Au cours d’une conférence de presse organisée par le site de rencontres Meetic le 14 Juin dernier, le sociologue Jean-Claude Kaufmann a déclaré que, selon lui, les gens sont partagés entre l'envie de rencontrer l'âme-sœur et la peur d'y perdre leur personnalité, le rêve de vivre une passion, et la crainte de s'y noyer.
« Etre maître de son existence est devenu l’un des mots d’ordre de la société occidentale », précise-t-il. « Or, l'irruption de l'autre va interdire cette maîtrise et bouleverser l'existence. Le rêve un peu trop raisonnable de beaucoup, c'est donc de rester soi et de rajouter l'autre, explique-t-il, de faire en sorte qu'un autre idéal entre dans ma vie sans la déranger… »
La psychanalyste Sophie Cadalen a confirmé de son côté, que viennent dans son cabinet des personnes« qui réclament désespérément l'amour et qui, lorsque celui-ci se présente, sont presque déprimés. Toute entrée en couple va modifier une personnalité. On ne sera plus jamais l'ancien soi. »
Quelle peut être la solution de notre Tradition à ces problèmes ?
Il faut peut-être envisager le sens du couple différemment, le voir comme le lieu de prédilection du ’Hessed (bonté).
Selon le Arizal (le plus grand kabbaliste de l’époque moderne), le commandement « d’aimer son prochain comme soi-même » commence par l’épouse !
Si donc, au lieu de se poser la question de : qu’est-ce que l’autre va pouvoir m’apporter, (et pourvu qu’il ne me dérange pas), on se demandait : qu’ai-je, avant tout, à offrir ?
Se donner comme objectif de rendre heureux l’autre avant de se soucier de soi-même, n’est-ce pas le premier pas sur la route d’une relation de couple équilibrée ?
A condition, bien sûr que les deux partenaires cheminent dans le même sens !