ».
Les enfants de Kora’h ont été épargnés puisque Chmouel Hanavi fut l’un de leurs descendants. Si c’est ainsi, comment ont-ils fait pour sortir du Guéhinam ? Et quel est donc cet endroit surélevé ?
Rabbénou Bah’yé nous explique que le Guéhinam dont parle Rachi n’est pas celui que l’on imagine. Il s’agit en réalité du gouffre dans la terre lorsque celle-ci s’ouvrit. Pour sauver les enfants de Kora’h, un petit rebord s’est créé dans le gouffre afin qu’ils ne tombent pas dans le vide. Ils ne furent donc pas engloutis par la terre grâce au mérite de leur Téchouva !