La Mitsva d’honorer ses parents fait partie des dix commandements. Nos Sages disent (Kiddouchin 30b) qu’il existe trois « associés » dans la conception de l’homme : Hachem et les deux parents. Celui qui honore ses parents honore ainsi Hachem !
Rav Yossef était l’un des Rabbanim de l’époque du Talmud. Il ne s’arrêtait pas d’étudier et d’accomplir des Mitsvot, s’élevant ainsi dans la sainteté et la piété. Rav Yossef était aveugle (Kiddouchin 32b). Il savait cependant reconnaitre les pas de sa mère et dès qu’elle s’approchait de lui, il se levait et disait : « Je me lève en l’honneur d’Hachem, car celui qui honore ses parents, honore ainsi Hachem »
Les lois concernant cette Mitsva nous montrent la grandeur de cette dernière. En effet, il ne faut jamais contredire ses parents ou mépriser leurs paroles, même lorsque cela nous semble difficile et honteux. Nous avons le devoir d’honorer nos parents autant que possible.
Même lorsqu’il ne faut pas écouter ses parents (lorsqu’ils demandent -ou que leur requête implique- de transgresser la moindre faute), il faudra refuser avec respect…
Malheureusement, certains ne sont pas conscients du mérite qu’ils peuvent ainsi avoir et négligent cette Mitsva. Par exemple, lorsqu’une jeune fille rentre de l’école et que sa mère lui demande de lui acheter quelque chose à l’épicerie, il arrive qu’elle lui réponde : « Oui, je vais tout de suite y aller, juste un instant s’il te plait maman… » A la fin, la mère n’a plus le temps d’attendre et va toute seule…
Ce n’est pas ce que cette jeune fille aurait du faire. Elle aurait du s’interrompre tout de suite de ses occupations et obéir à sa mère. De même le garçon doit s’arrêter aussitôt de ce qu’il fait pour écouter son père ou sa mère !
Lorsque l’on est conscient que cette Mitsva est un mérite pour nous et non un fardeau, alors on l’accomplit de la plus belle façon possible.
Le Ben Ich ‘Haï raconta qu’un enfant aperçut un jour son grand-père dehors, un jour d’hiver. Le vieillard tremblait de froid ! L’enfant accourut chez son père et lui fit part de ce qu’il avait vu. Aussitôt, le père envoya son fils au grenier. « Tu trouveras dans la pile des anciens habits un manteau chaud pour mon père, ton grand-père. » Le fils monta au grenier et s’attarda à descendre.
Voyant que son fils ne descendait pas, le père l’appela : « Que fais-tu ? ». Le fils répondit : « Je suis en train de couper le manteau. Ainsi, je donnerai une moitié à Papi, et une moitié, je te le garde pour quand tu seras vieux… » Le père comprit le reproche de son fils et acheta pour le grand-père un nouveau manteau !
Le plus grand honneur aux parents consiste à servir Hachem avec dévotion et sincérité ! Celui qui se conduit comme la Torah le demande, honore ses parents de leur vivant et après leur décès !
La Mitsva d’honorer les parents ne s’arrête pas après leur décès. Même celui qui n’a plus ses parents en vie peut les honorer, en accomplissant les Mitsvot. Nos sages nous enseignent que lorsque les enfants étudient la Torah, se préservent des fautes et accomplissent les Mitsvot, le défunt est protégé des punitions divines et reçoit une grande récompense !
Basé sur le livre « Chiouré haRichone Létsion » écrit par notre maître Rav Ovadia Yossef, que son mérite soit source de bénédictions pour tout le Peuple d’Israel, Amen.