L’office du matin de Chabbath – Cha’harit de Chabbath – est plus long que celui des jours de semaine, notamment parce qu’on y lit une section de la Torah – la Parachat Hachavou’a – mais également parce qu’on y récite une prière supplémentaire, le Moussaf.
Cha’harit de Chabbath
Comme nous l’avons mentionné dans l’article consacré aux trois prières quotidiennes, l’office du matin (Cha’harit, du mot Cha’har, qui signifie « aube ») fut initialement instauré par Avraham Avinou, le premier des trois patriarches. Le Chabbath matin, bien qu’on ne mette pas les Téfilines et que la ‘Amida ne soit composée que de sept bénédictions, cet office est sensiblement plus long qu’en semaine, notamment parce qu’on y sort le Séfer Torah pour y lire la Parachat Hachavou’a. La coutume de lire une section de la Torah chaque Chabbath à la synagogue fut tout d’abord instaurée par les Sages de Babylonie, dans le but d’assurer la lecture complète de toute la Torah sur un cycle annuel, pour être finalement adoptée par l’ensemble des communautés juives dès le XIème siècle. Pour la lecture de la Paracha, sept fidèles sont appelés les uns après les autres à monter sur l’estrade afin de réciter les bénédictions spécifiques. Le premier à monter est un Cohen, puis un Lévi, puis enfin d’autres fidèles de l’assemblée.
Après la lecture de la Torah et d’une section des Prophètes, on récite une nouvelle ‘Amida, appelée le Moussaf de Chabbath, qui est une prière destinée à remplacer le sacrifice supplémentaire (c’est la signification du mot « Moussaf ») que l’on offrait au Beth Hamikdach le Chabbath matin.
Quelques lois à connaître
- Comme chaque matin, il est interdit de boire et de manger avant l’office de Cha’harit et la récitation du Kiddouch. Il est néanmoins permis de consommer une boisson chaude avec du sucre, comme du thé ou du café, et de boire de l’eau.
- Il est bon de disposer d’un grand et beau Talith en l’honneur du Chabbath.
- Bien qu’il soit généralement interdit de courir le Chabbath, si c’est dans le but d’accomplir une Mitsva, comme par exemple pour arriver à l’heure à la synagogue pour l’office, la chose est permise.
- Nos Sages insistent longuement sur la gravité de tenir des propos profanes dans la synagogue. N’oublions pas que nous nous trouvons dans la demeure de D.ieu ! C’est pourquoi il est strictement interdit de parler pendant la prière et la lecture de la Torah, que l’on suivra de manière attentive.
- Le texte qui apparaît avant le Chéma’ ’Israël, appelé « Nichmat Kol ‘Haï », et qui est une longue louange adressée à D.ieu pour tous Ses bienfaits, doit être psalmodié avec ferveur et concentration.
- Il est bon de contempler l’écriture du Séfer Torah au moment où on le sort du Hékhal et où on l’ouvre. En effet, nos Sages expliquent qu’une illumination sainte éclaire l’âme de ceux qui regardent les lettres écrites sur le parchemin.
- Le fidèle qui monte à la Torah doit lire silencieusement, en même temps que le ‘Hazan, le passage en question