Beaucoup de gens se vantent souvent d’être des personnes très morales. A leurs dires, ils ne commettraient jamais de fauteset obéiraient aux règles de la morale même quand personne ne peut les voir ou connaitre leurs actes.
La morale humaine est une norme très importante. C’est elle qui empêche les gens de voler, d’escroquer, d’assassiner et de commettre de graves crimes à l’encontre des autres. Sans l'engagement moral personnel de la majorité de l'humanité, le monde retournerait au chaos, et chacun ferait ce que bon lui semble. Des millions de policiers et de juges ne suffiraient pas à rétablir l'ordre dans les rues.
Intéressons-nous à ce qui se passe en Somalie par exemple : les gens ont abandonné toute morale humaine, et deviennent de véritables loups l’un pour l’autre. C’est la même chose en Syrie, en Lybie et dans d’autres pays où des guerres très dures font rage, causant un affaiblissement drastique de la situation économique, ce qui vient faire voler en éclats la morale humaine. Le chaos peut ainsi continuer sans problème pendant des décennies.
Pourtant, quelque soit l’importance cruciale de la morale humaine, elle ne peut en aucun cas se comparer à la morale divine, celle qui nous as donné la sainte Torah, sous forme de Halakhot, de règles et de coutumes que nous respectons, et selon lesquelles nous vivons depuis déjà des milliers d’années.
La morale humaine est changeante : elle varie au cours du temps. Jusqu’à récemment, subir un avortement était considéré comme un crime moral. Actuellement, quiconque tenterait de dissuader une femme à la veille de se faire avorter sera considéré comme une personne immorale, qui joue avec les sentiments d’une femme en détresse et lui cause des problèmes de consciences injustifiés.
Jusqu’il y a peu, aider un homme souhaitant mettre fin à ses jours à réaliser avec « succès » son dessein était considéré comme un acte proche de l’assassinat patent. Aujourd’hui, des médecins en blouse blanche tendent à des personnes en vie des verres emplis de poison, afin qu’elles les boivent et choisissent ainsi leur mort. Cela a même un nom : « mourir dans la dignité ».
Dans un passé encore proche, les gens sortaient de chez eux correctement habillés. Seuls les membres de tribus sauvages africaines ou amazoniennes osaient sortir de chez eux avec un simple pagne. Les gens civilisés s’habillaient en conséquence. Aujourd’hui, les gens se plaignent que l’interdiction de porter des pantalons à l’école est primitive et non pertinente. Aujourd’hui, on pourrait dresser une liste de milliers d’hommes et de femmes plus ou moins célèbres qui ont posé nu(e)s pour des photos.
Mais on peut remarquer des changements proportionnels dans l’autre sens. Des choses qui par le passé paraissaient très anodines ; mais aujourd’hui, aucun d’entre nous n’arrive à comprendre comment les gens d’alors pouvaient les trouver normales. Par exemple, comment les Blancs ont-ils pu aller en Afrique pour chasser des Noirs comme s’ils étaient des animaux sauvages, les réduire en esclavage, les rouer de coups de fouets et séparer des parents de leurs enfants, le tout en vue d’en tirer de l’argent ?
Comment les gens ont-ils pu pourchasser des « sorcières », et les brûler vivantes, sur de simples témoignages discutables qui les accusaient de pratiquer la sorcellerie? Comment des officiers de l'armée ont-ils pu exécuter des soldats pour des infractions disciplinaires légères sans que personne ne proteste? Comment la noblesse pouvait-elle asservir les êtres de « classes inférieures », et parfois même les pendre en affirmant qu'ils avaient volé leurs biens, le tout sans procès et sans aucune preuve ?
Eh bien tous ces actes-là étaient considérés comme tout à fait moraux à l’époque. Les règles de la morale avaient fixé que l’homme noir devait servir l’homme blanc. Quoi de plus normal ?
Dans ces conditions, que vaut la morale humaine ? Eh bien, elle ne vaut rien. Qui peut nous assurer que d’ici une vingtaine d’années, le fait d’exécuter une personne de plus de 70 ans ne sera plus considéré comme un crime ? Qu’en fait, c’est même un service qu’on lui rend en lui évitant ainsi de devoir faire face à ses difficiles vieux jours. Viendra peut-être un jour où il sera autorisé d’abattre les producteurs laitiers parce qu'ils osent emprisonner les vaches et leur voler leur lait, ou bien autorisé à voler l'argent des riches parce que ces derniers n’en ont pas besoin d’autant ?
La moralité humaine est positive et utile au maintien de l'ordre, mais la considérer comme l’unique boussole permettant de distinguer ce qui est bon ou mauvais est une grave erreur. Ce sont les valeurs qui devraient façonner la morale, et non le désir d'être plus libéral et plus ouvert.