Vous venez d’avoir une magnifique princesse ! Mazal tov ! Si les règles sont bien établies lors de la naissance d’un garçon, quant à la Brit-Mila et donc sa nomination, elles le sont bien moins lors de la naissance d’une fille. Tout est assez flou et les personnes ne savent pas trop quand nommer, comment ou pourquoi. Pourtant il existe des règles et des raisons même dans ce cas.
1. Qui peut nommer le bébé ? Uniquement le père du bébé à la Choule devant un Minyan d’hommes. Si le père n’est pas en ville, on l’attendra pour nommer son enfant. Personne ne peut le remplacer dans ce cas.
2. Quand nommer le bébé ? La nomination se fera le lundi, le jeudi ou le Chabbath suivant la naissance, car le père doit monter à la Torah (sortie uniquement ces 3 jours) pour pouvoir nommer son enfant.
Il est important de donner un nom à sa fille au plus vite car selon le Rav de Loubavitch, l’âme juive de l’enfant attend que ce dernier soit nommé pour prendre place dans son corps. Lorsque nous prenons conscience de cela, nous ne voulons assurément pas repousser cet instant, ne serait-ce que d’une seule journée. Le Rav de Munkacser (connu sous le nom de Minhat Eleazar), mentionne également que la seule raison pour laquelle nous attendons 8 jours pour nommer un garçon, est le fait que ce soit un commandement de la Torah. Sinon, nous l’aurions également nommé au plus vite dès sa naissance.
Nous nous devons néanmoins de préciser qu’il existe plusieurs coutumes différentes concernant le délai de nomination de la fille :
- celle de nommer le jour-même,
- celle d’attendre le Chabbath suivant la naissance,
- celle d’attendre au moins 5 jours,
- celle d’attendre 1 mois plein après la naissance
- celle d’attendre le Chabbath où la jeune maman est apte à se déplacer à la Choule pour assister à la nomination de son enfant, peu importe le temps que ça prend,
- celle d’attendre 40 jours après la naissance.
Si la famille n’a aucune de ces coutumes mentionnées, elle fera donc comme la majorité des gens, c’est-à-dire qu’elle procédera à la nomination au plus vite, à savoir le lundi, jeudi ou Chabbath suivant la naissance.
3. Quel nom donner au bébé ? Le nom que les parents choisissent pour leur enfant, est très important car il aura une influence certaine sur le caractère et le Mazal de celui-ci. (Séfer 'Hassidim par. 24, Midrash Tanh’ouma Parachat Aazinou). Il est donc important d’opter pour des noms de personnes justes, qui ont marqué notre histoire, Sarah, Léa, Mi'hal, Esther… Si les parents ont du mal à se décider, ils n’hésiteront pas à demander l’avis d’un Rav qui saura les guider dans leur choix. On a beau chercher un nom durant les mois de grossesse, généralement c’est lorsque nous voyons notre bébé pour la première fois, que nous savons quel nom lui donner. Il s’agit d’une inspiration divine qui nous est insufflée à ce moment précis. (Chaar Haguilgoulim Akdama 23)
Aussi, il est très important que le père prononce distinctement le nom de son enfant lorsqu’il le nomme à la Torah, car ce sera ce nom qui sera retenu comme nom principal, donc ne surtout pas dire de diminutif au moment de la nomination.
4. Doit-on faire une Séouda pour accompagner la nomination de sa fille ? Ce n’est en aucun cas une obligation mais il s’agit d’une Séouda de remerciement envers Hachem afin de publier le miracle dont nous avons été gratifiés à avoir mis cet enfant au monde. Il n’y a pas de délai à respecter pour offrir cette Séouda mais le plus tôt sera le mieux. Néanmoins, si pour une raison ou une autre, on se rend compte plusieurs années plus tard que la Séouda a été omise, on pourra la faire afin de ne pas retarder le Mazal de la jeune-fille. (De nombreuses histoires relatent le rapport entre un Mazal long à venir, et une Séouda de nomination oubliée. Ce n’est pas anodin). Il n’y a pas de règles sur quoi offrir à cette Séouda, mais comme toutes les Séoudot Odaya, il est bon de faire Motsi, de réunir Minyan et évidemment de dire quelques mots de Torah durant le repas, afin de glorifier le nom de Hachem en public.