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Torah écrite (pentateuque) » Nombres (Bamidbar)

Chapitre 17

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17,1
L'Éternel parla ainsi à Moïse:
17,2
"Dis à Eléazar, fils d'Aaron le pontife, de retirer les encensoirs du milieu de l'embrasement et d'en disperser le feu au loin; car ils sont devenus saints.
Et le feu

Contenu dans les encensoirs

Qu’il le disperse au loin

À terre, de sur les encensoirs

Car ils sont sanctifiés

Les encensoirs. Il est devenu interdit d’en tirer profit, car ils sont devenus des ustensiles servant au service

17,3
Les encensoirs de ces hommes, coupables de leur propre mort, on les transformera en plaques minces dont on revêtira l'autel, parce qu'ils ont été présentés devant le Seigneur et sont devenus saints; et ils serviront d'enseignement aux enfants d'Israël."
De ces pécheurs-là avec leurs âmes

Qui sont devenus pécheurs dans leur âme, car ils se sont révoltés contre le Saint béni soit-Il

Des plaques

Aplaties

Aplaties

Des feuilles de métal aplaties. En français médiéval : « tenves »

Placage pour l’autel

Pour l’autel de cuivre

Ils seront comme un signe

Comme un souvenir, dont on dira : « Il proviennent de ceux qui se sont révoltés contre le sacerdoce et qui ont été incinérés. 

17,4
Et le pontife Eléazar prit les encensoirs d'airain qu'avaient apportés ceux qui furent brûlés, et on les lamina pour en revêtir l'autel:
Ils les laminèrent

En français médiéval : « estendirent »

17,5
signe commémoratif pour les enfants d'Israël, afin que nul profane, étranger à la race d'Aaron, ne s'ingérât de faire fumer l'encens devant l'Éternel et ne subît le sort de Coré et de sa faction, tel que l'Éternel le lui avait annoncé par l'organe de Moïse.
Et il n’y aura pas comme Qora‘h

Afin qu’il ne subisse pas le sort de Qora‘h

Comme a parlé (dibèr) Hachem par la main de Mochè

Le mot lo (« lui ») veut dire ici : « à son sujet ». Il avait annoncé à Mochè, « au sujet » de Aharon, que ses fils et lui allaient devenir des kohanim. C’est pourquoi « aucun homme profane n’approchera, qui ne soit pas de la descendance de Aharon… » De même, toutes les fois que le verbe dabèr est accompagné de li (« à moi »), lo (« à lui »), ou lahem (« à eux »), cela équivaut à ‘al (« sur » ou « au sujet de ») [et non à « à »]. Quant au Midrach, il rapporte ce lo à Qora‘h (« au sujet de Qora‘h ») (Midrach Tan‘houma). Et pourquoi : « par la main de Mochè » et non : « à Mochè » ? En allusion au fait que ceux qui se rebellent contre le sacerdoce sont frappés par la lèpre, tout comme l’a été la « main » de Mochè, comme il est écrit : « il la sortit, et voici que sa “main” était lépreuse comme la neige. » (Chemoth 4, 6). C’est pour la même raison que [le roi] ‘Ouziya a été frappé par la lèpre (II Divrei Hayamim 26, 19)

17,6
Toute la communauté des enfants d'Israël murmura, le lendemain, contre Moïse et Aaron, en disant: "C'est vous qui avez tué le peuple de l'Éternel!"
17,7
Or, comme la communauté s'attroupait contre Moïse et contre Aaron, ils se tournèrent vers la tente d'assignation, et voici que la nuée la couvrait et la gloire du Seigneur apparut.
17,8
Moïse et Aaron s'avancèrent jusque devant la tente d'assignation.
17,9
Et l'Éternel parla à Moïse, disant:
17,10
"Eloignez-vous du milieu de cette communauté, je veux l'anéantir à l'instant!" Et ils se jetèrent sur leur face.
17,11
Et Moïse dit à Aaron: "Saisis l'encensoir, mets-y du feu de l'autel, pose le parfum, et porte-le sur le champ au milieu de la communauté pour effacer leur faute; car le Seigneur a laissé éclater sa colère, déjà le fléau commence!"
Et fais propitiation (kappara) sur eux

L’ange de la mort lui avait confié ce secret lorsqu’il était monté au ciel : l’encens arrête la « plaie », comme enseigné dans le traité Chabath (89a)

17,12
Aaron prit l'encensoir, comme l'avait dit Moïse, et s'élança au milieu de l'assemblée, où déjà le fléau avait commencé à sévir; et il posa le parfum, et il fit expiation sur le peuple.
17,13
Il s'interposa ainsi entre les morts et les vivants, et la mortalité s'arrêta.
Il se tint entre les morts…

Il empoigna l’ange et le retint de force. L’ange lui dit : « Laisse-moi exécuter ma mission ! » [Aharon] rétorqua : « Mochè m’a ordonné de te retenir. » L’ange lui répliqua : « Je suis l’envoyé de Hachem, et toi tu n’es que celui de Mochè ! » Aharon fit remarquer : « Mochè ne dit jamais rien de lui-même, mais il s’exprime toujours sur l’ordre du Tout-Puissant. Et si tu ne me crois pas, le Saint béni soit-Il et Mochè se trouvent à l’entrée du tabernacle. Viens avec moi et demande-leur ! » C’est ce que veulent dire les mots : « Aharon retourna vers Mochè » (verset 15) (Midrach Tan‘houma). Autre explication : Pourquoi avec de l’encens ? Parce qu’Israël en jasaient et le suspectaient en disant : « C’est un poison mortel ! C’est lui qui a fait mourir Nadav et Avihou, c’est à cause de lui qu’ont été incinérés les deux cent cinquante hommes ! » Le Saint béni soit-Il leur a alors dit : « Vous verrez qu’il met fin à l’épidémie et que c’est [en réalité] le péché qui tue. » (Mekhilta)

17,14
Les victimes de cette mortalité furent au nombre de quatorze mille sept cents, outre ceux qui avaient péri à cause de Coré.
17,15
Aaron retourna auprès de Moïse, à l'entrée de la tente d'assignation, lorsque la mortalité eut cessé.
17,16
L'Éternel parla ainsi à Moïse:
17,17
"Annonce aux enfants d'Israël que tu dois recevoir d'eux une verge respectivement par famille paternelle, de la part de tous leurs chefs de familles paternelles, ensemble douze verges; le nom de chacun, tu l'écriras sur sa verge.
17,18
Et le nom d'Aaron, tu l'écriras sur la verge de Lévi, car il faut une seule verge par chef de famille paternelle.
Car il faut un bâton unique

Même si je les ai divisés en deux familles, celle du sacerdoce d’une part et celle des lewiim d’autre part, ils ne forment qu’une seule tribu

17,19
Tu les déposeras dans la tente d'assignation, devant le statut où je vous donne habituellement rendez-vous.
17,20
Or, l'homme que j'aurai élu, sa verge fleurira, et ainsi mettrai-je fin à ces murmures contre moi, que les enfants d'Israël profèrent à cause de vous."
Je ferai cesser (wahachikothi)

Comme dans : « Les eaux s’apaisèrent (wayachokou) » (Beréchith 8, 1), ou dans : « Et la colère de roi s’apaisa (chekhakha) » (Esther 7, 10)

17,21
Moïse parla aux enfants d'Israël; et tous leurs phylarques lui remirent chacun une verge, selon leurs familles paternelles, ensemble douze verges; et la verge d'Aaron fut jointe aux leurs.
Au milieu de leurs bâtons

Il l’a placé au milieu, afin que l’on ne dise pas que s’il a fleuri, c’est parce qu’il l’avait mis du côté de la chekhina (Midrach Tan‘houma)

17,22
Moïse déposa ces verges devant le Seigneur, dans la tente du statut.
17,23
Or, le lendemain, Moïse entra dans la tente du statut, et voici qu'avait fleuri la verge d'Aaron, déposée pour la famille de Lévi: il y avait germé des boutons, éclos des fleurs, mûri des amandes.
Une fleur sortit

À prendre au sens littéral

Un bourgeon

C’est l’ébauche du fruit lorsque tombe la fleur

Il mûrit (wayigmol) des amandes

Lorsque le fruit fut reconnaissable, on constata que c’était des amandes. Le mot wayigmol est le même que dans : « L’enfant grandit, il fut sevré (wayigamal) » (Beréchith 21, 8), et il s’applique également au fruit de l’arbre, comme dans : « La fleur devient un raisin vert qui mûrit (gomel) » (Yecha’yah 18, 5). Et pourquoi des amandes ? Elles sont, de tous les fruits, celui qui fleurit en premier. Aussi vite vient la punition infligée à celui qui se rebelle contre le sacerdoce, ainsi que nous le trouvons chez ‘Ouziya : « La lèpre éclata sur son front… » (II Divrei Hayamim 26, 19). Et le Targoum Onqelos traduit ces mots par une expression désignant une sorte de grappe d’amandes pressées l’une contre l’autre

17,24
Moïse retira toutes les verges de devant le Seigneur et les exposa devant les enfants d'Israël: ils les regardèrent, et reprirent chacun la sienne.
17,25
Et l'Éternel dit à Moïse: "Replace la verge d'Aaron devant le statut, comme signe durable à l'encontre des rebelles; tu feras cesser par là leurs murmures contre moi, et ils ne mourront point."
Leur récrimination (telounotham) cessera

Le mot telounotham est un substantif verbal, au féminin singulier, équivalent à telounatham, en français: « murmure ». Il existe une différence entre telounotham et telounatham. Telounatham signifie une récrimination unique, tandis que telounotham, tout en étant au singulier, s’applique à un ensemble de récriminations

Comme une garde

Pour qu’ils se souviennent que j’ai choisi Aharon comme kohen et qu’ils ne récriminent plus contre le sacerdoce

17,26
Moïse obéit: comme l'Éternel lui avait ordonné, ainsi fit-il.
17,27
Les enfants d'Israël parlèrent ainsi à Moïse: "Certes, c'est fait de nous, nous sommes perdus, tous perdus!
17,28
Quiconque s'approche tant soit peu de la résidence du Seigneur est frappé de mort: sommes-nous donc tous destinés à périr?"
Quiconque s’approche

Nous ne ferons jamais assez attention. Nous avons tous le droit d’entrer dans le parvis de la tente d’assignation, mais si quelqu’un, s’approchant plus que les autres, pénètre dans la tente d’assignation elle-même, il mourra

Est-ce que notre fin est d’expirer

Peut-être sommes-nous promis à la mort

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