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Torah écrite (pentateuque) » Nombres (Bamidbar)

Chapitre 9

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9,1
L'Éternel parla à Moïse dans le désert de Sinaï, la seconde année de leur sortie du pays d'Egypte, le premier mois, en disant:
Au premier mois

Le premier chapitre du présent livre n’a été dit qu’en iyar, d’où l’on apprend que la Tora ne respecte pas un ordre chronologique (Pessa‘him 6b). Et pourquoi ne commence-t-il pas par le présent chapitre ? Parce qu’il jette un discrédit sur Israël, lequel, au long de tous les quarante ans de son séjour dans le désert, n’a présenté que cette fois-là l’offrande pascale (Sifri)

9,2
"Que les enfants d'Israël fassent la Pâque au temps fixé.
À son époque

Même le Chabath en son temps, même en état d’impureté (Sifri)

9,3
C'est le quatorzième jour de ce mois, vers le soir, temps fixé pour elle, que vous devez la faire; d'après tous ses statuts et toutes ses règles vous l'exécuterez."
Comme tous ses statuts

Ce sont les règles applicables au corps même de l’animal sacrifié : un agneau, sans défaut, mâle, d’un an (Sifri)

Et comme toutes ses ordonnances

Ce sont les règles inscrites ailleurs, comme la consommation de la matsa pendant sept jours et la destruction du ‘hamets

9,4
Moïse parla aux enfants d'Israël, pour qu'ils fissent la Pâque.
Mochè parla…

Que veulent dire ces mots ? N’est-il pas déjà écrit que « Mochè déclara les époques de Hachem aux fils d’Israël » (Wayiqra 23, 44) ? C’est que, lorsqu’il a entendu au Sinaï le chapitre relatif aux fêtes, il le leur a communiqué, puis il les a de nouveau, au moment de les mettre en application, exhortés à les observer

9,5
Et ils firent la Pâque au premier mois, le quatorzième jour du mois, vers le soir, dans le désert de Sinaï; exactement comme l'Éternel l'avait prescrit à Moïse, ainsi firent les enfants d'Israël.
9,6
Or, il y eut des hommes qui se trouvaient souillés par des cadavres humains, et qui ne purent faire la Pâque ce jour-là. Ils se présentèrent devant Moïse et devant Aaron, ce même jour,
Devant Mochè et devant Aharon

Lorsqu’ils siégeaient tous les deux dans la maison d’étude, ils venaient les consulter. Et il n’est pas correct de dire qu’ils les ont consultés l’un après l’autre. Car si Mochè n’avait pas su, d’où Aharon l’aurait-il appris ? (Sifri)

9,7
et ces hommes lui dirent: "Nous sommes souillés par des cadavres humains; mais pourquoi serions-nous privés d'offrir le sacrifice du Seigneur en son temps, seuls entre les enfants d'Israël?"
Pourquoi serons-nous diminués

Il leur a répondu : « On ne peut présenter les offrandes consacrées en état d’impureté. » Ils ont rétorqué : « Que des kohanim en état de pureté aspergent pour nous le sang, et ainsi mangerons-nous la viande en état de pureté ! » Il leur a répondu : « Tenez-vous et j’écouterai… », comme un élève assuré de l’entendre de la bouche de son maître. Heureux l’homme né d’une femme qui possède une telle assurance ! Il pouvait s’entretenir avec la chekhina toutes les fois qu’il le désirait (Sifri). Cette loi aurait dû être promulguée par Mochè de la même manière qu’il a promulgué toute la Tora. Mais ces hommes-là ont été dignes de la voir mettre à leur crédit, car ce sont les méritants qui confèrent des mérites (Sifri)

9,8
Moïse leur répondit: "Attendez que j'apprenne ce que l'Éternel statuera à votre égard."
9,9
Et l'Éternel parla à Moïse en ces termes:
9,10
"Parle ainsi aux enfants d'Israël: Si quelqu'un se trouve souillé par un cadavre, ou sur une route éloignée, parmi vous ou vos descendants, et qu'il veuille faire la Pâque en l'honneur de l'Éternel,
Ou dans un voyage éloigné (re‘hoqa)

La lettre hé du mot re‘hoqa est surmontée d’un point [comme s’il était au masculin] pour indiquer qu’il ne s’agit pas d’un véritable éloignement, mais qu’il suffit que celui censé « voyager » se trouve hors du seuil du parvis pendant toute la durée de l’égorgement. Lors du deuxième Pessa‘h, on peut détenir chez soi de la matsa et du ‘hamets, il n’est pas considéré comme une fête, et l’interdiction du ‘hamets n’a cours que pendant la consommation de l’offrande (Pessa‘him 95a)

9,11
c'est au deuxième mois, le quatorzième jour, vers le soir, qu'ils la feront; ils la mangeront avec des azymes et des herbes amères,
9,12
n'en laisseront rien pour le lendemain, et n'en briseront pas un seul os: ils suivront, à son égard, tout le rite de la Pâque.
9,13
Pour l'homme qui, étant pur et n'ayant pas été en voyage, se serait néanmoins abstenu de faire la Pâque, cette personne sera retranchée de son peuple: puisqu'il n'a pas offert en son temps le sacrifice du Seigneur, cet homme portera sa faute.
9,14
Et si un étranger habite avec vous et veut faire la Pâque en l'honneur de l'Éternel, il devra se conformer au rite de la Pâque et à son institution: même loi vous régira, tant l'étranger que l'indigène."
Et lorsque résidera un étranger avec vous

J’aurais pu penser que tout converti peut aussitôt faire Pessa‘h. Aussi est-il écrit : « un statut unique », ce qui veut dire : Lorsqu’un étranger résidera avec vous et que vient le moment de faire Pessa‘h avec les autres, il fera « selon son statut et selon son ordonnance » (Sifri)

9,15
Or, le jour où l'on eut érigé le tabernacle, la nuée couvrit le tabernacle, la tente du statut; et le soir il y avait, au-dessus du tabernacle, comme un météore de feu persistant jusqu'au matin.
Le tabernacle

Le tabernacle, lequel devait servir de tente aux tables du témoignage

Il y aura (yihyè) sur le tabernacle

Comme s’il y avait hou (« il y a [en permanence] »), et il en est ainsi dans tout le présent chapitre

9,16
Il en fut ainsi constamment: la nuée le couvrait le jour, et le météore de feu la nuit.
9,17
Chaque fois que la nuée s'élevait de dessus la tente, aussitôt les enfants d'Israël levaient le camp; puis, à l'endroit où se fixait la nuée, là s'arrêtaient les enfants d'Israël.
La nuée montait (hé‘aloth)

Comme le rend le Targoum Onqelos : « quand elle s’éloignait ». Et il en est de même dans : « la nuée se levait » (verset 21). Il n’aurait pas été convenable d’écrire ‘aloth ou ‘ala [au qal], car cette forme n’exprime pas une idée d’éloignement, mais de « poussée » ou de « montée », comme dans : « Et voici un petit nuage, comme la main d’un homme, qui s’élève (‘ola) de la mer… » (I Melakhim 18, 44)

9,18
C'est sur l'ordre du Seigneur que partaient les enfants d'Israël, sur l'ordre du Seigneur qu'ils s'arrêtaient: tant que la nuée restait fixée sur le tabernacle, ils demeuraient campés.
Conformément à Hachem ils partiront

Nous lisons à propos de la construction du tabernacle que lorsque les enfants d’Israël se mettaient en marche, la colonne de nuée se repliait et s’étendait au-dessus de la tribu de Yehouda comme une sorte de poutre. On sonnait alors : teqi‘a, terou‘a, teqi‘a, mais elle ne se déplaçait pas aussi longtemps que Mochè n’avait pas dit : « Lève-toi, Hachem ! » (infra 10, 35). Alors seulement s’avançait le drapeau de Yehouda. Cela se trouve dans le Sifri

Et conformément à Hachem ils camperont

Quand Israël campait, la colonne de nuée se dressait verticalement et s’étendait au-dessus de la tribu de Yehouda comme une sorte de toit de cabane. Mais elle ne s’étirait pas aussi longtemps que Mochè n’avait pas dit : « Reviens, Hachem, parmi les myriades des milliers d’Israël ! » (infra 10, 36). On peut donc dire : « conformément à Hachem par la main de Mochè » (verset 23)

9,19
Lors même que la nuée stationnait longtemps au-dessus du tabernacle, les enfants d'Israël, fidèles à l'observance du Seigneur, ne partaient point.
9,20
Parfois la nuée ne restait qu'un certain nombre de jours sur le tabernacle: ils avaient campé à la voix de l'Éternel, à la voix de l'Éternel ils partaient.
Et il y en avait

C’est-à-dire : parfois

Un nombre de jours

Pendant peu de jours

9,21
Parfois la nuée demeurait du soir jusqu'au matin, et quand elle se retirait le matin on partait; ou bien un jour et une nuit, et quand elle se retirait, l'on partait.
9,22
Ou bien deux jours, ou un mois, ou une année entière, selon que la nuée prolongeait sa station sur le tabernacle, les enfants d'Israël restaient campés sans partir; puis, quand elle se retirait, ils levaient le camp.
Ou deux jours (yomayim)

Une année, comme dans : « son droit de réméré sera des jours (yamim) » (Wayiqra 25, 29 – voir Rachi ibid.)

9,23
A la voix de l'Éternel ils faisaient halte, à sa voix ils décampaient, gardant ainsi l'observance de l'Éternel, d'après l'ordre divin transmis par Moïse.
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