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Priez chez vous. Eux ils pensent à l'économie, nous à la santé de nos anciens (Rav Asher Weiss)

Mis en ligne le Lundi 27 Avril 2020

Dans le monde en général, il y a des dirigeants qui disent : "il faut faire reprendre l'économie. Que quelques vieilles personnes meurent, l'essentiel, c'est l'argent, l'essentiel c'est l'économie."

Ce n'est pas notre vision de la vie. Pour nous, les personnes âgées, ce n'est pas le passé. Dans notre monde, les personnes âgées, c'est l'avenir. Les anciens d'Israël, ce sont les yeux de la communauté.

Lorsque nous nous enfermons chez nous, nous le faisons pour nous, pour nos enfants, ou plus précisément, pour nos parents et pour les personnes âgées parmi nous.

Nous le faisons, car nos Sages nous l'ont prescrit des dizaines, des centaines de fois.

Lorsque nous nous enfermons, chacun dans sa maison, sous son propre toit, nous le faisons pour nous-mêmes.

Que chacun médite sur son proche entourage : qui sont les anciens qui risquent d'être en danger ? C'est son Rav, son Roch Yéchiva, le grand-père et la grand-mère, et observez chacun de leurs visages. À lequel d'entre eux sommes-nous prêts à renoncer ? Nous nous enfermons chez nous pour protéger tout le monde.

La situation en Israël est, grâce à D.ieu, bien meilleure qu'à l'étranger. C'est uniquement lorsque des gens commenceront à mourir que nous prendrons les choses sérieusement, mais les gens ont déjà commencé à mourir, malheureusement et aux Etats-Unis, parmi les nôtres, près de mille personnes sont mortes et plusieurs centaines en Europe.

Rien que ce matin, on m'a posé deux questions de Halakha. On m'a téléphoné de France : il y avait 4 enterrements ce matin des Juifs, et il n'y a pas de place actuellement dans les cimetières juifs, on m'a demandé : est-il préférable de les enterrer dans un cimetière mixte où reposent non-Juifs et Juifs ensemble, ou des membres d'une même famille, dans la même tombe, l'un au-dessus de l'autre ?

Ce sont les questions que nous traitons dans les communautés juives de l'étranger.

On m'a posé aussi cette question ce matin des États-Unis : un homme de trente-cinq est mort du coronavirus, un jeune homme de trente-cinq ans, dont la famille se trouve en Erets Israël et la famille veut savoir quand commence leur période de deuil.

La seule raison pour laquelle la situation est meilleure ici tient au fait que nous avons commencé à nous confiner avant eux, nous nous sommes enfermés chez nous.

C'est pourquoi je suis tellement anxieux aujourd'hui. Dans chaque lieu public, dans chaque parc, on va commencer à organiser des Miniyanim. Et nous allons commencer à nous presser au Mikvé tous les matins.

Il y a une tendance encourageante en Israël pour la première fois depuis le début de l'épidémie, le nombre de personnes qui ont guéri est plus important que le nombre de nouveaux malades.

Cette tendance peut en un instant, en un jour, s'inverser. Si nous permettons d'étirer la corde et commençons à sortir de chez nous, à nous rencontrer, à nous rapprocher les uns des autres, en un jour la tendance peut s'inverser.

Chaque Juif est un monde en soi, toute personne qui a sauvé un homme est considérée avoir sauvé le monde entier. Et celui qui tue un homme est considéré comme s'il avait tué le monde entier.

Je voudrais que les Miniyanim dans les maisons se poursuivent plutôt que de descendre dans l'espace public.

Rav Acher WEISS - © Torah-Box
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