Des vagues insolentes rugissaient, de la taille de hauts bâtiments.
Aucun homme n’osait avancer. Tous se tenaient debout et regardaient l’horizon avec appréhension. Ils désiraient tellement être déjà là-bas…
Les mères enveloppaient leurs nourrissons, vérifiant qu’aucune goutte ne les éclabousse, pour ne pas qu’ils prennent froid !
Les pères attrapaient de toutes leurs forces leurs plus grands enfants.
Soudain, on entend un éclaboussement d’eau !
Un murmure parcourt l’assemblée. Certains se mettent même à crier. Il a sauté ! Il met sa vie en péril !
Ils le suivent des yeux, apeurés, il est à présent dans l’eau jusqu’au cou.
En un instant, tous le suivent comme un seul homme !
Un peuple entier suivit Na’hchon ben ’Aminadav (celui qui entra en premier dans l’eau), au cœur de la mer.
Et par la force de leur foi, la mer se fendit !
« D.ieu sauva ce jour-là les enfants d’Israël des Egyptiens. »
L'ombre de l'homme
David Hamélèkh (Psaume 121, 5) s’exprime ainsi : « L’Éternel, qui est à ta droite comme ton ombre. »
Le comportement de D.ieu reflète celui de l’homme.
L’homme et son ombre ne font qu’un : s’il lève sa main, son ombre en fait de même, s’il avance, elle le suit !
De la même façon que l’homme placera sa confiance en D.ieu, il verra le dénouement de sa situation, comme il est écrit (Psaume 32,10) : « Quiconque a confiance en l’Eternel, se trouve entouré de Sa grâce. »
Un foyer qui vit avec la foi, dans la joie, sans plaintes ni doléances, aura le mérite d’assister à sa propre sortie d’Egypte.
Hachem pourvoira à ses besoins, il vivra dans l’abondance et récoltera des bénédictions illimitées.
Ce n’est pas pour rien que le Talmud compare les difficultés de la subsistance de l’homme à la Mer Rouge qui se fend (Traité de Pessa’him 118a). Telle la mer qui s’ouvrit devant les enfants d’Israël grâce à leur foi, le soulagement à tous tes maux arrivera à la mesure de ta confiance en D.ieu.
Qui croit en Lui ?
Le Alchikh Hakadoch, dans l’un de ses discours, a expliqué que D.ieu aide tous ceux qui croient en Lui.
L’un des auditeurs était un simple charretier. Ce discours pénétra les plus petites fibres de son être, à tel point qu’il décida de vendre son cheval et sa charrette pour aller étudier.
Un jour, deux jours passèrent… Les enfants avaient faim. Les réserves s’épuisèrent et sa femme ne parvint plus garder le silence. Elle le supplia de trouver des moyens de subsistance. Il resta ferme dans sa décision : « Je ferai comme le Alchikh a dit, je n’ai donc pas besoin de travailler ! »
Sa femme scruta le visage émacié de ses enfants et se mit à sangloter : « Qu’adviendra-t-il ? »
Il lui dit : « Pourquoi pleures-tu ? Aie confiance en D.ieu et nous sortirons vite d’affaire ! »
Soudain, un bruit connu se fit entendre au-dehors. Les deux se hâtèrent de sortir et à leur grande surprise, le cheval qu’ils avaient vendu galopait dans leur direction. « Où est donc son nouveau propriétaire ? » se demandèrent-ils.
Quel ne fut leur étonnement en découvrant sur lui des sacs emplis d’or !
En fait, le non-juif qui avait acquis le cheval avait découvert un trésor dans un puits. Il le chargea sur le dos de l’animal, puis il redescendit dans le puits pour s’assurer qu’il n’y avait plus rien. Une motte de terre tomba alors dans le puits et l’enterra.
Le cheval attendit patiemment, mais au bout d’un certain temps, tiraillé par la faim et faute de vivres, il retourna vers la maison de son ancien maître.
Ainsi, ils s’enrichirent très rapidement par le mérite de leur confiance absolue en leur Créateur.
L'histoire du 'Hassid
Un ’Hassid, père de nombreux enfants, entra chez son Rabbi et avec révérence, lui raconta à quel point sa situation était pénible.
Il s’adressa à lui, les larmes aux yeux :
- « Rabbi, de grâce, bénissez-moi ! (pour la subsistance)»
- « Que D.ieu t’accorde un fils l’année prochaine ! » lui répondit l’Admour et déjà, on lui fit un signe pour lui signifier que son temps de visite s’était écoulé.
Déçu et abasourdi, le ’Hassid rebroussa chemin. Il se demandait en quoi sa demande n’avait pas été claire. La bénédiction du Sage se réalisa. L’année suivante, il eut un fils et contre toute attente, la roue de la fortune tourna à son avantage.
Il se rendit à nouveau chez son Rabbi, qui lui expliqua :
« J’ai vu que ta destinée était d’être pauvre, mais nos Sages, de mémoire bénie, nous ont révélé que « le bébé vient avec son pain. » Ce qui signifie que chaque enfant a lui aussi une destinée. Il a la possibilité d’amener la bénédiction et la délivrance à ses parents. Je t’ai donc béni pour que tu aies un fils qui te comble de bienfaits. »
Personne ne sait d’où peut venir le salut. Un enfant supplémentaire pourra peut-être être la future source de sa richesse ? Peut-être que la fermeture de son lieu de travail lui permettra de trouver un meilleur emploi ? Peut-être que la difficulté de la maladie sera le déclencheur de sa guérison prochaine ?
Notre Père qui est au Ciel détient de nombreux moyens pour nous offrir le mieux. Il se soucie de nous avec beaucoup plus de soin que nous aurions pu nous-mêmes le faire.
Plaçons donc notre confiance en Lui afin de mériter de voir Sa main nous délivrer !