Nous sommes en plein compte du ‘Omer… ces fameux 49 jours qui nous préparent au don de la Torah au moment de Chavou’ot. Il est vrai que, nous, les femmes, ne comptons pas le ‘Omer, car c’est une Mitsva qui dépend du temps, donc, a priori, cela ne semble pas vraiment nous concerner. Mais quand même ! Nous aussi attendons le don de la Torah et nous aussi nous devons nous purifier, par conséquent : chacun sa manière de s’y préparer.
Cette préparation se fait essentiellement dans notre cœur et à travers notre bouche, et, comme nous en avons déjà parlé ailleurs, la racine de toute chose est la pensée. En effet, nous devons constamment travailler nos pensées et essayer de développer la notion de « Mo’hine Dégadlout » - c’est-à-dire la notion de grandeur, de largesse d’esprit - afin de garder en tête une sagesse essentielle : celle de reconnaître Hachem dans toutes les situations et d’essayer de Le comprendre afin de s’en rapprocher pour Le servir.
Chaque instant qui passe ne ressemble pas à un autre, et, chaque jour, tu as la possibilité d’acquérir de nouvelles compréhensions qui vont t’aider à avancer vers ta finalité. Bien évidemment, comme tu le sais, nous avons toutes ces moments d’obscurité qui nous empêchent d’avancer. Même Aharon Hacohen, le frère de Moché Rabbénou, a été attrapé par ses « Mo’hine Dékatnout » - esprit étroit -, et voici l’histoire : Aharon Hacohen ne voulait pas s’approcher du Mizbéa’h (autel) pour effectuer le service des Cohanim, car, à chaque fois qu’il le voyait, il voyait un veau à la place… son esprit était hanté par la faute du veau d’or qu’il avait initiée… Et pourtant, Hachem lui avait déjà pardonné depuis longtemps cette immense faute. Pour qu’il avance et qu’il sorte de cet état d’esprit étroit, il a fallu que Moché Rabbénou lui dise : « Renforce-toi, car Hachem t’as déjà pardonné ! ».
Bien sûr, tu pourrais penser et dire que cette histoire ne te concerne pas vraiment car sa faute était déjà pardonnée, et, en plus, le Tsaddik en personne était là pour le renforcer… et toi, dans ton quotidien, comment faire ?! Saches que les Sages nous apprennent que nous devons être comme des funambules qui s’interdisent de regarder à droite ou à gauche, afin justement de ne jamais perdre l’objectif à atteindre.
Aussi, Rabbi Nathan nous enseigne que les obstacles quotidiens que chacun rencontre sont proportionnels au niveau spirituel que l’on cherche à atteindre. Donc, nous ne devrions pas nous sentir découragés quand nous voyons certaines fois que nous n’arrivons pas à progresser à cause de nos difficultés, et aussi lorsque nous voyons la masse de travail à effectuer pour se rapprocher, parfois, de quelques centimètres à peine d’Hachem.
N’oublies pas que tant que tu gardes les « Mo’hine Dégadlout », cette conscience élargie, tu arrives à maintenir une force mentale afin de ne pas être affectée par la difficulté qui, justement, peut t’amener au fameux danger des « Mo’hine Dékatnout », c’est-à-dire la dépression et le désespoir qui vont affaiblir toutes tes capacités.
En fait, ce qu’Hachem attend de toi - et c’est ce qui va constituer ta protection -, ce sont tes efforts constants afin de te renforcer au quotidien, quoi qu’il arrive. Ces obstacles-là sont bien la volonté d’Hachem et Il veut que tu arrives à les surmonter. Ce n’est que dans cet état d’esprit que tu pourras exploiter chaque jour qui passe afin de te rapprocher de Lui.
Même si parfois tu n’arrives pas à prier ou faire certaines Mitsvot, ce n’est pas grave ! Fais autre chose qui peut te paraître plus simple, en essayant de faire de ton mieux pour rester connectée à Hakadoch Baroukh Hou.
Ne te dis jamais qu’une journée qui a mal commencé est perdue d’avance, ‘Hass Véchalom, car cela voudrait nous amener à penser que ce n’est plus la peine de continuer à faire des efforts pour servir Hachem, or, toute ton essence et toute ta création ont été faites pour que tu Le serves.
Cette fameuse phrase « je ferai mieux demain » : évite-là au maximum ! Au contraire, prends conscience que chaque jour est un cadeau, car chaque moment compte et est important !
C’est bien là la leçon en fait de ces 49 jours du ‘Omer qui nous enseignent l’importance de tirer le meilleur et le maximum de chaque jour, quoi qu’il arrive, car chaque jour compte.
Chabbath Chalom !