1. Un jeune Ba’hour adressa une question au Rav Aharon Leib Steinman, il devait subir une opération difficile et complexe, comment pouvait-il se renforcer ?Le Rav Steinman lui répondit : « Pense qu’il y a un Maître du monde. » Le jeune homme relate qu’il ancra ce principe dans son cœur et y pensa constamment, et ressentit concrètement que sa vie n’était pas entre les mains des médecins, mais uniquement dans celles du Maître du monde. Il entra dans la salle d’opération avec un calme absolu. Les médecins en furent fort étonnés, ils remarquèrent qu’il était tellement serein, au point qu’ils pensèrent opérer quelqu’un d’autre, et non pas lui (Mizékénim Etbonen).
2. Un homme relata au Rav Steinman qu’il était soudain pris de peur terrible face à tout ce qui avait trait à la médecine, aux médecins, aux soins, aux injections, et aux vaccins, il venait prendre conseil auprès du Rav. Ce dernier lui répondit : « Sache-le, cette crainte ne provient que du Maître du monde. » L’homme répondit alors qu’en effet, il craignait le Maître du monde, mais redoutait également les médecins. Le Rav rétorqua alors : « Tu crains en effet le Maître du monde, mais tu as davantage peur des médecins… sache que cette crainte ne provient que du Maître du monde. » (Mizékénim Etbonen).
3. Le Rav Steinman explique la fin de la bénédiction « Acher Yatsar » par les mots « Rofé Khol Bassar - qui guérit toute chair ». Pourquoi l’emploi du terme « Khol » ici, tout le monde est-il malade ? Le Rav Steinman explique que puisque dans le corps de l’homme se trouvent des cavités et des orifices, il se trouve qu’à chaque instant, on bénéficie d’une guérison, l’homme vit à chaque instant en situation de guérison. « La mécanique qui se trouve dans l’homme est formidable ! Il en est ainsi de toute la Création, quelle sagesse, tout fonctionne ! Et dès que quelque chose ne fonctionne pas… si l’un d’entre eux (des orifices) s’ouvre ou se bouche….le cerveau contient une telle quantité de cellules, si l’une des cellules est endommagée, il y a déjà un problème…et en réalité, toutes les grossesses et les accouchements relèvent du miracle ! Miracle des miracles ! L’homme pense que c’est naturel… »
4. Le Rav Steinman a déclaré une fois : « Nous constatons malheureusement qu’il y a beaucoup de malades qui ne guérissent pas, que D.ieu préserve, et on s’étonne : pourquoi Hachem a-t-Il agi ainsi ? Mais dans les propos de nos Sages, nous trouvons : "Celui qui méprise un érudit en Torah ne trouve pas de remède à sa maladie." Et si nos Sages affirment qu’on ne trouve pas de remède à la maladie, il faut le prendre au sens propre, que D.ieu préserve, il n’y a pas de remède à leur mal. »
5. Lorsque le Rav Steinman rendit visite au Rav Avraham Ravitz trois jours avant son décès, le Rav Ravitz, qui était alors très malade, lui demanda : « Je voudrais demander au Roch Yéchiva dans quelle mesure l’homme doit prier pour sa propre vie ». Et le Rav Steinman de répondre : « On ne peut décrire ce qu’est un instant de vie, les Mitsvot valent toute la richesse du monde, lorsqu’on veut faire le bien. C’est une Mitsva. Il faut saisir les Mitsvot. L’homme doit être heureux tant qu’il parvient à en faire. Dans l’autre monde, l’homme n’en a pas la possibilité. Que D.ieu loué soit-Il vous vienne en aide et que vous recouvriez la santé, et méritiez une délivrance. »
Lorsqu’une des personnes présentes décrivit au Rav Steinman les souffrances terribles vécues par le Rav Ravitz, il répondit : « Les souffrances purifient. Ces souffrances réparent les fautes - c’est le mieux. Que D.ieu puisse aider afin qu’elles cessent, et puissiez-vous être en bonne santé. »
6. Dans l’une de ses lettres, il s’exprime ainsi : « Tout homme est tenu de préserver sa santé, il ne doit pas délaisser sa santé, et Le D.ieu de bonté aura pitié de tous les malades du peuple juif. »
7. Rav Steinman répondit à une question : souvent, il apparaît que les justes souffrent plus que les pervers. Il répondit à ce sujet : « Par les souffrances, ils se purifient de leurs fautes, et par là, ils ne perdent rien de leur part dans le monde futur. » Il poursuivit en citant ce qui est rapporté dans le Tana Débbé Eliyahou Rabba : « L’érudit de la génération souffre des fautes de la génération dans laquelle il vit. »
8. Il y a quelques années, Rav Steinman fut hospitalisé et était très faible. Pendant sa période d’hospitalisation, il multipliait les propos de Émouna et de morale. Une fois, il prit la main de l’un de ses proches, il la serra fortement, puis la caressa chaleureusement, et dit : « Je suis déjà un vieil homme, et je sais que "l’homme ressemble à un souffle", mais toi, tu es encore jeune, alors, répète après moi : "L’homme ressemble à un souffle, ses jours sont comme une ombre qui passe", ils répétèrent cette phrase à plusieurs reprises sur un ton qui éveille à la Téchouva, avec émotion, de chaudes larmes coulèrent des yeux du Rav, et l’élève pleura également abondamment. Ce fut un moment de grande élévation !
9. Le Rav Steinman explique que l’homme peut être juste et gagner des milliers de Mitsvot positives par jour. Comment ? « Par exemple, le propriétaire d’une épicerie qui vend cent articles par jour, cela s’appelle du ‘Hessed, explique Marane. Bien qu’essentiellement, il cherche à gagner sa vie, mais si au même moment, il pense également à cette notion de ‘Hessed, sachant que les Mitsvot doivent être réalisées avec l’intention appropriée, et y pense "en ayant l’intention d’accomplir une Mitsva", il fait déjà cent Mitsvot par jour. »
Le Rav poursuit en prenant l’exemple d’un chauffeur de taxi. « De même pour un chauffeur de taxi, s’il pense à chaque fois qu’il prend un passager dans son taxi qu’il agit pour faire du ‘Hessed, c’est considéré comme une Mitsva. Mais comment peut-on vérifier s’il agit vraiment pour la Mitsva et qu’il ne se ment pas à lui-même ? Si par exemple un jour, quelqu’un doit prendre le taxi et qu’il n’a pas les moyens de payer, il le conduira quand même à destination. »
Le Rav ramène un autre exemple issu du domaine médical. « Une infirmière qui reçoit un salaire et prête assistance aux malades, si elle pense le faire au nom de la Mitsva, cela lui sera compté comme une Mitsva, de même pour le médecin. Comment peut-on juger si le médecin agit pour la Mitsva ? Si quelqu’un porte atteinte à l’honneur du médecin, et qu’immédiatement il cesse de s’occuper du malade, c’est un signe qu’il n’agit pas du tout pour la Mitsva (Afiké Ayil, p. 427).
10. Le Rav Steinman cite l’introduction au « Néfech Ha’haïm » sur le fait que la Brakha de la guérison dans la ‘Amida s’achève par « Rofé ‘Holé ‘Amo Israël - qui guérit les malades du peuple juif » et non par : « qui guérit toute chair. » Voici ce qui est écrit dans le Néfech Ha’haïm : « Toutes les prières que l’on adresse, c’est de l’ordre de la profanation du Nom, en ce sens que c’est un malheur du peuple ou de l’individu, et ce malheur est ressenti en Haut. C’est pourquoi on dit "guérit les malades du peuple juif", car cela ne concerne que les malades juifs dont la douleur est ressentie dans les Cieux. »