Dimanche 20 mars dernier, près de 800 000 personnes s’étaient réunies à Bné Brak pour l’enterrement de Rav ‘Haïm Kanievsky, maître de la génération, décédé juste avant Chabbath.
Des centaines de milliers de personnes se sont rendues dimanche dernier à Bné Brak pour prendre part à la Lévaya du Gadol Hador, le Grand de la génération Rav ‘Haïm Kanievsky, appelé “Sar Hatorah”, le “Prince de la Torah”.
Alors que de nombreuses voix craignaient des mouvements de foule similaires à ceux qui s’étaient tragiquement produits à Méron, la police israélienne a fait un excellent travail pour sécuriser l'événement, et la Lévaya s'est terminée sans aucune blessure grave, grâce à D.ieu.
La Lévaya - l’accompagnement du défunt - a commencé à midi précis avec la récitation de Téhilim par Rav Moché Smotney, et la récitation de Séli’hot par Rav Moché Bauer.
Rav Its’hak Zilberstein, le beau-frère de Rav Kanievsky, a pris ensuite la parole et a ému la foule avec ses pleurs sur la perte de ce qui est décrit dans Chir Hachirim comme Echkol (אשכול), la personne qui a toute la Torah : Mikra, Michné, Talmud, Tossefta et Hagadda. “Hakadoch Baroukh Hou a pris la personne qui équivaut à tout le peuple pour être Mékhaper (apporter le pardon) sur ‘Am Israël”, a déclaré Rav Zilberstein en larmes. Il a également raconté l’anecdote célèbre au cours de laquelle Rav ‘Haïm écrivait son livre sur les sauterelles, quand “soudain, une sauterelle est apparue sur le rebord de sa fenêtre afin que Rav ‘Haïm puisse voir sa forme. Quand j'ai raconté cela à mon beau-père, Rav Elyashiv de mémoire bénie, il a été stupéfait. Rav Elyashiv disait que seuls les Richonim (les premiers décisionnaires en matière de loi juive avant la codification du Choul’han ‘Aroukh) étaient méritants pour une telle chose.”
Le Roch Yéchiva de la Yéchiva de Poniovicz, Rav Guerchon Edelstein, s’est adressé à la foule à son tour, soulignant la nécessité pour les Juifs de travailler sur la Yrat Chamayim, la crainte du Ciel, maintenant que l'influence de Rav ‘Haïm a disparu. “Comment pouvons-nous augmenter la crainte du Ciel ? Étudier le Moussar est le seul moyen”, a déclaré Rav Edelstein. “La crainte du Ciel n’est pas naturelle, c’est pourquoi nous avons toujours besoin de renforcement en la matière ; cela peut être accompli par un engagement quotidien à étudier un livre de Moussar.”
Rav Chlomo Kanievsky, fils de Rav ‘Haïm et Roch Yéchiva des institutions Tiféret Tsion et Kiryat Mélekh a imploré en larmes : “Père, comment nous avez-vous quittés si soudainement ? Hakadoch Baroukh Hou vous a rappelé sans que nous y soyons préparés, avec un Mitat Néchika (un baiser Céleste de la mort).” Rav Chlomo a expliqué ensuite la façon dont la grandeur de Rav ‘Haïm était perçue dans les affaires courantes. “Quand mon père rentrait du Kollel, la nourriture était toujours prête sur la table. Il était rigoureux sur le fait de ne pas manger sans ma mère. Si elle n'était pas assise à table, il ne mangeait pas. Et si cela prenait plus d'une minute ou deux avant que maman ne s'asseye, il se tournait immédiatement vers son Shtender, son pupitre, et commençait à étudier. Cela peut sembler être des choses simples et mineures, mais nous les avons vues de nos propres yeux. Ces petites choses symbolisaient la façon de vivre et la dévotion de mon père.”
La Lévaya s'est terminée par la récitation du Kaddich par Rav Avraham Yéchaya Kanievsky, fils du Rav. Le cortège funéraire a ensuite pris la direction du cimetière Zikhron Méïr, où Rav ‘Haïm Kanievsky a été enterré au milieu de pleurs abondants et de Téfilot aux côtés de sa défunte épouse, la Tsadékèt Rabbanite Batchéva Esther Kanievsky.