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Torah écrite (pentateuque) » Genèse (Berechit)

Chapitre 28 (Vayetse)

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28,1
Isaac appela Jacob et le bénit, puis lui fit cette recommandation: "Ne prends pas femme parmi les filles de Canaan.
28,2
Lève toi, va dans le territoire d'Aram, dans la demeure de Bathuel, père de ta mère; et choisis toi là une femme parmi les filles de Laban, le frère de ta mère.
A Padan Aram

Le hé placé en suffixe dans padèna aram équivaut à la préposition lamèd (« en direction de »)

A la maison de Bethouel

Même remarque que ci-dessus. Lorsqu’un mot exige le préfixe lamèd, [préposition signifiant : « en direction de »], ce préfixe peut être remplacé par le suffixe hé (Yevamoth 13b)

28,3
Le Dieu tout puissant te bénira, te fera croître et multiplier et tu deviendras une congrégation de peuples.
Et Qél Chaqaï [écrit avec un daleth à la place du qof]

Celui qui a assez (daï) de bénédictions pour ceux qui sont bénis par Lui, qu’Il te bénisse

28,4
Et il t'attribuera la bénédiction d'Abraham, à toi et à ta postérité avec toi, en te faisant possesseur de la terre de tes pérégrinations, que Dieu a donnée à Abraham."
La bénédiction d’Avraham

Celle où Il lui dit : « je te ferai devenir une grande nation » (supra 12, 2), « seront bénies par ta descendance toutes les nations de la terre » (supra 26, 4). Que ces mêmes bénédictions se réalisent pour toi. C’est de toi que sortira cette nation et cette descendance bénie

28,5
Isaac envoya ainsi Jacob au territoire d'Aram, chez Laban, fils de Bathuel, l'Araméen, frère de Rébecca, mère de Jacob et d'Ésaü.
Mère de Ya’aqov et de ‘Essaw

Je ne sais pas ce que cela vient nous enseigner

28,6
Ésaü vit qu’Isaac avait béni Jacob, qu'il l'avait envoyé au territoire d'Aram pour s'y choisir une épouse; qu'en le bénissant il lui avait donné cet ordre: "Ne prends point femme parmi les filles de Canaan";
28,7
que Jacob, obéissant à son père et à sa mère, était allé au territoire d'Aram:
Ya’aqov écouta

Ce verset s’enchaîne à celui qui précède : ‘Essaw a vu que Yits‘haq avait béni Ya‘aqov, qu’il l’avait envoyé à Padan Aram, que Ya‘aqov avait obéi à son père, qu’il était effectivement parti à Padan Aram, et que les filles de Kena‘an déplaisaient à son père. Alors ‘Essaw est parti lui aussi, afin de se rendre chez Yichma‘el

28,8
et Ésaü comprit que les filles de Canaan déplaisaient à Isaac son père.
28,9
Alors Ésaü alla vers Ismaël et prit pour femme Mahalath, fille d'Ismaël, fils d'Abraham, sœur de Nebaïoth, en outre de ses premières femmes.
Sœur de Nevayoth

Du moment qu’il est spécifié qu’elle était la fille de Yichma’él, est-ce que je ne sais pas qu’elle était la « sœur de Nevayoth » ? C’est pour nous apprendre que Yichma‘el était mort après l’avoir destinée à ‘Essaw, mais avant de l’avoir mariée, et que c’est Nevayoth, son frère, qui la lui a donnée en mariage. Et cela nous enseigne aussi que Ya’aqov avait alors soixante-trois ans. En effet, Yichma‘el avait soixante-quatorze ans à la naissance de Ya’aqov, puisqu’il en avait quatorze de plus que Yits‘haq, lequel en avait soixante à la naissance de ses fils (supra 25, 26), ce qui fait soixante-quatorze. Par ailleurs, Yichma’él a vécu cent trente-sept ans, ainsi qu’il est écrit : « et celles-ci sont les années de vie de Yichma’el : cent ans et trente ans et sept ans » (supra 25, 17). Il en résulte qu’à la mort de Yichma‘el, Ya’aqov avait soixante-trois ans [cent trente-sept moins soixante-quatorze]. Et nous en déduisons encore que Ya’aqov s’est caché quatorze ans durant dans la maison de ‘Evèr avant de partir à ‘Haran. Il est resté quatorze ans dans la maison de Lavan avant la naissance de Yossef, ainsi qu’il est écrit : « je t’ai servi quatorze ans pour tes deux filles, et six ans pour ton troupeau » (infra 31, 41), et il n’a reçu son salaire sous la forme de menu bétail qu’après la naissance de Yossef, ainsi qu’il est écrit : « ce fut, lorsque Ra‘hel eut engendré Yossef... » (infra 30, 25). Yossef était âgé de trente ans lorsqu’il devenu roi (infra 41, 46). Neuf années se sont ensuite écoulées – sept années d’abondance et deux de famine – jusqu’à ce que Ya’aqov descendît en Egypte. Ya’aqov a déclaré à Pharaon : « Les jours des années de mes pérégrinations ont été de cent trente ans » (infra 47, 9). Faisons le compte : Si l’on additionne les quatorze ans avant la naissance de Yossef, les trente ans qu’avait Yossef lorsqu’il a commencé de régner, et ses neuf années de règne jusqu’à l’arrivée de Ya’aqov, cela fait cinquante-trois ans. Or, lorsque Ya‘aqov a quitté son père, il avait soixante-trois ans, [comme indiqué plus haut] ce qui devrait donner cent seize, et pourtant il dit « cent trente ans ». Il manque donc quatorze ans. D’où l’on déduit qu’après avoir reçu les bénédictions il s’est caché pendant quatorze ans dans la maison de ‘Evèr (Meguila 17a). Cependant, le mérite qu’il s’est acquis par l’étude de la Tora lui a évité d’être puni pour avoir négligé d’honorer ses parents pendant ce temps-là. Yossef n’a été séparé de son père que pendant vingt-deux ans, c’est-à-dire de dix-sept à trente-neuf ans, correspondant aux vingt-deux années où Ya’aqov a été séparé de son père et ne l’a pas honoré. Ce sont les vingt années passées chez Lavan et les deux ans où il est resté en route, ainsi qu’il est écrit : « il s’y bâtit une maison (bayith), et pour son bétail il fit des cabanes (soukoth) » (infra 33, 17). Nos rabbins, de mémoire bénie, ont expliqué à partir de ce verset qu’il était resté en route pendant dix-huit mois : le mot bayith (« demeure ») au singulier s’applique en effet à une saison des pluies [six mois], et le mot soukoth (« enclos »), au pluriel, s’applique à deux saisons de soleil [douze mois] (voir Rachi infra 33, 17). D’après le décompte des versets que nous avons effectué plus haut, entre le moment où il a quitté son père et celui où il est descendu en Egypte âgé de cent trente ans – où nous trouvons une lacune de quatorze ans – il s’est certainement caché dans la maison de ‘Evèr pour y étudier la Tora, lorsqu’il était en route vers la maison de Lavan. Et par le mérite de l’étude de la Tora, il n’a pas été puni pour ces quatorze années, et il n’a été séparé de Yossef que pendant vingt-deux ans, selon le principe de « mesure pour mesure »

En plus de ses premières femmes

Il a ajouté une nouvelle impiété aux précédentes, en ne répudiant pas les premières

28,10
Jacob sortit de Beer Shava et se dirigea vers Haran.
Ya’aqov sortit

Le récit de la Tora a interrompu la narration de la vie de Ya‘aqov pour nous dire que les filles de Kena‘an ayant déplu à Yits‘haq, son père, ‘Essaw était allé chez Yichma‘el, ainsi qu’il est écrit : « ‘Essaw vit que Yits‘haq avait béni Ya’aqov... » (verset 6). Cette incidente terminée, le récit revient à son sujet premier

Il alla

Il aurait suffi d’écrire simplement : « il alla à ‘Haran ». Pourquoi mentionner son départ de Beér Chèva’ ? C’est pour nous apprendre que le départ d’un juste fait impression dans l’endroit qu’il quitte. Aussi longtemps que le juste se trouve dans une ville, c’est lui qui en est la beauté, c’est lui qui en est l’éclat, c’est lui qui en est la majesté. Lorsqu’il la quitte, finie sa beauté, fini son éclat, finie sa majesté, comme dans : « elle sortit de l’endroit » (Routh 1, 7) à propos de Naomi et Routh (Beréchith raba 68, 6)

Il alla à ‘Haran (‘harana)

Il sortit pour aller à ‘Haran

28,11
Il arriva dans un endroit où il établit son gîte, parce que le soleil était couché. II prit une des pierres de l'endroit, en fit son chevet et passa la nuit dans ce lieu.
Il atteignit l’endroit

Le texte ne spécifie pas le nom de l’endroit. Il s’agit d’un « endroit » mentionné ailleurs, à savoir le Mont Moria (‘Houlin 91b), ainsi qu’il est écrit : « il vit “l’endroit” de loin » (supra 22, 4)

Il atteignit (wayifga’)

Comme dans : « il atteignit (oufaga’) Jéricho » (Yehochou‘a 16, 7), « il atteignit (oufaga’) Dabècheth » (Yehochou‘a 19, 11). Nos rabbins ont expliqué ce mot comme impliquant l’idée de prière (Berakhoth 26b, Beréchith raba 68, 9), comme dans : « Ne cherche pas à me fléchir (al tifga’ bi) » (Yirmeya 7, 16). Cela nous enseigne que Ya‘aqov a institué la prière du soir (‘arvith). Le texte a cependant modifié le vocabulaire et n’a pas écrit « il pria », afin de t’apprendre que les distances ont été « supprimées » pour lui, comme expliqué dans la guemara (‘Houlin 91a)

Car le soleil s’était couché

Le texte aurait dû porter : « le soleil s’est couché et il y passa la nuit ». L’expression « car le soleil s’était couché » signifie que le soleil s’est couché prématurément, et non à son heure, afin qu’il soit obligé d’y passer la nuit (Beréchith raba 68, 10)

Les mit sous sa tête

Il en a formé comme une murette de l’apparence d’une gouttière autour de sa tête, car il avait peur des bêtes féroces. Les pierres ont commencé de se disputer, l’une exigeant : « C’est sur moi que ce juste posera sa tête ! », et l’autre protestant : « Non ! c’est sur moi qu’il la posera ! » (Beréchith raba 68, 11). Aussitôt, le Saint béni soit-Il les a fondues en une seule pierre (‘Houlin 91b), ainsi qu’il est écrit : « il prit “la pierre” [au singulier] qu’il avait mise sous sa tête » (verset 18)

Il se coucha en cet endroit-là

L’expression implique une restriction : Il s’est couché en cet endroit-là, mais durant les quatorze ans qu’il avait passés à étudier dans la maison de ‘Evèr, il ne s’était pas couché la nuit, car il y étudiait la Tora sans interruption

28,12
Il eut un songe que voici: Une échelle était dressée sur la terre, son sommet atteignait le ciel et des messagers divins montaient et descendaient le long de cette échelle.
Y montaient et descendaient

Ils montaient d’abord, puis ils descendaient (Beréchith raba 68, 12). Les anges qui l’avaient accompagné à l’intérieur d’Erets Israël ne devaient pas sortir du pays : ils sont donc remontés au ciel. Et ceux attachés aux autres pays sont descendus pour l’accompagner

28,13
Puis, l'Éternel apparaissait au sommet et disait: "Je suis l'Éternel, le Dieu d'Abraham ton père et d'Isaac; cette terre sur laquelle tu reposes, je te la donne à toi et à ta postérité.
Se tenait sur lui

Pour le protéger (Beréchith raba 69, 3)

Et Eloqim de Yits‘haq

Il est vrai que, nulle part dans le texte, le Saint béni soit-Il n’a associé de leur vivant Son nom à celui des justes, en écrivant « Eloqim d’un tel », car il est écrit : « même en Ses saints Il n’a pas confiance » (Iyov 15, 15). Ici, cependant, Il a uni Son nom à celui de Yits‘haq, parce que sa vue s’était assombrie et qu’il était obligé de rester chez lui. Il était donc comme mort, et son penchant au mal l’avait quitté, [de sorte qu’il était devenu hors d’état de pécher] (Midrach tan‘houma guemara)

Sur laquelle tu es couché

Le Saint béni soit-Il a rassemblé sous lui le sol de tout Erets Israël, lui suggérant ainsi que ses enfants le conquerraient avec autant de facilité qu’une parcelle de quatre coudées, dimension qui représente la place occupée par un homme couché (‘Houlin 91b et Rachi ibid.)

28,14
Elle sera, ta postérité, comme la poussière de la terre; et tu déborderas au couchant et au levant, au nord et au midi; et toutes les familles de la terre seront heureuses par toi et par ta postérité.
Tu t’étendras

Tu te fortifieras, comme dans : « elle s’étendait » (Chemoth 1, 12)

28,15
Oui, je suis avec toi; je veillerai sur chacun de tes pas et je te ramènerai dans cette contrée, car je ne veux point t'abandonner avant d'avoir accompli ce que je t'ai promis."
Je suis avec toi

Car il avait peur de ‘Essaw et de Lavan

Jusqu’à ce que (‘ad im) j’aie fait

Le mot im a ici le sens de ki (« que »)

Ce que ce que je t’ai dit

Dans ton intérêt et à ton sujet. Ce que j’ai promis à Avraham pour sa descendance, je l’ai promis à ton sujet et non pas au sujet de ‘Essaw, car je ne lui ai pas dit : « car c’est la descendance de Yits‘haq qui portera ton nom », mais : « c’est “dans” Yits‘haq que l’on appellera ta descendance »(supra 21, 12), et non pas la totalité de Yits‘haq (Nedarim 31a). D’une manière générale, tout li, lekha, lo, lahem complément du verbe dabèr signifie : « au sujet de » (voir Rachi sous supra 24, 7). Le présent verset en est la preuve, puisque Dieu ne s’était jamais, jusqu’alors, adressé à Ya’aqov

28,16
Jacob, s'étant réveillé, s'écria: "Assurément, l'Éternel est présent en ce lieu et moi je l'ignorais."
Et moi je ne le savais pas

Car si je l’avais su, je n’aurais pas dormi dans un lieu aussi saint

28,17
Et, saisi de crainte, il ajouta: "Que ce lieu est redoutable! ceci n'est autre que la maison du Seigneur et c'est ici la porte du ciel."
Ceci n’est autre que la maison de Eloqim

Rabi El‘azar a enseigné dit au nom de rabi Yossi ben Zimra (Beréchith raba 69, 7) : Cette échelle était posée à Beér Chèva’, et le milieu de sa rampe surplombait le Temple, car Beér Chèva’ se trouve au sud du territoire de Yehouda, et Jérusalem au nord, à la limite entre Yehouda et Binyamin. Quant à Beith-El, il se trouve au nord de Binyamin, à la limite entre Binyamin et les fils de Yossef. En conséquence, les pieds de l’échelle étaient à Beér Chèva’ et son sommet à Beith-El, le milieu de sa rampe étant au surplomb de Jérusalem. Cela répond à un autre enseignement de nos sages. Dieu a dit : « Ce juste viendrait dans ma demeure [c’est-à-dire le Temple de Jérusalem] et il s’en irait sans y passer la nuit ! » (‘Houlin 91b). Et ils ont également enseigné : Ya’aqov a donné à Jérusalem le nom de Beith-El (Pessa‘him 88a). Or, il s’agit ici de Louz et non de Jérusalem. Et d’où déduisent-ils cela [à savoir que Louz s’identifie à Jérusalem] ? A mon avis, le Mont Moria a été déraciné et est venu se placer à cet endroit, et c’est ce mouvement qui a caractérisé la « suppression des distances » dont il est question dans le traité ‘Houlin. C’est le Temple lui-même qui est venu à sa rencontre jusqu’à Beith-El, d’où l’emploi des mots : « il atteignit l’endroit » (verset 11) [c’est-à-dire qu’il l’a « rencontré », à la manière de deux personnes qui se déplacent l’une vers l’autre]. On peut se demander, dans ce cas, [étant ainsi acquis que Ya‘aqov s’est rendu de Beér Chèva’ à Jérusalem, puis à Louz et à ‘Haran, et donc qu’il avait dépassé Jérusalem lorsqu’il s’est arrêté à Louz] pourquoi Dieu ne l’a pas retenu lorsqu’il est passé sur l’emplacement du Temple. S’il n’avait pas l’idée de prier à l’endroit où avaient prié ses pères, le ciel aurait dû l’y retenir ! En fait, il est parti jusqu’à ‘Haran, ainsi qu’il est écrit dans le traité ‘Houlin. Et le texte le prouve : « il alla à ‘Haran » (verset 10). Il s’est dit : « Comment se peut-il que je sois passé par l’endroit [Beith-El] où a prié mon père sans y prier moi-même ? » Il a alors décidé de faire demi-tour, et il était déjà revenu à Beith-El lorsque les distances ont été « supprimées »

Que ce lieu est redoutable

Traduction du Targoum : « Quelle vénération s’attache à cet endroit ! » Il emploie un substantif, comme pour « intelligence » (Devarim 32, 28), « un vêtement pour me vêtir » (verset 20)

Et ceci est la porte des cieux

Un lieu de prière par où sa supplication est montée au ciel (Pirqé deRabi Eli‘èzèr 35). Et d’après le midrach : le sanctuaire d’en-haut qui correspond au sanctuaire d’ici-bas, [le Temple de Jérusalem étant ainsi considéré comme la « porte » du sanctuaire d’en-haut](Beréchith raba 69, 7)

28,18
Jacob se leva de grand matin; il prit la pierre qu'il avait mise sous sa tête, l'érigea en monument et répandit de l'huile à son faite.
28,19
Il appela cet endroit Béthel; mais Louz était d'abord le nom de la ville.
28,20
Jacob prononça un vœu en ces termes: "Si le Seigneur est avec moi, s'il me protège dans la voie où je marche, s'il me donne du pain à manger et des vêtements pour me couvrir;
Si Eloqim est avec moi

S’Il tient pour moi ces promesses qu’Il m’a faites d’être avec moi, comme Il me l’a dit : « et voici, je suis avec toi » (verset 15)

S’Il me garde

Comme Il me l’a dit : « Je te garderai partout où tu iras » (verset 15)

S’Il me donne du pain à manger

Comme il me l’a dit : « car je ne t’abandonnerai pas » (verset 15). On dit de celui qui mendie du pain qu’il est « abandonné », ainsi qu’il est écrit : « Jamais je n’ai vu un juste abandonné, ni ses enfants obligés de mendier leur pain » (Tehilim 37, 25)

28,21
si je retourne en paix à la maison paternelle, alors le Seigneur aura été un Dieu pour moi
Que je retourne

Comme Il me l’a dit : « je te ramènerai dans ce pays » (verset 15)

En paix

Le mot chalom (« paix ») contient l’idée « d’intégrité ». « Entier » de tout péché, car je ne veux rien apprendre des manières d’agir de Lavan

Hachem sera pour moi Eloqim

Puisse Son nom reposer sur moi du début à la fin, puisse-t-on ne jamais trouver de tare dans ma descendance (Sifri Waeth‘hanan 31), comme Il me l’a dit : « ce que je t’ai dit » (verset 15). Cette promesse, Dieu l’avait faite à Avraham, ainsi qu’il est écrit : « afin d’être pour toi Eloqim, et pour ta descendance après toi » (supra 17, 7)

28,22
et cette pierre que je viens d'ériger en monument deviendra la maison du Seigneur et tous les biens que tu m'accorderas, je veux t'en offrir la dîme."
Et cette pierre

Voici comment il faut expliquer la conjonction « et » : si tu fais pour moi ces choses-là, alors je ferai cela

Et cette pierre que j’ai érigée en monument...

D’après le Targoum : « sur elle je servirai Dieu ». Et c’est ce qu’il a fait à son retour de Padan Aram. Lorsque Dieu lui a dit : « lève-toi, monte à Beith-El » (infra 35, 1), le texte ajoute : « Ya’aqov érigea un monument... il fit couler dessus une libation » (infra 35, 14)

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