Ouri se tenait près de la porte. Elle sentit qu’elle allait perdre patience.

« Encore ? » Demanda-t-elle d’un ton vexé. Elle reste à la maison depuis l’aube, s’occupe des enfants et d’innombrables tâches et n’a pas eu le temps de voir la lumière du soleil qui entre temps, s’est couché. Et son mari, à peine arrivé il y a une heure, s’en va de nouveau !

« J’ai une réunion importante, lui répondit son mari, embarrassé. On m’attend là-bas. » Il lui dit au revoir et partit.
« Et moi, je ne t’attends pas ? Lui répondit-elle en silence. Il n’aime pas rester à la maison. Il ne se sent pas attaché à son foyer. « Toutes ces réunions l’intéressent beaucoup plus, » pensa-t-elle douloureusement.

Si elle avait su que le besoin de sortir de chez lui était une nécessité et était enraciné dans son être et que ces sorties fréquentes ne contredisaient pas le fait que son être était lié à la maison, cela aurait été plus facile pour elle d'accepter son comportement…***

Chez la femme, l’image semble, en général, un peu différente.
« Que comptes-tu faire pendant les deux semaines de congé ? »
« Crois-moi ! Je suis si contente de rester un peu chez moi, de nettoyer à fond la maison et de bien l’entretenir… »
« Tu n’as pas envie de t’amuser, de rencontrer tes amies et d’élargir le cercle de tes connaissances ? »
« Bavarder avec mes amies ? Je peux le faire toute l’année et à volonté. Maintenant que je suis en vacances, je serais ravie de me retrouver avec moi-même et avec ma famille chérie. C’est pour moi une vraie détente. »


L’homme


L’homme a besoin d’une vie sociale et d’appartenir à une communauté.


La femme


La femme, par nature et dans la majorité des cas, est capable de rester seule à la maison pendant la plus grande partie de la journée.

De même, en ce qui concerne la vie juive, la femme n’a pas besoin de Minyan ; elle peut prier seule chez elle et faire venir la Chekhina avec elle.

Le Gaon de Vilna dit que même à Roch Hachana, les femmes n’ont pas l’obligation de venir à la synagogue, car, la femme peut parvenir à s’élever spirituellement même lorsqu'elle est seule.

De nos jours, alors que cette qualité se dégrade en raison de l’influence du monde occidental, rappelons-nous au moins quels sont notre rôle et notre objectif et efforçons-nous de vivre une vie intérieure même lorsque nous sommes au travail hors de chez nous.


Solution


Votre mari passe beaucoup de temps hors de chez lui. Il se trouve avec de bons amis. Réjouissez-vous-en ! Soyez heureuse qu’il soit dans un bon endroit et qu’il s’y sente bien.

Même s’il a tendance à sortir de chez lui souvent, veillez à maintenir la qualité du lien que vous entretenez avec lui.

Néanmoins, lorsque la relation entre vous deux se renforcera et se resserrera, son besoin de sortir sera moins pressant. Il continuera à sortir, mais sans doute pas si précipitamment et avec autant d’enthousiasme, et il vous montrera également que, quant à lui, il voudrait bien rester avec vous à la maison, mais qu'il n’a pas d’autre choix que de sortir. Et quand il s’en ira, il se sentira à l’aise si vous approuvez sa conduite de tout votre cœur. Sachez que lorsque la relation est solide, même l’éloignement physique n’affaiblit pas le lien affectif entre deux conjoints.

Vous pouvez toutefois lui dire gentiment, et non pas sous forme d’exigences, que la famille a besoin d’un modèle tel que lui à la maison. Même s’il n’y reste pas longtemps, qu’il y soit au moins à certains moments et à des heures fixes. Chaque couple décidera, parmi les périodes les plus propices, quelles sont celles qu’il faut consacrer à la famille, en plus des repas de Chabbath et des vacances scolaires .