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Torah écrite (pentateuque) » Nombres (Bamidbar)

Chapitre 6

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6,1
L'Éternel parla ainsi à Moïse:
6,2
"Parle aux enfants d'Israël et dis-leur: Si un homme ou une femme fait expressément vœu d'être abstème, voulant s'abstenir en l'honneur de l'Éternel,
Lorsqu’il formulera

Lorsqu’il explicitera (voir Wayiqra 27,2). Pourquoi le chapitre relatif au nazir fait-il immédiatement suite à celui de la femme soupçonnée d’infidélité ? Pour faire ressortir que quiconque voit cette femme dans sa dépravation, mieux vaut qu’il s’abstienne de vin, car c’est ce dernier qui mène à l’adultère (Sota 2a)

Pour faire vœu de nazir à Hachem

L’idée de nezira implique toujours celle d’abstention. Il en va de même ici où il s’abstient de vin (Sifri)

Pour se rendre nazir à Hachem

Pour se séparer du vin en l’honneur du Ciel

6,3
il s'abstiendra de vin et de boisson enivrante, ne boira ni vinaigre de vin, ni vinaigre de liqueur, ni une infusion quelconque de raisins, et ne mangera point de raisins frais ni secs.
De vin et de boisson enivrante (chèkhar)

Comme le rend le Targoum Onqelos : « du vin nouveau ou vieux ». Car le vin vieux enivre (mechakhér) davantage

Et toute macération de raisins

Terme signifiant un trempage dans l’eau ou dans tout autre liquide. On trouve souvent ce mot dans le Talmud : « On ne trempera pas (chorin) de l’encre ou une teinture… » (Chabath 1, 5), « le nazir qui a trempé (chèchara) son pain dans du vin… » (Nazir 34b, 37a

6,4
Tout le temps de son abstinence, il ne mangera d'aucun produit de la vigne, depuis les pépins jusqu'à l'enveloppe.
Depuis les pépins (‘hartsanim)

Même sens que gar‘inim (Nazir 34b)

La peau (zog)

Ce sont les pellicules extérieures qui enveloppent les pépins, comme le battant dans une cloche (zoug) (Nazir 6, 2)

6,5
Tout le temps stipulé pour son abstinence, le rasoir ne doit pas effleurer sa tête: jusqu'au terme des jours où il veut s'abstenir pour l'Éternel, il doit rester sain, laisser croître librement la chevelure de sa tête.
Il sera saint

À savoir sa chevelure. Il doit laisser la chevelure de sa tête pousser librement (Sifri)

Échevelée (pèra’)

Le mot pèra’ est ponctué d’un sègol parce qu’il est au cas construit et suivi de : « la crinière de sa tête » – la liberté de la chevelure de sa tête. Le sens du mot pèra’ est : laisser grandir la chevelure, comme dans : « il ne découvrira pas (yifra’) pas sa tête » (Wayiqra 21, 10). Et il n’est pas de « découverte de la tête » qui dure moins de trente jours (Sanhèdrin 22b)

6,6
Tout le temps de cette abstinence en l'honneur de l'Éternel, il ne doit pas approcher d'un corps mort;
6,7
pour son père et sa mère, pour son frère et sa sœur, pour ceux-là même il ne se souillera point à leur mort, car l'auréole de son Dieu est sur sa tête.
6,8
Tant qu'il portera cette auréole, il est consacré au Seigneur.
Tous les jours de son abstinence

Cette sainteté-là est celle du corps, laquelle lui interdit de se rendre impur au contact des morts (Sifri)

6,9
Si quelqu'un vient à mourir près de lui inopinément, ce sera une souillure pour sa tête consacrée: il rasera sa tête le jour de sa purification, le septième jour il la rasera.
Soudain (befètha’)

Par force majeure

Subitement (pithom)

Par mégarde. Certains enseignent que les deux mots ne forment qu’une seule expression : un événement inopiné

Et lorsque quelqu’un vient à mourir auprès de lui

Dans la « tente » où il se trouve

Au jour de sa purification

Le jour de son aspersion. À moins que ce ne soit le huitième jour, où il est entièrement pur ? D’où la précision : « le septième jour ». Mais si l’on n’avait parlé que du septième jour, j’aurais pu penser qu’il en est ainsi même sans avoir procédé à l’aspersion. Aussi est-il écrit : « au jour de sa purification » (Sifri)

6,10
Puis, le huitième jour, il apportera deux tourterelles ou deux jeunes colombes au pontife, à l'entrée de la tente d'assignation.
Et au huitième jour

Pour exclure le septième jour. À moins que ce ne soit pour exclure le neuvième ? Le texte a fixé un terme pour les offrandes, et aussi pour ceux qui les offrent. De même que les offrandes sont valables si elles sont présentées le huitième jour et au-delà (Wayiqra 22, 27), de même en est-il pour ceux qui les offrent (Sifri)

6,11
Le pontife offrira l'une comme expiatoire, l'autre comme holocauste, et fera expiation pour lui du péché qu'il a commis par ce cadavre; et il consacrera de nouveau sa chevelure en ce jour.
De ce qu’il a péché sur l’âme

Pour ne s’être pas gardé de se rendre impur au contact des morts. Rabi El‘azar haqappar a enseigné : pour s’être mortifié en se privant de vin (Sifri)

Il sanctifiera sa tête

En recommençant de compter rétroactivement la durée de son état de nazir

6,12
Il vouera au Seigneur la même période d'abstinence et il offrira un agneau âgé d'un an comme délictif; pour les jours antérieurs, ils seront nuls, parce que son abstinence a été violée.
Il fera abstinence pour Hachem les jours de son abstinence

Il recommencera de compter rétroactivement la durée de son état de nazir

Et les premiers jours tomberont

Ils ne feront pas partie du décompte

6,13
Or, voici la règle de l'abstème: quand seront accomplis les jours de son abstinence, on le fera venir à l'entrée de la tente d'assignation,
Il le fera venir

Il se transportera lui-même ! C’est là un des trois eth (« lui ») que Rabi Yichma’el interprète ainsi. De même : « Il “leur” (otham) fera porter le crime de la culpabilité… » (Wayiqra 22, 16) – à eux-mêmes. Ou bien : « Il l’enterra (otho) dans la vallée » (Devarim 34, 6) – il s’est enterré lui-même (Sifri)

6,14
et il présentera son offrande à l'Éternel: un agneau d'un an, sans défaut, pour holocauste; une brebis d'un an, sans défaut, pour expiatoire, et un bélier, sans défaut, pour rémunératoire.
6,15
Plus une corbeille d'azymes, savoir des gâteaux de fleur de farine pétris à l'huile, et des galettes azymes ointes d'huile, outre leurs oblations et leurs libations.
Et leur oblation (min‘ha) et leurs libations (nessakhim)

Accessoires de la ‘ola et des chelamim. Ils ont commencé par être soumis à la règle générale [des offrandes], puis en ont été exclus en application d’une exception à cette règle – à savoir l’ajout de pains. Le texte les réintègre à présent dans l’application de la règle, à savoir l’exigence d’un néssèkh comme tous les autres ‘oloth et chelamim

Des gâteaux pétris et des galettes de matsoth

Dix de chaque (Mena‘hoth 77a)

6,16
Le pontife en fera hommage à l'Éternel: il offrira son expiatoire et son holocauste,
6,17
traitera le bélier comme sacrifice rémunératoire à l'Éternel, accompagné de la corbeille d'azymes, et il y joindra son oblation et sa libation.
Un sacrifice des rémunératoires (chelamim) à Hachem

En égorgeant les chelamim, il aura à l’esprit de sanctifier les pains (Mena‘hoth 46b)

Son oblation (min‘ha) et sa libation (nessekh)

Du bélier

6,18
Alors l'abstème rasera, à l'entrée de la tente d'assignation, sa tête consacrée; et il prendra cette chevelure consacrée, et la jettera sur le feu qui est sous la victime de rémunération.
Le nazir rasera

J’aurais pu penser qu’il dût se raser dans le parvis, mais ce serait lui manquer de respect. Aussi doit-il se raser après l’égorgement des chelamim, à propos desquels il est écrit : « Il l’égorgera à l’entrée de la tente d’assignation » (Wayiqra 3, 2)

Qui est sous le sacrifice des rémunératoires (chelamim)

Sous la bassine où il les fait cuire. Les chelamim du nazir étaient, en effet, cuits dans le parvis, le kohen étant tenu de prendre l’épaule du bélier après sa cuisson pour la « tournoyer » devant Hachem (Nazir 45b)

6,19
Et le pontife prendra l'épaule du bélier, quand elle sera cuite, puis un gâteau azyme dans la corbeille et une galette azyme; il les posera sur les mains de l'abstème, après qu'il se sera dépouillé de ses cheveux consacrés,
L’épaule cuite

Une fois cuite (Sifri)

6,20
et le pontife en opérera le balancement devant le Seigneur: c'est une chose sainte qui appartient au pontife, indépendamment de la poitrine balancée et de la cuisse prélevée. Alors l'abstème pourra boire du vin.
Sainteté appartenant au pontife

Le gâteau, la galette, l’épaule sont prélevés au profit du kohen

En plus de la poitrine tournoyée

Outre la poitrine et la cuisse qui lui reviennent de tous les chelamim, il est ajouté l’épaule dans le cas des chelamim du nazir. Parce que les chelamim du nazir ont commencé par être soumis à la règle générale, puis ils en ont été exclus en application d’une exception à cette règle – à savoir le prélèvement de l’épaule. Ils fallait donc les réintégrer dans l’application de la règle applicable à la poitrine et à la cuisse (Sifri)

6,21
Telle est la règle de l'abstème qui aura fait un vœu; telle sera son offrande à l'Éternel au sujet de son abstinence, sans préjudice de ce que permettront ses moyens: selon le vœu qu'il aura prononcé, ainsi fera-t-il, en sus de la règle relative à son abstinence."
Indépendamment de ce qu’atteindra sa main

S’il déclare vouloir devenir nazir à condition d’offrir, lorsqu’il se rasera, cent ‘oloth et cent chelamim… (Sifri)

… Selon le vœu qu’il a voué

En plus de ce qu’exige son état de nazir. Il peut s’imposer des offrandes supplémentaires, mais il n’a pas le droit d’en présenter moins. S’il déclare, par exemple, vouloir devenir nazir à cinq reprises, à condition d’offrir, lorsqu’il se rasera, trois animaux, je ne le considère pas comme « ayant fait selon le vœu qu’il a voué » (Sifri)

6,22
L'Éternel parla à Moïse en ces termes:
6,23
"Parle ainsi à Aaron et à ses fils: Voici comment vous bénirez les enfants d'Israël; vous leur direz:
Dis-leur (amor)

Le mot amor (« disant ») est à la même forme grammaticale que zakhor (« souviens-toi ») (Chemoth 20, 8) et chamor (« garde ») (Devarim 5, 12) – En français : « disant »

Dis-leur

Qu’ils soient tous à l’écoute (Sifri)

Disant

Le mot amor est écrit avec un waw, pour marquer qu’on ne doit pas les bénir à la hâte et avec précipitation, mais avec recueillement et de tout cœur (Midrach Tan‘houma)

6,24
"Que l'Éternel te bénisse et te protège!
Te bénisse

Que ton patrimoine soit béni ! (Midrach Tan‘houma)

Et te garde

Que ne t’agressent pas des pillards pour prendre ta fortune. Lorsqu’un maître offre un cadeau à son serviteur, il ne lui est pas possible de le protéger contre toutes les agressions, de sorte que, si des voleurs viennent le lui enlever, il n’aura retiré aucun profit de ce qu’on lui a donné. Le Saint béni soit-Il, en revanche, est à la fois celui qui donne et celui qui protège (Midrach Tan‘houma). Le Sifri contient beaucoup de midrachim à ce sujet

6,25
Que l'Éternel fasse rayonner sa face sur toi et te soit bienveillant!
Que Hachem éclaire sa face vers toi

Qu’Il te montre une face souriante et rayonnante (Sifri)

Qu’Il te fasse faveur

Qu’Il te soit favorable (Sifri)

6,26
Que l'Éternel dirige son regard vers toi et t'accorde la paix!"
Que Hachem lève sa face vers toi

Qu’Il retienne Sa colère

6,27
Ils imposeront ainsi mon nom sur les enfants d'Israël, et moi je les bénirai."
Ils placeront mon nom

Ils les béniront par le Nom en toutes lettres (Sifri)

Et moi je les bénirai

Israël. En ratifiant ce qu’auront dit les kohanim. Autre explication : « Je les bénirai » – les kohanim (‘Houlin 49a)

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