« La femme possède un discernement particulier quant à ses invités », « La femme est dotée d’une intuition supplémentaire », « les femmes ont l’esprit léger », « elle désire son mari » : c’est une liste partielle de sentences de nos Sages, de mémoire bénie, pour décrire la personnalité de la femme.
La nature féminine diverge de la nature masculine sur certains points essentiels.
Lorsque la femme a conscience de cet état de fait, elle peut utiliser son potentiel comme il se doit et comprendre son mari. Elle parvient alors à exploiter ses propres talents pour se réaliser et faire régner la Présence divine dans sa maison.
En réalité, compte tenu de ces différences si fondamentales entre l’homme et la femme, vivre ensemble paraît invraisemblable !
De manière générale, il est très porté sur la réflexion, elle est plutôt sentimentale, il est posé, il approfondit chaque sujet, elle passe d’une activité à l’autre avec aisance. Il aime la ponctualité, elle le côté esthétique. Il se préoccupe du budget, elle perd la tête dans les centres commerciaux…
Comment deux êtres, façonnés si différemment, sont-ils censés vivre ensemble durant des années et fonder un foyer agréable ?
Le Gaon de Vilna explique que D.ieu a créé l’homme et la femme en un seul corps, puis qu’Il les a séparés. Il n’a pas modelé deux corps distincts.
La femme a été conçue à partir de l’os et de la chair de l’homme, de façon à ce qu’ils se désirent naturellement.
Tout le monde connaissait Jonathan à la Yéchiva.
Il avait des dizaines d’amis, il était le meneur dans chaque activité. Il était l’incontournable pour les interminables conversations téléphoniques et pour les appels au secours de n’importe quel membre de la Yéchiva, même du corps enseignant.
En un soir, tout se métamorphosa.
Jonathan s’est marié et a tout laissé derrière lui. Il habite dans un appartement de vingt mètres carrés avec sa jeune épouse dont il a fait la connaissance il y a trois mois à peine.
Le téléphone s’est tu, personne ne le cherche plus ni ne lui propose d’autres projets palpitants.
Pourtant, Jonathan est le plus heureux des hommes !
Comment est-ce possible ?
La Torah écrit : « C’est pourquoi, l’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme. » (Béréchit 2,24)
Elle a fixé que l’homme, par nature, délaisse sa vie antérieure pour s’attacher à son épouse, en sentant profondément qu’elle fait partie de sa chair.
L’homme est prêt à rejeter la manière de vivre de ses parents pour repartir sur des nouvelles bases et construire un foyer avec sa femme.
D.ieu a ancré par ailleurs chez la femme un attrait pour son mari, comme il est dit : « Tu désireras ton mari et il te dominera » (Béréchit 3, 17)
La nature de la femme est de vouloir à tout prix trouver grâce aux yeux de son mari. Elle veut se sentir désirée, importante à ses yeux et aimée de lui. En contrepartie, elle accepte toutes ses décisions, dans tous les domaines.
Pour que ces divergences majeures n’éveillent pas de disputes ou de controverses, il est primordial d’avoir conscience qu’elles existent.
Ora était connu pour sa noblesse de caractère. Elle évitait les conflits, s’adressait à chacun avec respect, même envers ceux qui lui lançaient, à tort, des mots acerbes.
Lorsqu’elle se maria, il ne faisait de doute à personne que le jeune couple voguerait sur des eaux calmes. Pourtant, la réalité s’avéra différente !
La moindre critique de son mari la blessait au plus profond de son âme. Elle commença à se replier sur elle-même, comme une fleur qui ne s’est jamais ouverte.
Toute remarque anodine comme : « La prochaine fois, ce serait mieux, si tu assaisonnais le poulet avec plus d’épices ! » ou « Il est préférable de t’habituer à remettre le bottin en place juste après l’avoir utilisé ! » la faisait sauter au plafond…
« Ne suis-je pas assez bien ? » pensa-t-elle, « Pourquoi ne se concentre-t-il pas sur mes points forts ? Pourquoi cherche-t-il à la loupe mes défauts pour me critiquer ? »
« Pourquoi suis-je vexée à tout bout de champ ? » s’interroge Ora. Son mari aussi se pose la question. « Qu’est-il soudain arrivé ?»
En fait, Ora avait considéré chaque reproche comme une entrave à ce qui était devenu l’essentiel de sa vie : le lien avec son époux. Elle l’avait traduit comme un signe qu’il n’était pas satisfait, qu’elle n’était plus aimée de lui. La paix de son ménage commença donc à battre de l’aile.
Lorsque le mari s’emporte, il n’a pas d’arrière-pensées. Dans la majorité des cas, il est simplement impatient, un peu fatigué ou tendu. Il n’a pas du tout l’intention de gâcher, à D.ieu ne plaise, le lien qu’il a tissé avec sa femme. Son but est d’améliorer la bonne marche du foyer.
C’est ce qu’enseigne le « Chévet Hamoussar » (Paragraphe 24) : « Même si son mari s’emporte, elle subira ses accès de colère. Quant au mari, il devra immédiatement après la consoler. L’homme, ayant été façonné à partir de la terre, a tendance à se remettre rapidement. »
Parler objectivement sans mêler les sentiments, c’est ce dont la maison a besoin !