Des morceaux épars d’une mosaïque appartenant au sol d’une synagogue datant de l’époque du deuxième Temple ont été découverts dans la région du Golan au tout début du mois de décembre.
Il s’agit du « premier témoignage d’une mosaïque colorée et décorative dans une synagogue de cette époque », explique le Dr Michael Osband de l’Institut d’archéologie Zinman de l’Université de Haïfa.
Au troisième siècle de l’ère commune, les synagogues combinaient la tradition de l’époque du Beth Hamikdach avant la domination romaine – disposition des sièges et style architectural assez basique – avec l’ajout de nouveaux éléments, comme des mosaïques colorés.
Les fragments de la mosaïque récemment découverts montrent que les sols de la synagogue étaient très colorés et ornés de motifs géométriques. En dépit de son mauvais état de conservation, les archéologues auraient deviné des images d’animaux, possiblement des oiseaux.
Pourquoi une telle richesse de décoration ? Selon les chercheurs, c’est un signe montrant qu’à la fin de la domination romaine et durant la période byzantine, les synagogues, jusqu’alors presque exclusivement centrées sur l’étude de la Torah et faisant office de Beth Midrach, se seraient ouvertes à la prière en communauté (béTsibour).
Les archéologues pensaient il y a peu que la vie juive dans la région du Golan avait pris fin à la destruction de la ville de Gamla par les romains en 67 de l’ère commune, mais cette découverte, cumulée à d’autres très récentes dans la région, prouve l’inverse.
Encore une nouvelle preuve, s’il en était besoin, de l’attachement indéfectible et intemporel du peuple juif à la Terre d’Israël.