Or, le jour où Moïse eut achevé de dresser le tabernacle, de l'oindre et de le consacrer avec toutes ses pièces, ainsi que l'autel et tous ses ustensiles; lorsqu'il les eut ainsi oints et consacrés,
Ce fut
Le kaf du mot kaloth porte un pata‘h et non un chewa, pour signifier qu’Israël, le jour de l’érection du tabernacle, était comme une fiancée (kala) qui entre sous le dais nuptial (Midrach Tan‘houma)
Mochè acheva
C’est Betsalél et Aholiav et tous les « sages de cœur » qui ont fabriqué le tabernacle. Le texte en attribue cependant le mérite à Mochè parce qu’il s’est adonné totalement à l’examen de chaque objet tel que Hachem le lui avait montré sur la montagne, et ce afin d’instruire ceux qui ont réalisé le travail, et parce qu’il n’a commis aucune erreur (Midrach Tan‘houma). Nous trouvons la même chose chez David qui s’est adonné totalement à la construction du Temple, comme il est écrit : « Souviens-toi de David et de tous ses tourments, comme il a juré à Hachem » (Tehilim 132, 1 et 2). Aussi a-t-il porté son nom, comme il est écrit : « Regarde ta maison, David ! » (I Melakhim 12, 16)
Ce fut
Et il n’est pas dit : « au jour où il dressa », ce qui nous apprend que, pendant tous les sept jours d’inauguration, Mochè n’avait cessé de monter et de démonter le tabernacle. Ce jour-là cependant, il l’a monté et ne l’a pas démonté, d’où les mots : « au jour où Mochè acheva de le dresser » – il a achevé ce jour-là de le dresser. C’était Roch ‘hodech nissan, et le 2 du même mois a été incinérée la vache rousse. Le 3 a eu lieu la première aspersion, et le 7 on a passé au rasoir les corps des lewiim (infra 8, 7)
7,2
les phylarques d'Israël, chefs de leurs familles paternelles, firent des offrandes; ce furent les chefs des tribus, les mêmes qui avaient présidé aux dénombrements.
Ils étaient les princes des tribus
Ils avaient été leurs surveillants en Égypte et ils avaient été frappés à cause d’eux (Sifri), comme il est écrit : « Ils furent frappés, les policiers des fils d’Israël… » (Chemoth 5, 14)
Ils étaient ceux qui se tenaient sur les dénombrés
Ils ont assisté Mochè et Aharon pour le recensement d’Israël, comme il est écrit : « Et il y aura avec vous un homme, un homme par tribu… » (supra 1, 4)
7,3
Ils présentèrent pour offrande, devant l'Éternel, six voitures-litières et douze bêtes à cornes, une voiture par deux phylarques, un taureau par phylarque, et ils les amenèrent devant le tabernacle.
Six chariots couverts (tsav)
Le mot tsav signifie « couvert », comme dans : « dans des voitures couvertes (batsavim) et sur des mulets » (Yecha’yah 60, 20). Les voitures couvertes sont appelées tsabim
Ils les approchèrent devant le tabernacle
Car Mochè ne les a acceptés de leurs mains qu’après en avoir reçu l’ordre de Hachem. Rabi Nathan a enseigné : Quelle raison a-t-elle incité les princes à présenter leurs offrandes ici avant les autres, alors que, lors de la construction du tabernacle, ils ne l’avaient pas fait en premier ? C’est parce qu’ils s’étaient dit alors : « Que la communauté apporte ses offrandes à son gré, et nous compléterons ses dons par ce qui manquera ! » Mais lorsqu’ils ont constaté que la communauté avait contribué pour la totalité – comme il est écrit : « Et le travail était suffisant… » (Chemoth 36, 7) – ils se sont demandé : « Que nous reste-t-il à faire ? » Ils ont donc offert les pierres de choham et celles à enchâsser, pour le éphod et pour le pectoral. Voilà pourquoi ils ont ici présenté leurs offrandes avant les autres (Sifri)
7,4
Et l'Éternel dit à Moïse ce qui suit:
7,5
"Reçois ces présents de leur part, ils seront employés au service de la tente d'assignation: tu les remettras aux Lévites, à chacun selon sa tâche."
7,6
Moïse reçut les voitures et les bêtes à cornes, et les remit aux Lévites.
7,7
Il donna deux voitures et quatre taureaux aux enfants de Gerson, eu égard à leur tâche;
Selon leur service
Car le poids à porter par les enfants de Guérchom était plus léger que celui confié aux enfants de Merari, lesquels avaient à transporter les planches, les piliers et les socles
7,8
et les quatre autres voitures et les huit autres taureaux, il les donna aux enfants de Merari, eu égard à leur tâche, dirigée par Ithamar, fils d'Aaron le pontife.
7,9
Quant aux enfants de Kehath, il ne leur en donna point: chargés du service des objets sacrés, ils devaient les porter sur l'épaule.
Car le service du sanctuaire était sur eux
Le transport des objets saints : l’arche, la table, etc., raison pour laquelle ils devaient les porter sur l’épaule
7,10
Les phylarques firent des offrandes inaugurales pour l'autel, le jour où il avait été oint, et ils amenèrent leurs offrandes devant l'autel.
Approchèrent les princes l’inauguration de l’autel
Après qu’ils eurent offert les chariots et les bœufs pour transporter le tabernacle, leur cœur leur proposa de présenter des offrandes pour l’inauguration de l’autel
Approchèrent les princes leurs offrandes devant l’autel
Car Mochè ne les a acceptés de leurs mains qu’après en avoir reçu l’ordre du Tout-Puissant (Sifri)
7,11
Mais l'Éternel dit à Moïse: "Qu'un jour un phylarque, un jour un autre phylarque présentent leur offrande pour l'inauguration de l'autel."
Approcheront leur offrande pour l’inauguration de l’autel
Mochè ne savait pas encore comment ils devaient les présenter : par ordre d’âge ou selon la place occupée lors des marches. C’est le Saint béni soit-Il qui l’a instruit d’avoir à les leur faire présenter selon la place occupée lors des marches, à raison d’un par jour
7,12
Celui qui présenta le premier jour son offrande, fut Nahchôn, fils d'Amminadab, de la tribu de Juda.
Au jour le premier
Ce jour-là a été couronné à dix reprises : Il a été « premier » dans l’œuvre de création, « premier » pour les offrandes des princes, etc. comme enseigné dans le Sédèr ‘olam
De la tribu de Yehouda
Ce que le texte vient mettre en valeur, c’est la tribu à laquelle il appartient, et non la présentation d’un don reçu de sa tribu. À moins que les mots : « de la tribu de Yehouda » ne mettent en relief la présentation d’un don reçu de sa tribu ? Aussi est-il écrit : « cela fut l’offrande de Na‘hchon fils de ‘Aminadav » (verset 17) – il l’a offert de ses propres deniers (Sifri)
7,13
Son offrande était: une écuelle d'argent, du poids de cent trente sicles; un bassin d'argent de soixante-dix sicles, au poids du sanctuaire, tous deux remplis de fleur de farine pétrie à l'huile, pour une oblation;
À eux deux remplis de fleur de farine
Comme min‘ha volontaire (Sifri)
7,14
une coupe de dix sicles, en or, pleine de parfum;
De dix
Comme le rend le Targoum Onqelos. Elle avait le poids de dix cheqalim du sanctuaire
Pleine d’encens
Nous ne trouvons nulle part, sauf ici, que de l’encens puisse être offert par un particulier ni sur l’autel extérieur. Il s’agissait d’un dérogation exceptionnelle (Mena‘hoth 50b)
7,15
un jeune taureau, un bélier, un agneau d'un an, pour holocauste;
Un taureau
À nul autre pareil dans son troupeau (Sifri)
7,16
un jeune bouc, pour expiatoire;
Un bouc
Pour expier une impureté éventuelle causée par une tombe inconnue (Sifri)
7,17
puis, pour le sacrifice de rémunération, deux taureaux, cinq béliers, cinq boucs, cinq agneaux d'un an. Telle fut l'offrande de Nahchôn, fils d'Amminadab.
7,18
Le second jour, l'offrant fut Nethanel, fils de Çouar, phylarque d'Issachar,
A approché Nethanel fils de Tsou‘ar
Il présenté son offrande
7,19
lequel présenta pour offrande: une écuelle d'argent, du poids de cent trente sicles; un bassin d'argent de soixante-dix sicles, au poids du sanctuaire, tous deux remplis de fleur de farine pétrie à l'huile, pour une oblation;
Il a approché son offrande
Pourquoi le texte emploie-t-il pour la tribu de Yissakhar le verbe « il a approché » (hiqriv), ce qu’il ne fait pour aucune des autres tribus ? C’est parce que Reouven est venu protester en disant : « C’est bien assez que mon frère Yehouda m’ait précédé ! À moi d’offrir après lui ! » Mochè lui a rétorqué : « C’est le Tout-Puissant qui m’a prescrit de les faire offrir dans l’ordre de marche de leurs drapeaux. » Voilà pourquoi il est écrit : « Il a approché son offrande… », le mot hiqriv étant écrit sans yod, comme pour signaler qu’on peut le lire également haqrèv (« approche », à l’impératif), le Tout-Puissant ayant ordonné : « Approche ! ». Et pourquoi le mot hiqriv figure-t-il deux fois dans le texte ? Parce que deux raisons lui ont procuré le mérite d’offrir en deuxième rang parmi les tribus : La première parce qu’ils étaient versés dans la Tora, comme il est écrit : « Et, des fils de Yissakhar, qui savaient discerner les temps pour savoir ce que devait faire Israël » (I Divrei haYamim 12, 33). Quant à la seconde raison, elle tient à ce que c’est eux qui ont conseillé aux princes de présenter ces offrandes-là (Sifri). J’ai trouvé dans le livre de Rabi Mochè Hadarchan que Rabi Pin‘has ben Yaïr a enseigné : « C’est Nethanel fils de Tsou‘ar qui leur a donné ce conseil-là.
Un plat d’argent (qa‘arath kèssèf) unique
La valeur numérique des lettres des mots qa‘arath kèssèf est de neuf cent trente, soit le nombre d’années de vie d’Adam (Beréchith 5, 5)
D’un poids de trente et cent
Tel était son âge lorsqu’il a commencé de pourvoir à une descendance pour le maintien du monde, comme il est écrit : « Adam vécut cent trente ans, il enfanta un être à sa ressemblance, selon son image. Il appela son nom Cheth » (Beréchith 5, 3)
Un bol d’argent
La valeur numérique des lettres formant les mots : mizraq è‘had kèssèf est de cinq cent vingt. Noa‘h avait cinq cents ans lorsqu’il a commencé de pourvoir à une descendance (Beréchith 5, 32), et le déluge, ainsi que je l’ai expliqué sous Beréchith 6, 3, a été décidé vingt ans avant la naissance de ses enfants. C’est pourquoi le mot è‘had est placé entre mizraq et kèssèf, et non à la fin des trois mots comme pour le « plat d’argent » (qa‘arath kèssèf a‘hath), pour bien marquer que la valeur numérique des lettres de ce mot fait partie du compte
De soixante-dix cheqalim
Autant que le nombre de nations – soixante-dix – issues de ses fils
7,20
une coupe de dix sicles, en or, pleine de parfum;
Une coupe (kaf) unique
Tout comme la Tora qui a été donnée de la main (kaf) du Saint béni soit-Il
De dix
Autant que le nombre de commandements
Pleine d’encens (ketorèth)
La valeur numérique des lettres du mot ketorèth est de six cent treize, à la condition de transformer le qof en daleth, selon la séquence paradigmatique : ath bach gar daq
7,21
un jeune taureau, un bélier, un agneau d'un an, pour holocauste;
Un taureau
En référence à Avraham, à propos duquel il est écrit : « il prit un jeune taureau » (Beréchith 18, 7)
Un bélier
En référence à Yits‘haq, à propos duquel il est écrit : « il prit le bélier » (Beréchith 22, 13)
Un agneau
En référence à Ya‘aqov, à propos duquel il est écrit : « et les agneaux, Ya‘aqov les sépara » (Beréchith 30, 40)
7,22
un jeune bouc, pour expiatoire;
Un bouc
Pour expier la vente de Yossef, à propos duquel il est écrit : « ils égorgèrent un bouc » (Beréchith 37, 31)
7,23
et, pour le sacrifice de rémunération, deux taureaux, cinq béliers, cinq boucs, cinq agneaux d'un an. Telle fut l'offrande de Nethanel, fils de Çouar.
Et pour sacrifice des rémunératoires (chelamim)
En référence à Mochè et à Aharon qui ont établi la paix (chalom) entre Israël et leur Père dans le ciel
Béliers
Trois sortes d’animaux, en référence aux kohanim, aux lewiim et aux yisraélim, ainsi qu’en référence à la Tora, aux Prophètes et aux Hagiographes. Les trois fois « cinq » correspondent aux cinq livres de la Tora, aux cinq commandements gravés sur l’une des tables et aux cinq commandements gravés sur la seconde. J’ai recueilli ces données auprès de Rabi Mochè Hadarchan
7,24
Le troisième jour, ce fut le phylarque des enfants de Zabulon, Elïab, fils de Hêlôn.
Au troisième jour
Le troisième jour, le prince qui a offert a été celui de Zevouloun, et ainsi de suite pour tous les autres. Pour Nethanel en revanche, dont il est écrit : « a approché Nethanel » (verset 18), le texte continue par les mots : « prince de Yissakhar », étant donné que son nom et son offrande ont déjà été mentionnés. Dans les autres cas, où n’est pas employé le mot hiqriv (« a approché »), l’expression : « prince de telle tribu » est plus seyante
7,25
Son offrande: une écuelle d'argent, du poids de cent trente sicles; un bassin d'argent de soixante-dix sicles, au poids du sanctuaire, tous deux remplis de fleur de farine pétrie à l'huile, pour une oblation;
7,26
une coupe de dix sicles, en or, pleine de parfum;
7,27
un jeune taureau, un bélier, un agneau d'un an, pour holocauste;
7,28
un jeune bouc, pour expiatoire;
7,29
et, pour le sacrifice de rémunération, deux taureaux, cinq béliers, cinq boucs, cinq agneaux d'un an. Telle fut l'offrande d'Elïab, fils de Hêlôn.
7,30
Au quatrième jour, le phylarque des enfants de Ruben, Eliçour, fils de Chedéour.
7,31
Son offrande: une écuelle d'argent, du poids de cent trente sicles; un bassin d'argent de soixante-dix sicles, au poids du sanctuaire, tous deux remplis de fleur de farine pétrie à l'huile, pour une oblation;
7,32
une coupe de dix sicles, en or, pleine de parfum;
7,33
un jeune taureau, un bélier, un agneau d'un an, pour holocauste;
7,34
un jeune bouc, pour expiatoire;
7,35
et, pour le sacrifice de rémunération, deux taureaux, cinq béliers, cinq boucs, cinq agneaux d'un an. Telle fut l'offrande d'Eliçour, fils de Chedéour.
7,36
Au cinquième jour, le phylarque des enfants de Siméon, Cheloumïel, fils de Çourichaddaï.
7,37
Son offrande: une écuelle d'argent, du poids de cent trente sicles; un bassin d'argent de soixante-dix sicles, au poids du sanctuaire, tous deux remplis de fleur de farine pétrie à l'huile, pour une oblation;
7,38
une coupe de dix sicles, en or, pleine de parfum;
7,39
un jeune taureau, un bélier, un agneau d'un an, pour holocauste;
7,40
un jeune bouc, pour expiatoire;
7,41
et, pour le sacrifice de rémunération, deux taureaux, cinq béliers, cinq boucs, cinq agneaux d'un an. Telle fut l'offrande de Cheloumïel, fils de Çourichaddaï.
7,42
Au sixième jour, le phylarque des enfants de Gad, Elyaçaf, fils de Deouêl.
7,43
Son offrande: une écuelle d'argent, du poids de cent trente sicles; un bassin d'argent de soixante-dix sicles, au poids du sanctuaire, tous deux remplis de fleur de farine pétrie à l'huile, pour une oblation;
7,44
une coupe de dix sicles, en or, pleine de parfum;
7,45
un jeune taureau, un bélier, un agneau d'un an, pour holocauste;
7,46
un jeune bouc, pour expiatoire;
7,47
et, pour le sacrifice de rémunération, deux taureaux, cinq béliers, cinq boucs, cinq agneaux d'un an. Telle fut l'offrande d'Elyaçaf, fils de Deouêl.
7,48
Au septième jour, le phylarque des enfants d'Ephraïm, Elichama, fils d'Ammihoud.
7,49
Son offrande: une écuelle d'argent, du poids de cent trente sicles; un bassin d'argent de soixante-dix sicles, au poids du sanctuaire, tous deux remplis de fleur de farine pétrie à l'huile, pour une oblation;
7,50
une coupe de dix sicles, en or, pleine de parfum;
7,51
un jeune taureau, un bélier, un agneau d'un an, pour holocauste;
7,52
un jeune bouc, pour expiatoire;
7,53
et, pour le sacrifice de rémunération, deux taureaux, cinq béliers, cinq boucs, cinq agneaux d'un an. Telle fut l'offrande d'Elichama, fils d'Ammihoud.
7,54
Au huitième jour, le phylarque des enfants de Manassé, Gamliel, fils de Pedahçour.
7,55
Son offrande: une écuelle d'argent, du poids de cent trente sicles; un bassin d'argent de soixante-dix sicles, au poids du sanctuaire, tous deux remplis de fleur de farine pétrie à l'huile, pour une oblation;
7,56
une coupe de dix sicles, en or, pleine de parfum;
7,57
un jeune taureau, un bélier, un agneau d'un an, pour holocauste;
7,58
un jeune bouc, pour expiatoire;
7,59
et, pour le sacrifice de rémunération, deux taureaux, cinq béliers, cinq boucs, cinq agneaux d'un an. Telle fut l'offrande de Gamliel, fils de Pedahçour.
7,60
Au neuvième jour, le phylarque des enfants de Benjamin, Abidân, fils de Ghidoni.
7,61
Son offrande: une écuelle d'argent, du poids de cent trente sicles; un bassin d'argent de soixante-dix sicles, au poids du sanctuaire, tous deux remplis de fleur de farine pétrie à l'huile, pour une oblation;
7,62
une coupe de dix sicles, en or, pleine de parfum;
7,63
un jeune taureau, un bélier, un agneau d'un an, pour holocauste;
7,64
un jeune bouc, pour expiatoire;
7,65
et, pour le sacrifice de rémunération, deux taureaux, cinq béliers, cinq boucs, cinq agneaux d'un an. Telle fut l'offrande d'Abidân, fils de Ghidoni.
7,66
Au dixième jour, le phylarque des enfants de Dan, Ahïézer, fils d'Ammichaddaï.
7,67
Son offrande: une écuelle d'argent, du poids de cent trente sicles; un bassin d'argent de soixante-dix sicles, au poids du sanctuaire, tous deux remplis de fleur de farine pétrie à l'huile, pour une oblation;
7,68
une coupe de dix sicles, en or, pleine de parfum;
7,69
un jeune taureau, un bélier, un agneau d'un an, pour holocauste;
7,70
un jeune bouc, pour expiatoire;
7,71
et, pour le sacrifice de rémunération, deux taureaux, cinq béliers, cinq boucs, cinq agneaux d'un an. Telle fut l'offrande d'Ahïézer, fils d'Ammichaddaï.
7,72
Au onzième jour, le phylarque des enfants d'Aser, Paghiel, fils d'Okran.
7,73
Son offrande: une écuelle d'argent, du poids de cent trente sicles; un bassin d'argent de soixante-dix sicles, au poids du sanctuaire, tous deux remplis de fleur de farine pétrie à l'huile, pour une oblation;
7,74
une coupe de dix sicles, en or, pleine de parfum;
7,75
un jeune taureau, un bélier, un agneau d'un an, pour holocauste;
7,76
un jeune bouc pour expiatoire;
7,77
et, pour le sacrifice de rémunération, deux taureaux, cinq béliers, cinq boucs, cinq agneaux d'un an. Telle fut l'offrande de Paghïel, fils d'Okran.
7,78
Au douzième jour, le phylarque des enfants de Nephtali, Ahlra, fils d'Enân.
7,79
Son offrande: une écuelle d'argent, du poids de cent trente sicles; un bassin d'argent de soixante-dix sicles, au poids du sanctuaire, tous deux remplis de fleur de farine pétrie à l'huile, pour une oblation;
7,80
une coupe de dix sicles, en or, pleine de parfum;
7,81
un jeune taureau, un bélier, un agneau d'un an, pour holocauste;
7,82
un jeune bouc, pour expiatoire;
7,83
et, pour le sacrifice de rémunération, deux taureaux, cinq béliers, cinq boucs, cinq agneaux d'un an. Telle fut l'offrande d'Ahira, fils d'Enân.
7,84
Ce fut là le présent dédicatoire de l'autel, offert, lors de son onction, par les phylarques d'Israël: douze écuelles d'argent, douze bassins d'argent, douze coupes d'or.
Au jour où il fut oint
On a présenté les offrandes le jour même où il a été oint (Sifri). Mais comment expliquer : « après qu’il fut oint » (verset 88) ? D’abord il a été oint, et ensuite on a présenté les offrandes. À moins que les mots : « après qu’il fut oint » ne veuillent dire : « quelque temps plus tard », et que ceux : « au jour où il fut oint » n’indiquent que l’onction a eu lieu de jour ? Il a déjà été dit : « au jour où on les a oints » (Wayiqra 7, 36), d’où nous déduisons effectivement que l’onction a eu lieu de jour. Que viennent alors enseigner les mots : « au jour où il fut oint » ? Que l’on a présenté les offrandes le jour même où il a été oint
Plats d’argent : douze
Ceux-là mêmes ont été offerts sans que survienne aucune cause d’invalidation (Sifri)
7,85
Chaque écuelle d'argent, cent trente sicles, et chaque bassin, soixante-dix: poids total de l'argent des vases, deux mille quatre cents sicles, au poids du sanctuaire.
Trente et cent
Que veulent dire ces mots ? Étant donné qu’il est écrit plus haut [pour le don de chaque chef de tribu] : « d’un poids de trente et cent [cheqalim] », sans précision quant à la nature du chèqel de référence, le texte les répète ici et les récapitule en spécifiant que « tout l’argent des ustensiles était […] selon le chèqel du sanctuaire » (Sifri)
Tout l’argent des ustensiles…
Cela nous apprend que les ustensiles du sanctuaire pesaient leur poids exact. Qu’on les pesât séparément ou ensemble, rien n’était en trop ni rien ne manquait (Sifri)
7,86
Douze coupes d'or, pleines de parfum, chaque coupe dix sicles, au poids du sanctuaire: total de l'or des coupes, cent vingt sicles.
Des coupes d’or : douze
Pourquoi ces mots ? Étant donné qu’il est écrit plus haut [pour le don de chaque chef de tribu] : « une coupe unique de dix, en or », cela peut vouloir dire soit qu’elle était en argent et qu’elle pesait dix cheqalim d’or, soit qu’elle était en or et qu’elle pesait dix cheqalim d’argent. Or, le poids du chèqel d’or n’est pas le même que celui du chèqel d’argent. Aussi est-il écrit : « des coupes d’or », pour indiquer qu’elles étaient en or (Sifri)
7,87
Somme du gros bétail pour holocauste: douze taureaux; de plus, douze béliers, douze agneaux d'un an, outre leur oblation, et douze jeunes boucs pour expiatoire.
7,88
Somme du gros bétail pour le sacrifice rémunératoire: vingt-quatre taureaux; de plus, soixante béliers, soixante boucs, soixante agneaux âgés d'un an. Ainsi fut inauguré l'autel, après avoir été oint.
7,89
Or, quand Moïse entrait dans la tente d'assignation pour que Dieu lui parlât, il entendait la voix s'adresser à lui de dessus le propitiatoire qui couvrait l'arche du statut, entre les deux chérubins, et c'est à elle qu'il parlait.
Et à la venue de Mochè
Lorsque deux versets se contredisent l’un l’autre, vient un troisième qui les raccommode. Il est écrit d’une part : « Il appela Mochè, Hachem lui parla depuis la tente d’assignation en disant. » (Wayiqra 1, 1), c’est-à-dire hors du voile. Et il est écrit d’autre part : « je te parlerai de sur le kaporeth » (Chemoth 25, 22). Vient notre verset pour les raccommoder : Mochè venait vers la tente d’assignation, et là il entendait la voix qui se manifestait de sur le kaporeth, d’entre les deux chérubins. La voix venait du ciel pour parvenir entre les deux chérubins, et elle partait de là vers la tente d’assignation (Sifri)
Lui parlant (middabér)
Comme mithdabér [au hithpa’él]. Il est convenable de s’exprimer ainsi s’agissant du Très-Haut, comme si la voix se parlait à elle-même et Mochè l’écoutait
Il lui parlait
Pour exclure Aharon des paroles introduites par le mot wayedabér (Sifri)
Il entendait la voix
J’aurais pu penser que la voix était faible. Aussi est-il écrit : « “la” voix » – cette même voix qui s’était adressée à lui au Sinaï. Lorsqu’elle atteignait l’entrée de la tente, elle s’arrêtait et n’en franchissait pas les limites (Bamidbar raba)
Le kaf du mot kaloth porte un pata‘h et non un chewa, pour signifier qu’Israël, le jour de l’érection du tabernacle, était comme une fiancée (kala) qui entre sous le dais nuptial (Midrach Tan‘houma)