L’un des ouvrages les plus célèbres de notre génération sur les lois du Chabbath est le « Chmirat Chabbath Kéhilkhata », du Gaon Rabbi Yéhochoua Neuwirth zatsal.
Vers la fin de sa vie, le Rav Neuwirth a relaté ce qui l’avait conduit à éditer ce livre :
Après avoir survécu à la terrible Shoah, il s’apprêtait à monter en Erets Israël dans un bateau de la seconde Aliyah. Mais il fut contraint d’y embarquer le jour du saint Chabbath en raison d’un risque de danger, et cela l’attrista tout particulièrement. En effet, pendant toutes les années de cette guerre éprouvante, il avait réussi à respecter les Mitsvot autant que possible, et en particulier le saint Chabbath. Comment était-il possible que justement après la guerre, une fois qu’il avait retrouvé la liberté, il devait profaner le Chabbath ? Il se fit la promesse, si D.ieu lui accordait le mérite, d’agir en faveur du Chabbath, et c’est ainsi qu’il eut l’idée de rédiger un ouvrage sur le respect du Chabbath.
Le niveau d’exigence du Rav Neuwirth sur le respect du Chabbath le sauva d’un danger de mort.
Un jour, il ne se sentit pas bien et le médecin lui donna une ordonnance pour un médicament, et il lui donna également une prescription supplémentaire pour du poison contre les souris, à la demande de la famille qui en souffrait à l’époque.
Vendredi soir, le Rav Neuwirth voulut prendre le médicament prescrit par le médecin, et trouva qu’il avait un goût amer. Il décida de ne pas absorber quelque chose d’amer le Chabbath en raison de la mitsva appelée ‘Oneg Chabbath, celui qui nous incombe de prendre du plaisir à Chabbath ; il décida de commencer son traitement uniquement après Chabbath. Le lendemain, lorsque le médecin se présenta chez lui pour une visite supplémentaire, il s’avéra que le pharmacien s’était trompé et avait échangé les médicaments. Il avait inscrit le poison contre les souris comme un médicament contre divers maux et vice-versa. Et en raison de la méticulosité du Rav dans son respect du Chabbath, le Chabbath l’avait protégé et sauvé la vie !