Mardi 9 mai au soir, au cours du pèlerinage annuel de la synagogue de la Ghriba à Djerba en Tunisie, deux cousins, Aviel et Benjamin Haddad ont été assassinés par un terroriste.
Alors que le pèlerinage annuel de la Ghriba touchait à sa fin à l’issue de Lag Ba’omer et la Hiloula de Rabbi Chim’on bar Yo’haï, un terroriste (au moins, l’enquête suit son cours) a fait irruption sur le site saint et sacré et a tiré, tuant deux cousins, Aviel et Benjamin Haddad, partis en martyrs de la foi ‘Al Kiddouch Hachem.
Tout le monde a été consterné par cette terrible information, notamment à Marseille où habitait Benjamin Haddad, et en Tunisie, où Aviel est pleuré par toute la population.
Le Consistoire de Marseille a rappelé que Benjamin Haddad, 42 ans, était “connu et tant aimé de notre communauté. Il exploitait une boulangerie Cachère à Marseille et était toujours prêt à aider les plus défavorisés de notre communauté en fournissant aux ‘Paniers du Chabbath’ les ‘Hallot de Chabbath.” L’homme au grand cœur laisse derrière lui son épouse et quatre enfants.
Son cousin Aviel, tunisien vivant à Djerba, a rejoint Son Créateur à l’âge de 30 ans.
Le célèbre pèlerinage de la synagogue de la Ghriba, sur l’île de Djerba en Tunisie, débute le 14 Iyar lors de la Hiloula (jour anniversaire de décès) de Rabbi Méïr Ba’al Haness et se poursuit à son apogée le 18 Iyar, Hiloula de Rabbi Chim’on bar Yohaï, appelée fête de Lag Ba’omer.
Des Cohanim auraient émigré à Djerba après la destruction du premier Beth Hamikdach (Temple de Jérusalem) par l’empereur babylonien Nabuchodonosor en 587 avant l’ère commune. Ils auraient ajouté une pierre originale du Beth Hamikdach dans l’une des voûtes de la synagogue de la Ghriba. Cette synagogue est le lieu central du judaïsme tunisien, en particulier djerbien, l’une des dernières communautés juives vivantes du monde arabe.
Cette terreur constitue pour nous toutes et tous un appel au repentir, et un rappel des véritables causes du fléau, à savoir nos manquements, comme nous l’expliquent le Rambam (Hilkhot Ta'aniyot 1, 1) et l’ouvrage Le Midrach raconte (Béréchit, tome 2 p. 45) : l’étude de la Torah et l’accomplissement des Mitsvot sont l’antidote ultime aux malheurs qui nous frappent. Et le Talmud de compléter : “Les calamités s’abattent sur le monde uniquement à cause d’Israël.” (Yébamot 63)
Baroukh Dayan Haémet, qu’Hachem venge leur sang, console les familles et nous libère.