Dans un discours prononcé dimanche 12 juillet à Jérusalem, le Gaon Rav Acher Weiss a exhorté chacun à faire preuve de la plus grande vigilance et discipline face à la pandémie de Coronavirus Covid-19.
Rav Asher Weiss, Roch Collel de Min’hat Ocher laTorah véOra à Jérusalem (quartier de Ramot), a prononcé dimanche 12 juillet un discours tranché, mettant face à leurs responsabilités les personnes ne respectant pas les mesures sanitaires de protection face à la pandémie actuelle.
Ce géant de la Torah a déclaré : « Je sais que beaucoup disent que la plupart des patients infectés vont bien. Ce n'est pas pertinent de dire cela. Ce qui est important, ce n'est pas le nombre de personnes qui vont bien, mais le nombre de personnes à risques, en particulier les malades chroniques et les personnes âgées. »
Après cet état des lieux préalable, Rav Weiss a enfoncé le clou : « Tout le monde doit penser à sa famille et décider à qui il est disposé à renoncer (en cas de non-respect des mesures) : ses grands-parents, ses parents, son Rav, etc. Ce sont bien elles, les personnes à risque. »
Ce constat fort posé, le Rav a rappelé des informations essentielles. « La première règle est de porter un masque. Je sais qu’il y a parmi nous des ‘’ grands savants ‘’ (sic) qui ne veulent pas accepter l’autorité des ministères de la santé. Or ce sont eux les experts. Le Biour Halakha (dans Michna Beroura, l’œuvre monumentale du ‘Hafets Haïm) a déjà écrit qu'il ne fallait pas quitter son domicile pendant une épidémie ; en cas de sortie, il faudrait se couvrir la bouche et le nez. Ce que le ministère de la santé dit aujourd'hui, le Gadol Hador le savait il y a déjà 200 ans. Ne le prenez pas à la légère. »
Le Rav Asher Weiss a poursuivi cet important et nécessaire rappel. « Quiconque ressent des symptômes est obligé de subir un test. Si vous ne vous faites pas tester, vous ne savez pas si vous devez vous confiner et vous pouvez infecter les autres. Une personne peut infecter des centaines de personnes, certaines d'entre très exposées à la forme grave de la maladie. Une personne devra faire face au Jugement divin (en tant que meurtrier involontaire) s’il infecte les autres (dans le cas où il n’aurait pas respecté les consignes sanitaires). »
Concluant sa Dracha, le Rav Weiss a narré une anecdote tragique. « Un Juif est venu me voir, pleurant à chaudes larmes parce qu'il était presque certain d'avoir infecté une personne décédée par la suite. Il m’a demandé un Tikouné Téchouva (une réparation en vue d’un repentir après avoir causé du mal à son prochain). Cet homme ne se pardonnera jamais. C’est pourquoi je vous exhorte à respecter la réglementation. »