Élève du Collel Vayizra' Itshak, Rav Mordékhaï Steboun vous offre 3 petits trésors d'enseignements sur la Paracha de la semaine, afin d'agrémenter spirituellement votre table du Chabbath !
Un ange ou Hachem ?
« Je frapperai tout premier-né dans le pays d’Égypte… » (12,12)
Lors de la dixième et dernière plaie d’Égypte, celle des premiers-nés, Hachem est intervenu « en personne » et non par l’intermédiaire d’un ange.
Par ailleurs, un autre verset nous dit : « Je ne permettrai pas à l’ange destructeur de sévir sur vos maisons. » (12,23)
On voit donc qu’il existe bien un ange préposé à cette mission. Si c’est ainsi, pour quelle raison Hachem a-t-Il agi Lui-même à ce moment ?
De nombreuses réponses ont été apportées à ce sujet. Voici l’une d’entre elles :
En réalité, lors de la plaie des premiers-nés, certains Juifs devaient mourir de toute façon durant la nuit, sans aucun rapport avec cette plaie. L’ange de la mort avait donc pour mission de venir faire son œuvre, mais Hachem l’en empêcha et aucun Juif ne fut tué. Pourquoi ? Afin que les Égyptiens ne puissent pas dire que les Juifs ont eux aussi été touchés par cette plaie.
L’ange de la mort étant incapable de faire la différence entre les Juifs et les Égyptiens, Hachem a dû intervenir Lui-même pour causer la mort des Égyptiens !
Le vol de l’Afikomane
« Quant aux enfants d’Israël, pas un chien n’aboiera contre eux… » (11,7)
Le soir de Pessa’h, il existe une coutume pour les enfants de « voler » l’Afikomane (le dernier morceau de Matsa que l’on consomme à la fin du Séder).
Ainsi, pour chaque détail de la sortie d’Égypte, la Torah nous demande d’en faire un rappel lors du Séder de Pessa’h, tel que le ‘Harosset en souvenir du mortier qui servait à fabriquer les briques, le Maror en souvenir de l’amertume de l’esclavage etc.
Mais en souvenir de quoi faut-il voler l’Afikomane ?
Comme le dit notre verset, l’un des miracles de la sortie d’Égypte a été que les chiens n’ont pas aboyé au passage des Bné Israël. La Guémara (Pessa’him 113a) nous raconte que Rav a donné un conseil à son fils Rav Assi : « N’habite jamais dans une ville où les chiens n’aboient pas, car dans ce cas, les voleurs peuvent venir plus facilement commettre leurs méfaits ! »
Et en effet, la veille de la sortie d’Égypte, les voleurs se sont manifestés car les chiens n’ont pas aboyé. C’est la raison pour laquelle les enfants ont l’habitude de « voler » l’Afikomane le soir de Pessa’h !
L’éducation des enfants
Dans la Hagada de Pessa’h, il est écrit : « Notre labeur, ce sont nos enfants… »
Nombreux se posent la question : comment bien éduquer nos enfants ?
On demanda une fois à la Rabbanite Karélitz (l’épouse du Rav Nissim Karélitz) comment son père avait mérité d’avoir des enfants et des gendres qui comptent parmi les plus grands en Torah de la génération. Elle répondit :
« L’amour de la Torah qui régnait dans notre maison était palpable. De plus, à chaque fois qu’un enfant n’allait pas l’école, peu importe la raison, mon père jeûnait un jour entier ! Il s’est efforcé toute sa vie d’être un exemple pour ses enfants et n’a jamais reculé devant le moindre effort pour nous éduquer dans le droit chemin… »