Après qu’un jeune Bah’our Yéchiva ait béni l’émissaire ‘Habad du Kazakhstan, ce dernier, qui attendait toujours avec son épouse leur premier enfant près de dix ans après leur mariage, a eu le bonheur d’avoir une naissance réecmment.
Une magnifique histoire sur la valeur des Brakhot. Chnéor Lipskar est un jeune étudiant en Torah à Jérusalem. L’an dernier, au mois hébraïque de Tichri, il s’est rendu à Karaganda, au Kazakhstan, avec deux autres amis de sa Yéchiva, afin d’aider l’émissaire ‘Habad local, Rav Acher Tomarkin, à préparer les festivités de ce mois sacré. Il faut notamment construire la Soucca en vue de la fête de Souccot.
En entrant chez le Rav pour la première fois, Chnéor est surpris de ne voir aucun enfant. « C’est seulement après quelques heures que j’ai compris que le couple n’avait pas d’enfants ». Cette absence l’a frappé, lui qui est, bli ayin ‘Ara, habitué à voir sa maison remplie de bambins. « Comment gérer une maison ‘Habad, dispenser des cours, aider les juifs à mettre les Téfilines dans une maison vide ? Une maison trop propre, trop soignée, sans jouets au sol. Pas de nuits blanches, pas d’enfants à couvrir avec douceur pendant la bénédiction des Cohanim… »
Chnéor se projette ensuite sur sa mission, la raison de sa venue. « Nous avons passé du temps à construire la Soucca dans la cour du Beth ‘Habad, à prier avec la communauté, et à aider les juifs à accomplir la Mitsva des quatres espèces (Loulav, Hadass, ‘Arava, Etrog). » Puis vint la joie de Sim’hat Torah. « A Jérusalem, nous sommes habitués à une communauté effervescente lors de Sim’hat Torah… Mais au Kazakhstan, ce n’était pas du tout comme cela. Il y avait majoritairement des juifs âgés là-bas, c’était calme ».
Cette ambiance plus solennelle n’a pas entamé l’enthousiasme de nos trois Ba’hourim. « Nous ne voulions pas juste remplir notre obligation d’être joyeux en dansant. Nous voulions vraiment nous réjouir, alors nous avons commencé à boire. Nous avons beaucoup chanté et nous avons étreint chaleureusement les Sifré Torah ». Après le soir de Sim’hat Torah, un repas de Yom Tov était organisé. « Alors que mes deux amis ont arrêté de boire, j’ai continué, de quoi être très joyeux sans perdre ma lucidité. » Après le Dvar Torah du Rav, les jeunes Ba’hourim ont chanté, ce qui a beaucoup plu à l’assemblée. « J’ai chanté ensuite une chanson populaire israélienne que j’étais seul à connaître, « Yeladim » (Enfants) d’Eviatar Banaï. » Les paroles sont émouvantes, évoquant le moment où l’enfant part de la maison pour aller à l’école, accompagné par la Téfila de ses parents. « C’est alors que cette chanson m’a rappelé la situation taboue du Rav sans enfants. Mais, ayant l’alcool joyeux et dans le feu de l’action, je me suis dit qu’il était temps de bénir mon hôte. ‘’Rabbi Acher, vous êtes un juif au cœur d’or ! Vous auriez pu habiter tranquillement en Israël à Kfar ‘Habad, mais vous avez donné toute votre vie pour vos frères juifs, ici, au Kazakhstan ! Vous méritez des enfants ! ». Un grand silence se fit… Rav Acher était très pâle, mais Chnéor poursuivit son élogieuse et sincère bénédiction : « Oui, vous méritez un Ben Zakhar (un petit garçon) cette année. Je vous promets que vous aurez un Ben Zakhar cette année ! » Chnéor se précipita dans les bras du Rav pour l’embrasser, ce dernier répondit « Amen » avec une intense conviction.
Exactement neuf mois après son voyage, Chnéor a reçu tout récemment un appel téléphonique du Kazakhstan, de Rav Acher. Après avoir vécu près de dix ans sans enfants, le Rav lui annonça un heureux événement, inespéré : la naissance d’un petit garçon !
Une bénédiction sincère qui sort du cœur a une valeur inestimable. Il ne faut jamais la sous-estimer, et cette magnifique histoire vérifiée le confirme une nouvelle fois !